/Dans la Terminale 5, en littérature/
– Tout le monde est présent, annonce Gai. Sauf Akabane qui est à l'hôpital et Ikamura comme d'habitude.
– Je ne l'ai jamais vu... Et vous, les autres ? questionne Roy, un peu curieux.
– Tu oses parler comme si de rien n'était alors que tu as envoyé Shôji à l'hôpital ?! s'énerve une nouvelle fois Satoshi.
– Tu me provoques ? Même si on sait tous que tu vas perdre de nouveau que ce soit pour ça ou pour... hier.
– Espèce de...
– Continuez et je coupe les ponts avec chacun d'entre vous, menace Gai.Les deux garçons écarquillent les yeux avant de se tourner le dos. Gai soupire, une personne inattendue entre alors dans la salle.
– Désolé pour mon retard...
– Ikamura !
– Yo! répond joyeusement le concerné.L'élève, doué pour l'absentéisme, salue nonchalamment tous ses camarades avant d'aller s'asseoir à sa place très rapidement. C'était un très bel homme, avec de beaux yeux sombres.
– C'est étrange de te voir... Qu'est-ce qui t'amène ? demande le professeur.
– Je viens tout simplement en cours.
– Tu es venu le premier jour puis tu as ensuite disparu pendant deux trimestres. Et tu reviens vers la fin du troisième ?
– Un problème avec ça ? questionne Yuji, un peu furax.
– Rien... je m'inquiète juste pour ton avenir.
– Pas besoin..."De toute façon, je mourais sûrement avant..."
Sans poser plus de questions à Yuji, Gai commence son cours sans plus tarder.
– Je vais choisir quatre élèves pour me décrire ce qu'est "la confiance" pour eux. Levez haut la main, si vous voulez participer.
Mystérieusement, toute la classe lève la main, le cours semble beaucoup l'intéresser, surtout celui-là.
– Très bien. Ikamura, Akurumi, Yokozawa et Nijino! Qui commence ?
– La confiance est un bien propre à chaque individu, commence Satoshi. Elle a le droit d'être accordée à une personne seulement si elle en est digne. C'est quelque chose de très précieux à donner et qui risque, peut-être dans quelques années de nous être fatale.
– Je vois... Nijino ?
– La confiance n'est pas accordable, affirme-t-elle sans tarder. C'est quelque chose qu'on doit garder pour soi car nous ne pouvons faire confiance à absolument personne. Ce serait trop dangereux de la donner, même aux meilleurs amis.
– Haha... R-Yokozawa ?
– Sérieusement ? Ce truc, j'y crois pas trop. Vous croyez vraiment qu'une personne est capable de garder un secret ? Le dire, parce que ça permet de s'extérioriser ? N'importe quoi. On finit toujours par être poignarder. Personne ne mérite la confiance de qui que ce soit. Gardons tout pour nous.
– Et pour finir, Ikamura ?
– Ça n'existe pas, finit-il.
– Vous avez tous les quatre un avis péjoratif par rapport à ça, sauf Akurumi à la limite. Je voudrais vous demander ce qui vous fait penser ça mais ce doit être des expériences personnelles. Je vais vous dire ce que je pense de la confiance. La confiance est une clé vers l'ouverture, définit Gai. Une clé qui vous permettra de créer des liens avec d'autres personnes. Si vous n'accordez pas votre confiance, les gens ne le feront pas non plus. Contrairement à vous, je pense qu'on en est tout à fait digne car l'être humain est parfaitement capable de garder des secrets. Si vous avez été trahi, c'est que la personne à laquelle vous vous êtes confiés n'était pas la bonne personne et vous savez comme moi, qu'il y a toujours quelqu'un capable dans ce monde, de garder les plus horribles secrets. Cette personne que vous trouverez, il ne faudra pas la lâcher...Drrr... Pour la première fois depuis le début de sa carrière, Gai n'a jamais vu des élèves aussi attentifs, même après la sonnerie. Aucun d'eux ne bougeait, ils attendaient la fin de la phrase de leur professeur. Celui-ci sourit et décide d'arrêter le cours.
– À la prochaine... Sortez.
Les élèves prennent quelques minutes avant de réagir mais finissent par sortir de la salle.
– Très joli cours... se complimente-il .
– Surukami-sensei!Le professeur se retourne à l'entente de la voix d'un de ses élèves.
– Ikamura...
~
/Quelques minutes plus tard, dans la salle des professeurs/
Gai et Yuji étaient assis à une table où ils discutaient de quelque chose qui, semblant les concerner l'un comme l'autre.
– C'est pas vrai ?! s'exclame Gai.
– Si... c'était hier.
– Je ne savais pas, désolé...
– Pas de problèmes.
– Tu n'as pas d'autres responsables légaux à Osaka ? demande son professeur. De la famille ?
– Non, je n'avais que mon père et ma mère maintenant... elle n'est plus là. Je ne connais pas le reste de ma famille. L'argent qu'elle m'a laissé, ne tiendra pas longtemps...
– Désolé mais, nous n'avons pas d'autre choix que la famille d'accueil...
– Tout mais pas ça! Je ne veux pas d'une nouvelle famille! Je préfère... même mourir.
– Ikamura, je ne peux pas vraiment t'aider, tu devrais en parler au proviseur.
– Je n'ai pas confiance en lui, avoue Yuji. S'il vous plaît, Surukami-sensei!
– Je voudrais bien, Ikamura, mais c'est au-dessus de mes forces...
– Vous savez, j'aurais aimé venir en cours comme tous les autres enfants, mais ma mère avait beaucoup de problèmes d'argent, explique-t-il à son professeur. Je l'ai aidé dans sa petite boutique, vendeuse de petits accessoires faits maison, mais ça n'a jamais marché... Je l'aidais pendant mon temps libre ou plutôt mon temps scolaire. Au final, elle est décédée, sans que je pus lui dire ce que je souhaitais pour la suite de ma vie. Et que je l'aimais malgré qu'on soit pauvres ! Je regrette d'avoir été un gamin capricieux et de lui avoir dit toutes les horreurs que je lui ai dites. Je regrette tellement! Je veux revenir en arrière...Des larmes commencent à couler le long de ses joues. Il suffoque de son impuissance face à la mort de sa mère et de son père. Il a des remords par rapport à toutes les bêtises qu'il a faites quant il était jeune.
– Ikamura, a doucement appelé Gai. On va trouver une solution. Je te le promets.
Quelques minutes après avoir fait cette promesse. Les deux individus se séparent pour rentrer chacun de leur côté. En se dirigeant vers la porte de derrière, Gai remarque que Roy l'attendait, l'air plutôt agacé.
– Tu m'attendais ?
– Depuis longtemps oui, tu foutais quoi ? demande Roy, visiblement très énervé.
– Je discutais avec un élève... Ikamura.
– Gai! Tu...
– Roy, l'interrompt son hébergeur. Tu ne m'empêcheras pas d'aider Ikamura. Je me fiches que ça te plaise ou non.
– Tch...Les deux hommes entrent dans la voiture pour retourner à leur foyer commun.
À suivre...
![](https://img.wattpad.com/cover/180011902-288-k187056.jpg)
VOUS LISEZ
À travers le virtuel [Fini✔]
Fanfic« Je dois rester professionnel...» Les gens appellent ça un "trap" aujourd'hui, non ? Hey ! Je me nomme Gai Surukami, je suis asocial et passionné de jeux vidéos. J'ai toujours rêvé d'être une fille, c'est pourquoi sur Internet, je me fais passer po...