Chapitre 1

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PDV : externe

Dans le couloir deux hommes d'une trentaine d'années marchent en silence d'un pas décidé vers une porte gardé quand un médecin les interrompt.

Docteur : Messieurs attendez avant d'entrer !

L'homme aux cheveux noir qui s'appelle Aizawa s'arrête pour écouter la personne en blouse blanche. Il est rapidement suivi par son collègue qui porte, lui, une plaque de police.

Inspecteur : Oui ? Qu'y-a-t-il ?

Docteur : La jeune fille qui se trouve derrière cette porte était très atteinte en arrivant hier matin. Elle a dormi jusqu'à maintenant...

Aizawa le coupe.

Aizawa : Et vous voudriez qu'on ne la bouscule pas, compris.

Ce dernier met sa main sur la poignée de la chambre.

Docteur : Non ! Vous n'y êtes pas.

Le héros fige son geste.

Docteur : Une personne normale ne PEUT atteindre ce stade de fatigue.

Inspecteur : Comment ça ?

Docteur : Arrêtez de m'interrompre j'y viens. Le corps d'une personne connait sa limite pour ne pas se mettre en danger et garde un petit stock d'énergie en cas de grave urgence. Normalement au bout d'un moment quand la limite est atteinte, l'alter de la personne ne fonctionne plus. Alors que là selon les examens la limite a été grandement dépassé. Cette fille aurait pu mourir.

L'inspecteur et Aizawa se regarde.

Inspecteur : Vous êtes en train de dire qu'elle aurait été dopée ?

Docteur : Malheureusement non, nous n'avons trouvé aucune trace de drogue dans son organisme. C'est comme si... elle ne contrôlait plus son alter, voir même son corps.

Aizawa : Sérieusement ? L'organisme aurait pu assimiler, vous ne pensez pas ?

Docteur : Il y aurait eu des traces sur les organes et les muscles, je suis désolé mais cette hypothèse est impossible. Bien... Je voulais juste vous avertir, ça pourrait peut-être vous être utile. Et comme vous l'avez dit tout à l'heure, ne la bousculez pas, elle est encore fragile.

PDV : Aizawa

Cette histoire est vraiment bizarre, j'ai bien vue qu'elle était totalement affolée, ça devait "l'aide" pour son alter qui a disparu... Mais pourquoi a-t-elle enlevé son masque ?

Je jette un regard à mon coéquipier qui opine de la tête pour me dire qu'il est prêt et que je peux ouvrir la porte.

J'ouvre lentement cette dernière.

Dans cette chambre se trouve la personne qui a été déclaré mort des suites d'une mission dont elle n'est jamais revenue. Elle, la jeune apprentie héroïne, comment a-t-elle fini comme ça ?

Elle est dos à nous, ces longs cheveux bruns descendent en cascade dans son dos. Assise en tailleur sur son lit d'hôpital, perfusé de tous les côtés mais aussi menotté aux barrières de ce lit. Elle regarde par la fenêtre quelques choses qui n'existe pas. La chambre est plongée dans la lumière du levant. On aurait dit que cet instant durerait à jamais, mais elle se tourna vers nous avec ses yeux noirs totalement vidé de toute émotion. Ça la change.

Inspecteur : Mademoiselle nous aimerions vous poser quelques questions.

Tiens, il a parlé en français, ça doit être pour ça qu'ils l'ont choisi pour venir avec moi.

Mais il semble s'être fait de faux espoirs, la terroriste le regarde comme si c'était un demeuré.

Moi : Apolline, tu te souviens de ce qu'il s'est passé hier?

Je continue en français au point où on en est. Maintenant c'est moi qu'elle regarde légèrement étonnée.

Apolline : On est quel jour ?

Inspecteur : Répond à la question !

Je lui fais signe de se calmer, il risque de la braquer. Et ce serai dramatique, c'est notre seul "suspect" qui est réveillé, le garçon, quant à lui, est dans un coma artificiel à cause de ses blessures.

Moi : Nous sommes le Vendredi 24 août 2XX1.

Elle écarquille les yeux comme si ce que je venais de dire est impossible. Soit elle joue la comédie soit elle est vraiment perdue, mais si c'est la première option elle joue drôlement bien !

Elle baisse la tête pour réfléchir.

Apolline : Je ne me souviens pas de... hier.

Inspecteur : Tu mens !

Les oreilles de loup que la jeune fille porte sur la tête, se baisse comme si elle était un enfant que l'on réprimande. Bizarre venant d'une criminelle...

Apolline : Tout ce que je me souviens c'est... du feu et d'une odeur de de viande carbonisé.

Elle dit ça tout en fronçant le nez, ça n'a pas dû être très plaisant avec son odorat de loup.

Le policier allait encore crier alors je préfère poser une nouvelle question.

Moi : Est-ce toi qui a mis le feu ?

Apolline : Je... je... pense...

Elle baisse encore plus la tête et ses oreilles sont tombantes. L'inspecteur allait lui crier dessus quand soudain... le "bip" régulier du moniteur commence à s'affoler comme le prouve la respiration d'Apolline.

D'un coup quatre personnes faisant parti du personnel hospitalier entrent en trombe dans la pièce.

PDV : Apolline

Ma vision est trouble et il fait très sombre. J'ai un de ces mal de crâne...

Mes yeux commencent à s'habituer à l'obscurité. Mes jambes sont lourdes. Pourquoi je porte un masque et qu'est-ce que je fais dans un couloir ?

Venatici daemon [MHA] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant