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Le brun était toujours allongé sur le sol. Il avait très bien entendu la porte s'ouvrir et se refermer pourtant il n'osait pas ouvrir les yeux. Alors Jungkook s'était contenté de poser ses paumes sur ses paupières closes. Il savait qui était entré dans la pièce mais il avait simplement peur. Il avait peur qu'en ouvrant les yeux il se rende compte qu'il était seul encore une fois. L'ébène avait entendu des pas se rapprocher de son corps, cependant comme un enfant il redoutait la présence d'un fantôme qui n'existait pas.
Les pas s'étaient arrêtés et la respiration du brun aussi. Plus aucun sons ne remplissaient la salle, même le bois de la maison du pêcheur avait arrêté de grincer. Alors avait-il seulement imaginé les bruits précèdent ?
Il n'y avait qu'un seul moyen de le savoir, ouvrir les yeux. Mais Jungkook était effrayé à l'idée que la sirène ne soit pas dans la pièce, qu'il ne soit pas accroupis à ses cotés pour le réconforter, qu'il soit parti tout simplement.
Puis deux grandes mains avaient attrapé les poignets du Jeon pour les éloigner de ses yeux fermés. Ces deux mains qui diffusaient une douce chaleur sur la peau de Jungkook avaient tiré sur ses bras pour le faire s'assoir. Le brun n'avait mis aucune résistance dans ses gestes pourtant il n'avait toujours pas ouvert les yeux.
« Regarde moi. Taehyung avait enfin parlé, s'asseyant à califourchon sur les cuisses du brun pour pouvoir faire face à son visage correctement. »
Et ses deux grandes mains à la peau si douce avaient attrapé le visage de Jungkook pour le mettre face au sien. Le rouge avait commencé à faire de légères caresses tout autour des paupières de l'ébène.
« Montre moi tes yeux s'il te plait Jungkook. »
Doucement, le brun avait laissé ses yeux apparaitre à la lumière du jour. Le soleil avait déjà commencé à se lever, ses rayons s'infiltrant dans les pupilles abimées de Jungkook. Et il avait enfin pu le revoir, cette personne qui s'était immiscée dans son esprit. Il était là devant lui, lui caressant la peau, éclairé par les halos du soleil.
« Pourquoi tu es là ? Le brun avait réussi à parler, d'une voix approximative »
Pourquoi était-il encore là ? Alors même que Jungkook lui avait dit de partir.
Pourquoi était-il revenu ? Alors que pourtant le garçon face à lui l'avait chassé.
Pourquoi lui souriait-il ? Alors que Jungkook avait agit envers lui comme s'il le détestait.
Taehyung était ici parce qu'il avait pu voir dans les yeux du brun cet appel au secourssilencieux. La sirène était revenue même après avoir était chassé parce que ce genre de situation il y était habitué. Le rouge souriait parce que tout comme Jungkook, il ne pouvait pas se résoudre à le détester.
Alors comme simple réponse, Taehyung l'avait encerclé de ses bras l'entrainant dans un contacte chaleureux et attendrissant. La sirène voulait par ce simple geste lui transmettre toute la confiance qu'il lui portait. Parce que Jungkook avait été la première personne à ne pas le traiter comme un moins que rien. Il avait été le seul à le regarder avec ces yeux là, comme s'il était la plus belle chose au monde. Et juste pour ça, sans réellement le connaitre, Taehyung voulait lui donner toute sa confiance.
Finalement Jungkook avait réagit après plusieurs secondes, passant doucement ses bras dans le dos du teinté pour s'accrocher fortement à lui. Puis le brun avait commencé à pleurer tout en bégayant des excuses et des pardons ainsi que d'autres choses incompréhensibles. Il avait semblé à Taehyung entendre un 'ne me laisse pas' suivi d'un bon nombre de nouvelles excuses. Le comportement de Jungkook avait fait sourire la sirène, il avait l'impression de s'occuper d'un enfant fragile et vulnérable alors que pourtant le propriétaire de ces larmes paraissait tout le contraire.
De longues minutes étaient passées, les deux garçons ne s'étaient pas lâchés. Taehyung avait tenté une fois de s'éloigner du brun mais ce dernier l'avait vite empêché le resserrant contre lui dans un geste nerveux. Alors maintenant que les pleurs avaient cessé et que le garçon était calmé, seul le chant des mouettes raisonnait dans la maison. Jusqu'à ce que la voix de l'ébène fasse échos elle aussi.
