Elle, moi et pourquoi pas lui.

1.11

...

« Bonjour ou peut être bonsoir, ça dépendra du moment auquel tu voudras bien ouvrir mon cadeau. Je viens de sortir de prison si ça t'intéresse, j'ai arrêté toute mes bêtises et je compte me construire en prenant un appart grâce au job que j'ai pu avoir à travers ton frère. Je sais que ta vie ne dois pas être tout les jours facile étant seule avec le bébé. Tu vas sûrement m'insulter après avoir lu cette lettre, mais j'aimerais vraiment te voir pour pouvoir discuté et pourquoi pas rencontrer pour la première fois mon enfant ... »

C'est bon ça m'énerve, je le connais par coeur. « Mon enfant » en plus ? Il joue avec ma colère celui-là. Je sais même pas pourquoi j'ai ouvert au facteur.

Je remets la lettre dans la boîte et descend pour aller au travail. Je mets la boîte dans mon coffre et démarre.
J'irais la déposer à Bradley, j'en suis sure à 100% que c'était son idée de me l'envoyer.

Je me gare, met mes sandales et entre dans le hall.
Je vois Roger au comptoir. Il me rejoint et on prend l'ascenseur ensemble.

Roger: T'es vraiment petite sans tes échasses.

Dit-il en regardant mes pieds. Je lui lance un sourire que j'efface à la seconde qui suit, il est pas drôle. Je déteste les blagues sur mon physique.

Roger: Bah qu'est ce que t'as chérie ça va pas ?
Moi: Si, si.

J'appelle l'ascenseur qui était au dernier étage.

Roger: Bah ta tête elle dit le contraire. Bon passons. Je viens de rentré de vacances chérie ! Comment te dire que c'était maaa-gique, je suis aller à Marrakech, c'était...

Sa voix commence à m'énerver, je le coupe.

Moi: ... Non Roger sérieux c'est pas le moment là. Tu vois j'ai pas envie de parler alors merci mais non.
Roger: Mais qu'est ce que t'as à être aigrie comme ça là ?
Moi: Mais je t'ai dis non c'est non ! Laisse moi, merci mais tes mésaventures ne m'intéresse pas.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrent. Je monte et elles se ferment sur Roger. Avant que l'ascenseur monte, je l'entend dire « Gaaad please ! ». Je lève les yeux au ciel.

Je rejoins mon bureau sous le regard de Marise.

Moi: C'est bon regarde ailleurs toi.

En m'adressant à elle du couloir.
Elle me regarde un moment sans parler.
Je tourne les talons et entre dans mon bureau.

Cette lettre m'a vraiment mise de mauvaise humeur, et avec Roger qui en rajoute c'est trop.

Marise fait son entrée dans mon bureau.

Moi: Non franchement je te le dis clairement si c'est pour essayer de me narguer ou autre je te demanderai de part...

Elle me coupe.

Marise: Non écoute moi s'il te plaît.

Elle s'installe sur la chaise en face de moi, un peu gêné.

Marise: Je sais que c'est inattendu, mais j'ai besoin de toi s'il te plaît.
Moi: l'air étonnée. De moi ? En quoi ?
Marise: Oui de toi, est ce que tu peux assister à une réunion à ma place s'il te plaît ?
Moi: J'ai du boulot Marise, pourquoi tu demande pas à Lorie (autre collègue) ?
Marise: Parce que nous on est formé dans le même domaine, on a pratiquement les mêmes compétences et ...

Elle marque une petite pause.

Marise: Et parce que je sais que t'es une personne investie.
Moi: Ok, et toi pendant ce temps où tu seras ?
Marise: Ça c'est personnelle. Alors tu veux bien ?
Moi: Hum... franchement c'est compliqué, c'est à quel heure ?
Marise: 13h55 dans le bureau de Tomsky.
Moi: Ok c'est bon j'y serai.