1. Pierre

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Hazel dormait paisiblement, elle s'était endormie avec un mal de tête horrible. Je ne put m'empêcher de sourire en voyant celle que j'aime si calme. Elle se blottie contre moi avant que je ne replonge dans le sommeil.
Lorsque je me réveille, le soleil est déjà haut dans le ciel. Nous sommes Lundi. Merde les cours. Je me dépêche d'allumer mon portable afin de vérifier l'heure.
13h14. On a loupé toute une matinée. On reprend à 14h. Si je me dépêche je pourrait faire croire à un empêchement et tout ira bien pour moi. Imiter la signature de mes parents, l'écriture de ma mère et ça ira. Ça passe toujours.
Je laisse Hazel dormir et lui envoie un message pour qu'elle ne s'inquiète pas. Comme ça elle le verra directement en se réveillant.
Lorsque j'arrive Heather attend patiemment devant la grille du lycée. Elle doit sûrement attendre Jules. Lorsqu'il arrive il attrape Heather par la taille. C'est l'un des couples phares du lycée avec Hillary et Kyle. Un groupe de populaires que tout le monde admire. Les trois H et les garçons. C'est comme ça depuis le début du collège et pourtant rien n'a changé avec le temps. Jules regarde Heather avec amour. Il la délaisse quelques instants pour son portable. Je rejoins Nora et Nate qui m'interrogent du regard.

-Je me suis pas réveillé. On a pas vu le temps passer hier soir avec Hazel et ce matin c'était compliqué.
-Te justifie pas avec nous. Par contre Heather et Jules étaient grave inquiets tu risques d'entendre parler d'eux rigole Nate

Mon téléphone vibre.

DE <Julescargot>
T'es où? Bordel c'est pas ton genre de louper les cours comme ça sans prévenir. Appelle moi quand tu seras décidé. 14h38

Je soupire et ne lui répond pas. Il était trop absorbé par la belle Heather pour me voir arriver. Il me verra en cours, ça sera déjà bien assez. Depuis les dernières vacances, nos relations sont tendues. Il faut dire que nous nous connaissons depuis le berceau et c'est parfois compliqué à gérer. On a pratiquement été élevé ensemble. Jules est le fils des meilleurs amis de mes parents. Eux même amis depuis l'adolescence. Jules est fils unique. Contrairement à moi qui a une soeur plus jeune et un frère plus vieux qui sillonne le monde à l'heure qu'il est.

Nate et Nora sont l'un contre l'autre et j'ai subitement l'impression de déranger. Je parcours les couloirs, seul, à la recherche de ma salle de cours. Ça fait trois ans que je suis ici et j'ignore toujours où se passe mes cours, mon emploi du temps, c'est Hazel qui me le dit. Je ne le connais pas. J'arrive finalement devant la salle d'histoire et j'attend patiemment le reste de la classe. Matière que je partage avec Jules et Hillary.
J'entre le premier dans la salle et m'installe ni trop loin ni trop près. Vers le milieu. Comme toujours.

-Pierre putain j'ai cherché à te joindre toute la matinée t'étais où?
-Nul part où ça te regarde. Maintenant dégage ta main de mon épaule. Hillary t'attend.
-Pierre arrête...
-Casse toi

Il soupire avant de rejoindre Hillary. Il s'assied derrière moi, et je sais qu'il ne va pas lâcher l'affaire.

*Flashback* 

Je l'attrape par le col et le colle contre le mur.

-Pierre arrête

Sa voix tremble. Il a peur de moi. Il a toujours eu peur quand je me mettais en colère. Je resserre à nouveau ma prise et il gémit.
Je le regarde dans les yeux avant de poser mes lèvres sur les siennes. Il est surpris. Je le sais. Mais il ne fait rien pour se retirer. Il encadre mon visage de ses mains et mord ma lèvre afin de lier nos langues. Mon coeur bat à tout rompre. Je finis par me détacher. À bout de souffle. Déboussolé. Jules sourit. Il est content de lui.
Je n'ai pas le temps de réagir qu'il a échanger les rôles. Il est un peu plus grand que moi de cinq centimètres tout au plus et il en profite. Son bassin se colle au mien et il m'embrasse à nouveau. Sauvagement. Je n'aurais pas osé, je suis plus timide que lui. Ses mains sont posés sur mes joues, il ne me lâchera pas. Quelqu'un frappe à la porte et Jules se détache de moi avant de murmurer à mon oreille.
-Je n'en ai pas fini avec toi, ses dents s'arrêtant quelques secondes sur la fine peau de mon cou y laissant une marque rouge. Il va ouvrir comme s'y de rien n'était et moi, je reste là, complètement ahuri. C'est Heather. Elle l'embrasse à pleine bouche et je peux m'empêcher d'être jaloux -un peu-.

Sur la vague de nos sentiments Où les histoires vivent. Découvrez maintenant