Chapitre 5

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« Venez donc découvrir cette ville ! », me lance l'homme.

Alors je regarde autour de moi, je suis abasourdi. Une coupole d'argent incrustée de pierres précieuses entoure la ville. La maison de chaque personne semble avoir au moins 10 pièces, vu la taille. Elles sont faites de matériaux si beaux qu'une de ces maisons serait sans doute une des plus luxueuses en 2019. Les gens ont l'air si heureux qui manque à mon époque. Ils volent, virevoltent gracieusement, font des loopings, des acrobaties.

Ils portent tous un médaillon comme le mien. Il n'y a pas de conflits entre le gens qui vivent sereinement. L'homme m'amène à ma maison, construite à mon arrivée, et là je suis encore plus émerveillé. Le frigo est gigantesque, il y a une piscine et un jacuzzi, un lit tellement moelleux, des fauteuils qui feraient les meilleurs fauteuils de cuir pour des barres de fer, des tapis rouges et or, bleus et argent, verts et violets, noirs et blanc immaculé, des moquettes, des accessoires high-tech partout, des ordinateurs et des jeux partout. Une salle à manger avec une table super belle, des chaises extrêmement confortables (je ne comprends pas pourquoi à mon époque, on fait que des chaises dures comme de l'acier), des plats aux formes variées et homogènes.

Le lendemain, je me lêve. Je descends l'escalier et arrive dans la cuisine. Je tape ce que je souhaite manger et, paf, un bol de céréales. Je finis vite de manger, impatient de découvrir les merveilles de ce monde. Je sors hors de la maison. Pas de serrure, il ne viendrait à l'idée de personne de cambrioler quelqu'un. L'air dehors est plus pur que je n'en ai jamais respiré, chaque respiration est un plaisir.

Je vois soudain une femme qui sort de la maison d'à côté, c'est ma voisine. Elle m'aborde :

- Oh, bonjour, je vais vous faire visiter, on s'entraide ici. Au fait je m'appelle Lirna.

- Enchanté, répond-je, moi c'est Aran !

Je ne sais pas pourquoi, mais... elle a quelque chose de différent avec les autres personnes de cette époque... je décide de lui faire confiance et la suit.

- Au fait, y a-t-il des... conflits ?

- Des conflits ? Son expression se trouble puis le masque impassible reprend le dessus. Non, il n'y a pas de conflits depuis au moins 10 ans. Pourquoi cela ?

- Oh, pour rien...

Un peu plus tard, je recroise l'homme de hier et lui pose la question à son tour. Sa réponse me fait frissonner : « Les gens ne mentionnent pas leur existence. Même pas leur nom. Car cela leur fait peur. Le Paracio est un groupe de révolutionnaires qui veulent par tous les moyens renverser le gouvernement en place. Si vous avez affaire à l'un d'eux, courez ! Ce sont des monstres sans pitié ! ».

L'homme poursuit :

- Mais comment se fait-il que vous ne connaissiez rien sur les compétences, que vous ne parliez pas notre langue, et pourtant en étant un n... Donc comment cela se fait-il ?

- Ah. C'est parce que je viens... Je referme vite la bouche. C'est idiot, pourtant, je peux leur faire confiance et leur dire pour la machine à remonter le temps, mais, aahhhh ! Quelque chose me retient donc je décide de leur dire une autre fois.

- Parce que vous venez ? demande-t-il soudain très suspicieux.

- Parce que je crois avoir perdu une partie de la mémoire, improvise-je, imperturbable.

- Ah, je vous plains, ce doit être dur, s'exclame-t-il.

Je ne sais pas s'il a gobé mon mensonge, mais au moins j'ai répondu vite, c'est déjà ça.

Je rentre chez moi plus tard, et des questions me trottent dans la tête.

Qu'entendait-il par « en étant pourtant un n... » ?

Comment cette ville est-elle alimentée en énergie ?

Pourquoi ai-je eu ce bloquage au moment de révéler mon voyage dans le temps ?

Pourquoi les Paracios s'en sont-ils pris à moi ? Et sont-ils si mauvais qu'on le dit ?

Autant de questions sans réponse pour le moment...

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