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Armé d'un calepin pour prendre des notes, d'une tisane et de son plaide, le brun avait classé tous les livres devant lui pour pouvoir commencer sa lecture

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Armé d'un calepin pour prendre des notes, d'une tisane et de son plaide, le brun avait classé tous les livres devant lui pour pouvoir commencer sa lecture. Tout ce qu'il savait sur ces journaux de bord était que son père les avait commencé quelques années avant sa naissance. Dedans il espérait que sa mère soit évoqué. Il souhaitait que ses livres lui racontent son quotidien, ses habitudes, comment elle était. Il voulait entendre de ces livres ces choses que son père ne lui avait jamais dites.

Pourtant les livres ne savaient pas parler.

Et le brun le savait.

Après de nombreuse heures de lecture, qui lui paraissaient être des décennies, l'ébène était venu à bout de trois livres, soit pratiquement cinq ans. En parcourant les pages il avait pu remarquer que son père avait pensé à marquer d'un point rouge toutes les pages les plus importantes, dans lesquelles il écrivait quelque chose d'utile. C'était comme s'il avait pensé au fait que quelqu'un allait les lire un jour.

Et c'était le cas.

L'ébène avait déjà re-rempli sa tasse au moins quatre fois et les notes s'accumulaient sur ses pages. Puis après avoir fait une pause de quelques minutes, le temps de remplir une nouvelle fois son mug d'eau chaude, il avait tourné une nouvelle page. Et en voyant la date il avait remarqué que le jour de sa naissance approchait à grand pas. Alors comme jusque là aucune pages ne parlaient de sa mère, il espérait que pour le 1 septembre 1997 son père ait écrit quelque chose. Il avait tourné une nouvelle page.

Puis une autre.

Et encore une.

Et enfin, Jungkook était arrivé à la page de son anniversaire. Et cette fois, la feuille était ornée d'une pastille violette, une couleur qui n'était pas apparue dans les livres précédents.
Il avait alors feuilleté quelques pages et le brun avait pu constater que ce jour si spécial comprenait plusieurs feuilles. Alors c'était le sourire aux lèvres qu'il avait commencé sa lecture.

« 1 septembre 1997.

Aujourd'hui n'est pas un jour comme les autres et les prochain jours le seront aussi.

Quelque chose d'inhabituel s'est produit. Je ne sais pas si je deviens fou, si ce que j'ai vu n'est juste que le fruit de mon imagination, mais l'enfant que je tiens dans mes bras à l'heure actuelle me prouve bien que mon esprit est toujours sain.

Je ne sais plus exactement comment les choses sont arrivées, tout a été rapide. Mes souvenirs sont flous alors que pourtant cela fait quelques heures seulement.

C'était ce matin, juste avant que je monte sur mon bateau pour partir en mer. Quelque chose à attiré mon attention un peu plus loin sur la plage.

Enfin plutôt quelqu'un.

J'ai mis du temps à réagir, mais en même temps comment cette personne avait-elle pu arriver jusqu'ici ?

Je me suis approché et j'ai découvert une femme qui tenait un enfant dans ses bras. Le même que je tiens actuellement. Mais ce n'était pas « une femme » non, mais bien une sirène. Ils existent réellement, il ne sont pas que légendes et d'après le peu qu'elle a pu me dire, il y en a d'autres.

Elle était belle, je crois bien que ça a été le coup de foudre pour moi. Ses cheveux étaient d'un sombre noir, sa peau pâle et ses yeux bleu profond. Sa nageoire était doré, comme si son corps était recouvert d'or. Elle était magnifique, et si fragile.

Dès qu'elle m'a vu j'ai eu l'impression que ce fut un soulagement pour elle, comme si elle avait trouvé ce qu'elle cherchait. Je ne sais comment, mais elle a réussi à me tirer jusqu'à elle et aussitôt à sa hauteur cette sirène m'avait déjà donné son enfant.

Comme je l'ai dis, tout est passé vite, je n'ai pas eu le temps de réellement parler, surement trop choqué par le surplus d'informations que je devais assimiler. C'est en étant réellement face à son beau visage que j'ai vu que quelque chose n'allait pas. Elle était mal, elle souffrait, elle peinait à rester éveillé. Mais encore une fois je n'ai eu le temps de rien dire, alors elle l'a fait à ma place avant de s'éteindre devant moi.

Ses paroles je m'en souviendrais toujours. « Cet enfant, garde le, élève le comme ton propre enfant je t'en supplie. Je ne peux pas le laisser dans la mer, dans ce royaume si égoïste et dangereux. Je ne veux pas qu'il devienne comme son père. Ne t'en fais pas, il ne sera pas sirène, il a été en contacte avec l'air bien trop tôt pour cela... une dernière chose ... ne lui dis jamais d'où il vient réellement. Je veux qu'il ait une vie normale sur cette terre. Je n'ai pas envie qu'il sache qu'il n'est pas vraiment humain mais juste une sirène qui ne peut pas se métamorphoser. Je ne veux pas qu'il sache que le jour de ses 18 ans il aurait dû endosser un rôle bien trop grand pour ses minces épaules.

























































S'il te plait ne lui dis jamais qu'il était destiné à gouverner les océans. »

·𖥸·

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