J'arrivai presque en courant à l'accueil de l'établissement et demandai directement le numéro de chambre de mon frère après avoir sorti un rapide bonjour à l'assistante. Celle-ci me le donna quasi immédiatement d'un air monotone.
J'allai alors d'un pas pressé jusqu'à l'ascenseur et appuyai frénétiquement sur le bouton attendant impatiemment que l'appareil arrive. Je rentrai directement à l'intérieur tout en sortant mon téléphone de ma poche l'ayant senti vibrer.
Et alors que les portes commençaient à se fermer après que j'eus appuyé sur le numéro de l'étage, quelqu'un mis ses mains pour empêcher la fermeture de la cabine mais je n'y fis pas attention, bien trop concentrée sur le message de ma meilleure amie étant rentrée à l'appart me demandant où je suis.
-Tiens, tiens, tiens, qui voilà ?
Je relevai ma tête et constatai que, mon « super-héros » Dim se trouvait bien devant moi, en train de sourire.
Je grimaçai.
-Super, dis-je ironiquement
-Un merci aurait suffi, tu sais pour t'avoir emmené à l'hôpital ?
-C'est vrai, merci.
Pour moi, la discussion prenait fin ici.
Alors que j'allai pour me reconcentrer sur ma conversation avec Maggie, les lumières s'éteignirent brusquement, l'appareil se stoppa brusquement et je manquai de tomber de très peu.
-Pincez-moi je rêve. Me plaignis-je en soupirant bruyamment.
Je m'excitai donc en appuyant comme une tarée sur le bouton d'appel d'urgence mais rien dans ce foutu ascenseur n'avait l'air de marcher. Puis, regardant mon téléphone afin de lire un message de ma mère que je venais de recevoir, je remarquai que je n'avais pas de réseau.
-Putain fais chier !
Je tentai encore une fois d'appuyer sur le bouton encore et encore.
Le grand brun à côté de moi n'ayant pas bougé jusque-là commença à parler.
-Arrêtes tes conneries, tu vas tout casser si tu continues.
Étant d'une humeur massacrante à cause de mon angoisse pour mon frère, je répliquai donc à sa remarque déplaisante.
-Ferme-la. Tu as une solution toi peut-être ?
Il souffla ne cachant pas son agacement.
-Non mais ce n'est pas une raison pour massacrer l'ascenseur non plus.
-Ouais c'est sûr en revanche pour massacrer des gens, là tu es partant hein. Ne pus-je m'empêcher de lâcher regardant toujours droit devant moi.
Il leva subitement la tête et pris mon menton ou entre ses doigts et exerça une pression qui réussit à me faire tressaillir afin de plonger ses yeux devenus sombre dans les miens. Il avança me faisant ainsi reculer jusqu'à ce que mon dos touche la même paroi que j'ai tapé il y à peine deux minutes.
-Que ce soit bien clair. Commença-t-il d'un ton froid en détachant bien ses mots provoquant le parcours de quelques frissons dans mon corps.
-Non ce n'est pas clair, dis-je en chassant sa main, tu t'es pris pour qui, gros malade ?
Il allait répliquer quand soudainement, les lumières se rallumèrent et la cabine s'ouvrit laissant place au premier étage.
Je sorti précipitamment de la cabine et me dirigeais vers les escaliers non-loin de l'appareil fermant ses portes.
En arrivant au troisième étage, je me ruai sur la porte me l'annonçant et l'ouvrit brusquement avant de parcourir le couloir à la recherche de la chambre d'Adam.
Lorsque j'entrai il n'était pas seul ; un médecin était en train de lui parler. Mais il se stoppa quand il m'aperçut. Un long silence pris place dans la pièce pendant lequel je regardai mon frère stupéfait.
Ça fait environ six mois qu'on ne s'est pas vu pourtant on s'appelait souvent, mais il ne m'a jamais parlé de l'évolution de sa maladie et encore moins du fait que la totalité de sa masse de cheveux blonds avait disparue. Il me regardait avec ses grands yeux bleus ayant l'air surpris de me voir ici.
-Tania m'a appelé. Lui expliquais-je.
-Oh. D'accord.
-Je suppose que vous devez être mademoiselle Evans, la petite sœur. Lança soudainement le docteur.
-Oui c'est moi.
-Très bien je vous laisse je reviendrai plus tard. Mademoiselle. Me salut-t-il
-Au revoir.
Il sortit de la pièce en refermant doucement la porte derrière lui. Je m'approchai de mon frère.
-Ça va ? m'enquis-je
-Super comme tu peux le voir. répondit-il sarcastiquement.
-Qu'est ce qui s'est passé ? Par message tu me disais que tout allait bien.
-C'est le cas Crissy. Vraiment. Ajouta-t-il devant ma mine peut convaincue.
-Alors pourquoi tu es ici ?
-Ce n'est rien d'important, je te jure, juste un petit malaise à cause de la chimio, les médecins disent que c'est assez fréquent, parce que je suis affaibli.
-Mouais. S'il y avait un problème tu me le dirais hein ?
-Ouais.
-D'accord.
-Allez viens là. dit-il en s'écartant légèrement et tapotant sur le matelas.
Je ne me fis pas prier et le rejoignais. Je m'allongeai à côté de lui et posai ma tête sur sa poitrine écoutant attentivement les battements de son cœur. Et c'est ainsi que je fermai les yeux.
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MURDERER LOVE
RomanceQuand on est jeune, on a souvent l'impression que peu de choses peuvent nous faire du mal, on se sent invincible. Je me sentais comme ça avant d'être détruite. Mais on se relève toujours n'est-ce pas ? C'est ce que je croyais jusqu'à ce qu'au moment...