Coup De Règle [Tome 2] (Relation Prof-Élève)

Chapitre n°1: Bonjour Lindsay!

Au fond, j'ai toujours pensé que ce qu'il nous avait dit était une blague, ou une erreur.. et que à la rentrée je le verrai au devant de ma nouvelle classe. Mais bon, c'est bien beau de rêver.

Ma pire peur est qu'à la rentrée, il ne me sourit même plus, ne me regarde même plus et m'ignore totalement. En fait j'ai peur qu'il m'oublie. J'ai peur de m'être trompée sur lui, j'ai peur qu'il se révèle être un beau connard qui ne donne plus de nouvelles à ses anciens élèves. Et même si ça m'arrive de me tromper, je pense de tout cœur qu'il n'est pas comme ça.

Pour résumer, je suis amoureuse, du moins je crois, de mon professeur de français et principal de l'année dernière. Je le détestais au début car je pensais que c'était une mauvaise personne. Mais au final je me suis attachée à lui et j'ai commencé à avoir des sentiments. Je suis depuis très longtemps les mésaventures de ma meilleure amie Camilla qui est en crush sur le prof d'espagnol, donc on peut dire que j'ai toujours baigné dans les amours comme ceux-ci. Mais jamais je n'aurai pensé que mon tour allait arriver un jour.

Et je peux vous dire qu'être amoureuse ça change tout. Quand tu es amoureuse tu t'ennuies moins, tu as toujours quelqu'un à espionner, à admirer, et tu ne veux parler qu'à la personne que t'aimes. Mais l'amour n'a pas que des côtés positifs. Tu deviens très vite jalouse et parano, tu te fais du souci pour rien et tu es plus sensible aussi. Mais c'est vraiment le truc qui te torture au plus profond de ton âme, l'amour c'est tellement passionnant, c'est vraiment attirant mais c'est aussi une dure lutte contre soi-même. Mais ça, tu ne t'en rends compte qu'une fois que t'es dedans.

Et peu importe l'amour sur qui on le porte, que ce soit un garçon, une fille, un prof ou un boulanger, c'est exactement la même chose. Nous vivons chacun à peu près la même histoire d'amour, mais sans s'en rendre compte.

Et je priais de toute mes forces pour que lui et moi restions en contact cette année, malgré le fait qu'il ne soit plus mon professeur..

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Mais cet été, alors que j'allais à une fête spéciale de ma ville avec ma mère, j'ai cru l'apercevoir au beau milieu de la foule. Ce fut la seule fois de toutes les vacances, mais ça m'a fait vraiment plaisir de revoir sa gueule d'ange. Il était en compagnie de deux garçons, à peu près du même âge que lui. Les deux garçons se ressemblaient étrangement. Il y avait aussi une fille avec eux, sûrement du même âge. Je me demandais qui étaient ces trois personnages qui accompagnaient mon prince charmant, j'en vins à la conclusion que c'étaient ses frères et sœurs. Ils avaient tous un peu la même tête après tout.

Il devait être à peine vingt-deux heures, et il faisait déjà complètement noir. Seulement les quelques lampadaires projetaient des lueurs infinies aux coins des rues. La musique tambourinait dans ma cage thoracique et ça puait l'alcool à chaque petit coin. Et je ne veut pas parler du nombre de profs que j'ai pu voir cette nuit.

Lui, avait un gobelet en plastique entre les mains, les mêmes que ceux qui étaient au collège pour les machines à café, mais ça n'était sûrement pas du café. J'pense qu'il était ivre car il s'agitait beaucoup et il rigolait à chaque phrase que lui sortaient ses semblables.

Même ivre il était magnifique. Ça me faisait plaisir de le voir s'amuser avec sa famille, car avec son travail il ne devait pas avoir trop le temps de les voir. Il portait ses lunettes de vue. J'ai toujours trouvé qu'il avait un charme avec ses lunettes, il me rappelle tous ces acteurs hyper charismatiques qui jouent le rôle du professeur beau-gosse dans les films. Ça le rendait encore plus séduisant. Et son sourire si charmant, si... naturel.. il me faisait fondre.

Nos regards s'étaient croisés d'un seul coup. Comme si c'était une évidence.
Nous ne pûmes échanger quelques mots, nous étions en famille, et la vie privée reste la vie privée. On m'a toujours dit que hors des cours les profs ne sont plus nos profs. Donc la seule chose que nous ayons pu faire était de nous ignorer directement. Nous nous sommes reconnus, mais nous n'étions pas seuls.