Chapitre 8 : Aya Nijino

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/La Terminale 5 est actuellement en cours de sport/

Aujourd'hui, en sport, les élèves devaient faire plusieurs tours de terrain. Aya Nijino courait toute seule dans son coin.

– Regardez Aya, elle me dégoûte! Elle aime exhiber ses formes devant les mecs...
– Son corps me dégoûte...
– Dégagez les filles! ordonne Satoshi qui passait par là. Laissez-la tranquille..!

Le délégué arrive et fait signe aux autres filles de s'éloigner d'Aya. Elles accélèrent et Satoshi en profite pour se rapprocher d'elle.

– Elles sont toujours aussi méchantes avec toi. Pourquoi tu ne dis jamais rien ?
– Parce que c'est moi l'erreur, commence-t-elle en sanglotant, je suis en surpoids, j'ai des formes trop imposantes et de plus... j'ai quinze ans, je ne vois pas ce que je fais ici ! Je dérange tout le monde..!

La jeune étudiante s'arrête, s'accroupit et commence à pleurer de chaudes larmes.

– Hein qu-quoi ?! V-vas te changer, on va en parler à Surukami-sensei! suggère le délégué. Attends-moi derrière le gymnase et arr-arrête de pleurer.
– Désolée... Je vais y aller!

Aya quitte le cours en première, toujours en larmes. Peu de temps après, la sonnerie retentit. Satoshi court jusqu'au vestiaire, se change puis va rejoindre Aya à la sortie.

– Merci de m'avoir attendu. On y va, Nijino ?
– Oui, merci!

Tous les deux se rendent alors en salle des professeurs pour entretenir une discussion avec Gai.

~

/Quelques minutes plus tard, dans la salle des professeurs/

Gai, leur professeur principal, Satoshi et Aya étaient assis autour d'une table et discutaient déjà. La discussion commence à peine que la jeune lycéenne se met à pleurer.

– Je vois... tu contractes une phobie scolaire, annonce Gai sur un ton ferme.
– Mes parents me forcent à venir tous les jours mais moi, j'en peux plus!
– Calme-toi! On va trouver une solution.
– Surukami-sensei a toujours de bonnes idées! affirme Satoshi. Fais lui confiance.
– Mes parents ne voudront jamais me faire cours à la maison. Je n'aime pas sortir, j'ai l'impression qu'on m'observe toujours...
– À ce niveau, c'est plus une phobie scolaire mais carrément une phobie sociale! s'exclame le délégué.
– Bon, allons en parler à tes...
– Surtout pas! Désolée de vous avoir importuner.

La jeune fille se lève brusquement puis quitte la salle en courant sans que les hommes aient le temps de l'arrêter.
Quant elle fût sortie, elle se balada dans les couloirs en faisant attention... C'est alors qu'elle entendit des voix féminines.

– Je me demande où est Nijino... J'espère qu'elle a ramené l'argent!

Précipitamment, Aya se cache derrière le mur alors que les filles approchent. Sa respiration est saccagée et elle peine à garder son calme.

– Oh! Aya... tu n'essayais quand-même pas de te cacher ?
– Bien-sûr que non... affirme-t-elle.
– Garce!

Une des filles lui donne un coup de pied dans la côte, Aya tombe au sol, le long du mur.

– Personne ne t'a autorisé à répondre! s'énerve l'une d'entre elles. Donne-moi l'argent, tout de suite.

Aya sort de sa poche plusieurs billets et les tend à ses agresseurs. Celles-ci sourient mais commencent à attaquer leur victime à coups de pieds.

– Mon copain est tombé amoureux de toi! Sale garce, crèves, crèves, crèves !

Après quelques minutes seulement, elles s'arrêtent et commencent à partir quand soudain...

– Attendez.

Les trois filles se figent en entendant la voix de la personne qui se trouvait derrière elles. Elles se retournent lentement pour apercevoir Roy.

– Tu veux quoi, toi..?
– Courez, ordonne Roy.
– Tu ne vas pas oser nous faire de mal quand-même... nous sommes des filles!
– D'abord, je vous ai gentiment demandé de dégager. Partez.
– Tcht..! peste l'une d'entre elles. Merde, on s'en va les filles !

Le groupe de filles rebrousse chemin et laisse Roy et Aya seul à seule.

– Tu es le nouveau... Pourquoi m'avoir aidé ?

Roy se baisse pour se mettre à sa hauteur et affiche un énorme sourire pour l'apaiser.

– Je n'ai pas le droit d'aider quelqu'un dans le besoin..? demande-t-il. Tu peux te lever?
– J'ai mal...
– Je me doutes. Je vais t'aider.

Roy lui prend doucement le bras qu'il enroule autour de son cou, ainsi il l'aide pour qu'elle se redresse.

– Je t'emmène à l'infirmerie, dit l'homme.
– Merci Yokozawa...
– Appelle-moi Roy.
– Alors merci, Roy...

Ainsi les deux lycéens se dirigent vers l'infirmerie. Gai était caché contre un autre mur et avait écouté toute la conversation entre Roy et Aya.

– Tu es si gentil... Roy. Tu vois ?

~

/Quelques minutes plus tard, à l'infirmerie/

L'infirmier était en train de panser Aya tout en lui faisant des remarques déplacées. Roy écoutait et se tenait juste à côté d'eux.

– Vous vous êtes battus ? demande l'infirmier. Faites attention, ce serait quand-même dommage... de vous abîmer.
– Fermez-la et soignez-la, ordonne Roy.
– Vous êtes son petit copain ?
– P-pas du tout, conteste maladroitement Aya.
– Et si c'était le cas ? Fermez-la et soignez-la.

L'infirmier peste et finit rapidement de panser Aya avant de quitter la salle. La blessée rougit beaucoup face aux paroles de Roy.

– Pourquoi est-ce que tu as dit ça ?
– Il ne t'aurait jamais laisser tranquille autrement. Ça va ? demande-t-il à la blessée.
– Oui ça va, merci Roy.

Le jeune homme s'assoit à ses côtés, toujours le sourire aux lèvres.

– À partir de maintenant, tu es ma protégée.
– He-hein ?
– Ton numéro ? demande très sérieusement l'homme.
– Oh... Attends.

"C'est Roy qui va me sauver de mon enfer..?"

Elle fouille dans sa poche pour finalement trouver son téléphone. Elle l'allume puis commence à dicter son numéro :

– *** 87 90... 01.
– Merci! Appelle-moi s'il y a un problème!
– Pourquoi tu sembles si heureux d'un coup ? demande-t-elle, visiblement surprise.
– Je peux t'appeler Aya ?
– Oui...
– Les cours sont terminés! On rentre ensemble, Aya ?
– Avec plaisir !

Aya et Roy rentrent ensemble. Sur la route, des lycéens un peu partout. Certaines filles dévisagent Aya, c'est pourquoi Roy leur lance un regard noir. Les deux amis ne se parlent pas de toute la route et Aya semble particulièrement gênée.

– Un problème ? demande le lycéen à sa nouvelle amie.
– Non, merci... Merci pour tout! J'habites ici. C'est la route la plus paisible que j'ai vécue depuis que je suis dans ce lycée.
– Tant mieux! Demain, je viens te chercher aussi.
– T'embête pas...
– Ça me va. À part si tu n'en as pas envie ? l'embête-t-il.
– Si si! À demain, Roy! s'empresse Aya.

La jeune fille se précipite chez elle, ouvre la porte puis la referme rapidement. Ainsi, Roy s'en va et rentre chez "lui" à pieds.

À suivre...

À travers le virtuel [Fini✔]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant