t'avais cette manière de ne pas savoir mentir, de serrer tes lèvres entre elles lorsque les choses t'échappaient. je trouvais ça attendrissant, tout de toi me donnait envie de te protéger. mais j'ai jamais cru que cette manière là de ne pas savoir mentir, j'allais la détester. je t'avais donné rendez-vous au bord de la mer, dans ce port qui faisait partie de notre ville. c'était la fin de l'été et j'avais hâte de commencer cette année scolaire avec toi à mes côtés. quand je t'ai vu arriver, j'ai laissé échapper un sourire. t'étais magnifique. mais tes yeux trahissaient tout de nous deux, tous les actes que tu faisais étaient forcés, crispés. je l'avais compris et dès que je te touchais, ça te détendait un peu, j'avais l'impression que je te permettais de t'évader de ce qui se passait dans ta tête.
ma main autour de ta taille pendant qu'on marchait, ton visage si beau éclairé par la lumière des lampadaires.
« taehyung. »
ta voix si triste m'avait parvenu à l'oreille, j'aurais aimé ne jamais entendre ces mots.
« je vais partir. je déménage avec mes parents. »
ça tournait dans ma tête, ces mots. je les détestais, j'avais rien dit, je t'avais rien dit. je t'ai raccompagné chez toi et tu m'as dit:
« je pars dans 1 semaine. »
j'ai pleuré, jungkook, pendant des heures. ma poitrine se soulevait avec douleur, chaque mouvement que je faisais me demandaient tellement de force, et j'avais l'impression de ne plus en avoir sachant que t'allais partir. tout s'arrêterait.
et les fleurs que tu m'avais offertes au début de cette soirée, je les ai détestées.
parce que ces neuf fleurs de malheur, elle représentait tout ce que j'avais l'impression de perdre. tout ce que j'allais perdre. et c'était toi jungkook, j'allais tout perdre, je n'aurais plus que des souvenirs.
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