Touchdown ( sous contrat d'édition)

chapitre 7

Rocky

Jude m'observe à nouveau avec son regard félin. Il est à la fois doux et dangereux et incroyablement sexy. Il a le regard de Clint Eastwood dans le bon, la brute et le truand. J'espère qu'il va me montrer son revolver.

— Quoi?

— Hein?

— Tu parlais de revolver?

Je rougis instantanément. Je me mets à fantasmer à voix haute maintenant.

Bien joué Rocky !

— Non c'est rien, je pensais à un film que j'ai regardé hier soir.

— Ah oui lequel?

— Le bon la brute et le truant.
Il sourit.

— Tu connais?

— J'adore ce film. Un grand classique.

J'imite la voix de Clint Eastwood :

— Tu vois, le monde se divise en deux catégories, ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent.

— Toi tu creuses, finit-il à ma place.

Et il n'a aucune idée à quelle point cette phrase me décrit à merveille. Je fais parti de ceux qui creusent de ceux qui sont du mauvais côté de la barrière. Mais pas ce soir !

— Oh! La scène de fin est mythique, s'enthousiasme Jude.

— Oui! Quand il se regarde longuement avant de tirer ?

— Ouais. Aucun dialogue juste un jeu de regards avec une musique intense. Ce réalisateur est un génie.

— Sergio leonne le père du western spaghetti.

— On dirait que tu t'y connais vraiment bien !

J'acquiesce.

— J'adore les films classiques, de Breakfast at Tiffanys jusque la Fureur de vivre. En faite j'aime tout ce qui est vieux, ancien, Les livres, les bâtiments.

J'aime tout ce qui a une histoire! Peut-être parce que je ne connais pas ma propre histoire, mais ça je me garde bien de lui dire
évidemment ! Au lieu de cela j'ajoute:

— Sauf les hommes évidemment.

Ses yeux s'écarquillent

— Enfin je n'ai rien contre les vieux mais pas pour... pour tu vois quoi ?

Je fais un geste débile qu'il lui fait lever un sourcil.

Je me sens rougir de honte. Parfois j'ai envie d'assassiner ma bouche qui ne dit que des conneries et me fait passer pour une folle.

— Bref je crois que ne suis juste pas née dans la bonne époque.

— Moi je suis ravie que tu sois née dans cette époque et que tu sois ici en face de moi Balboa.

Je déglutis car il a une façon de me regarder quand il dit ces mot. Comme si chaque syllabe comptait, comme si nous étions seuls au monde. Il me donne toute son attention. Et j'ai très envie de l'embrasser.

— Est-ce que je peux te montrer...

— Ta chambre?

— Quoi ?

Il arque un sourcil alors que mes joues s'empourprent à nouveau.

— Euh non rien. Ne fais pas attention à moi

Et à mes hormones en ébullition .

— Tu disais?

Je noie mon embarrassement dans mon soda. Il sourit comme un diable m'indiquant qu'il a très bien entendu ce que j'ai osé suggére. Bon sang si seulement j'étais bourrée je pourrais mettre mon audace sur le compte de l'alcool.