19 | Jeu

177 20 266
                                    

Le sol du palais reflétait chaque parcelle fondée par nos ancêtres, le miroir rouge réfléchissait cette teinte pourpre donnant au lieu l'habit d'un champ de bataille

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Le sol du palais reflétait chaque parcelle fondée par nos ancêtres, le miroir rouge réfléchissait cette teinte pourpre donnant au lieu l'habit d'un champ de bataille. Après avoir quitté à l'aube la maison d'Isis, nous nous étions dirigés vers l'édifice royal, personne n'avait trouvé Yûgi, il avait disparu de l'ensemble des tavernes du village.

Des servantes en pleurs évacuèrent le domaine, effrayées, du sang sur leur visage. L'une d'elles s'était agrippée à moi, la mort se lisait dans ses yeux, elle me hurlait dessus, implorant la bonté de sa majesté.

« Ma reine ! Un homme est entré ! Par Râ il est fou et doté d'une puissance incroyable ! Sauvez-nous ! »

Accompagnée de mes amis, nous entrions à tâtons dans ma résidence, un lourds silence pesait. De temps à autre, un cri de douleur retentissait pour s'estomper et tomber dans son propre sang. Mes soldats, pour la plupart démembrés, se trouvaient éventrés, accrochés comme de vulgaires tableaux contre les parois du palais, traversé de leur propre armes.

« Que Diable se passe-t-il ici ? Trembla Pegasus. Tous ces morts... »

Honda se vautra soudainement, il se releva couvert d'hémoglobine, les yeux écarquillés et écœuré par l'odeur poisseuse qui nous englobait. Son pied avait buté contre un énième cadavre dont le visage ne pourra jamais être identifié.

« C'est une piste, regardez les corps, désigna Kaiba au sol d'un ton froid. Ils nous indiquent la salle du trône.

_ Super glauque, marmonna Jonouchi. »

L'héritier m'interrogea du regard. J'avais le cœur qui battait la chamade, tantôt, il s'arrêtait pour me rappeler la dure réalité au sujet de la tromperie que nous avions tous vécu. Je ne pouvais pas y croire. Je voulais l'entendre de sa bouche.

« Allons-y, ordonnais-je suffisamment fort. »

Un frottement âpre résonnait au loin, comme si un long objet glissait sur le sol. Cela nous suivait, cela respirait, cela nous observait. J'avais peur, terriblement peur, mais je n'étais pas seule. Nous étions tous certains que le spectacle à venir allait nous entraîner dans les ténèbres les plus profondes.

Nous montâmes le long escalier royal, chaque marche semblait être une épreuve. À chaque foulée, je sentais de plus en plus mon corps me quitter, comme si Edenia voulait prendre le contrôle. Autour de moi, chacun de mes amis s'avéraient éprouver une immense difficulté à arpenter cette montée, tous plongés dans leurs pensées, je les entendais délirer.

« Miho-chan... C'est bien toi ? Qu'est-ce que tu veux ? »

Honda ne voulait plus avancer, le fantôme de son premier grand amour l'attendait au bas des marches. Elle lui demandait de venir, le sourire aux lèvres, sa longue chevelure violette qui flottait comme bercé par le vent.

« Père ? J'ai fais tout ce que vous m'avez demandé... J'ai tout fait pour vous rendre fier ! »

Kaiba s'écroula sur place, apeuré par la vue de son père, semblant voir le corps pendu de ce dernier au bout de la corde. Sur son costume était écrit en lettre de sang Tu m'as déçu.

Au Delà du Temps 𝐓.𝟐 ᵞᵘ⁻ᴳᶤ⁻ᴼʰᵎ ᴰᵘᵉˡ ᴹᵒᶰˢᵗᵉʳˢOù les histoires vivent. Découvrez maintenant