CHAPITRE 2

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Chapitre 2

Eau de Cologne et friture

C'est lorsque je termine d'agrafer mon soutient gorge que la voix rauque de Tobey raisonne dans la pénombre.

— Tu ne restes pas dormir bébé ?

Assise sur le bord du lit, je cherche à tâtons l'interrupteur de la lampe de chevet. Je ricane lorsqu'il grogne en roulant sur le côté, quand la lueur dorée s'étale sur les murs blancs de sa chambre.

On aurait dit un enfant.

Un enfant avec qui je viens de faire un tas de choses Adults Only.

— Non. Et puis, tu ronfles la nuit.

— Pas cool.

Je rassemble mes affaires éparpillées sur le sol, mais ne parviens pas à mettre la main sur ma petite culotte. Les fesses à l'air, je me penche pour jeter un coup d'œil sur le parquet puis sous le lit, parmi les vêtements roulés en boule et les emballages de capotes vides. Soudain, les ricanements de Tobey parviennent à mes oreilles.

— Tu crois vraiment que je vais te laisser partir comme ça, alors que tu dandines ton joli petit cul juste sous mon nez ?

Je souffle, me redresse, et je croise les bras sur ma poitrine lorsqu'il me tire la langue.

— Qu'est-ce qui te fait rire comme ça ?

Désormais redressé sur un coude, il ricane de plus bel.

— C'est ça que tu cherches ?

Affublé de son petit sourire frimeur, il brandit la dentelle rouge vif d'un air victorieux et mes yeux s'écarquillent.

— Tu aurais pu me le dire plus tôt !

Je tends la main pour attraper mon sous-vêtement, mais Tobey en profite pour saisir mon poignet et me renverser dans ses draps. Il se retrouve au-dessus de moi, la tête dans mon cou, sa main droite serrée sur mon sein.

— J'ai encore envie de toi.

Tu n'es pas le premier mon grand...

Il sent un peu trop fort l'eau de Cologne et mon nez me chatouille face à ce nuage de parfum. Son souffle hachuré se frotte à mon oreille, sa chair brulante se colle à la mienne et je peux sentir la tension dans chacun de ses muscles.

En écho, mon corps passe en mode automatique. De ce fait, je bascule sur lui, appuie mes paumes contreses épaules afin de le maintenir en place et lui lance mon plus parfait regard aguicheur en me positionnant comme une cowgirl sur son bassin.

— Laisse-moi arranger ça alors.

✩✩✩

Affamée, je passe furieusement les portes vitrées de chez Hungry Jack's afin de m'acheter de quoi survivre pour le dîner. Là, l'odeur de friture et de bacon beaucoup trop salé se propage dans l'espace et je souris de bonheur en prenant une profonde inspiration : me voilà dans mon élément. Le bip consécutif des différentes caisses enregistreuses vient immédiatement agresser mes tympans et mes pas rapides et hâtés par la faim foulent le sol de damier avec ardeur.

Crushing WavesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant