Chapitre 29

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Point de vue César

Une journée et une nuit que je suis là. Ils n'arrêtent pas de me faire des tests en tout genre, j'ai beau me débattre et ne pas me laisser faire, ils gagnent tout le temps.

Toujours la même phrase : "Si tu ne te laisses pas faire, on peut ramener ta sœur si tu préfères ?"

Et ça me suffit à me calmer. Mais je commence à en avoir marre. Toujours cette même salle avec son mur vitré qui donne sur cette autre salle bien étrange. Je ne sais pas à quoi a servi cette salle mais si les murs étaient blancs de base, ce n'est plus vraiment le cas. Des traces de sang plus où moins anciennes jonchent le mur.

Ce matin ils veulent que je boive le sang de Tacey et qu'ensuite elle boive le mien, je ne sais pas ce qu'ils veulent me faire devenir, mais c'est la goutte de trop.

"Tu sais ce qui arrive si tu n'obeis pas.

Je ne les crois pas. Ils bluffent, j'en suis sûr. Si elle était vraiment là, ils me l'auraient montré ces monstres.

Ils ramènent Tacey devant moi. Mais je ne fais rien. Je ne veux pas la blesser. Elle non plus ne bouge pas.

- Alexandra va devoir nous rendre une petite visite.

Ils sortent de la pièce.
Pourvu qu'ils bluffent. Tacey me lance un regard inquiet. Je croise mes doigts entre ses doigts. Comme ça j'ai l'impression qu'on est invincible et qu'on pourra vaincre le monde. Dommage que ça ne soit qu'une impression.

La pièce d'à côté s'illumine, quelqu'un a ouvert la lumière.

J'aperçois quelqu'un entrer dans cette salle. Oh non, vous n'avez pas le droit, tout sauf ça.

Point de vue Lexi

Nous avons dormi chacune enfouies dans les bras de l'autre. Ce contact est vraiment rassurant. Je me suis sentie à l'abris.

Jusqu'à ce matin.

Nous avons été réveillées par le bruit de la clé dans la porte. Amanda a tout de suite reculé dans un coin de la cellule en tirant sur mon bras, m'obligeant à faire pareil.

La porte grince et un homme entre. Sa carrure est impressionnante. Il me montre du doigts.

- Toi, tu me suis, tout de suite.

Amanda se met devant moi comme pour me protéger. Je ne bouge pas.

- Votre maman ne vous a pas dit que ce n'était pas bien de montrer du doigt sur ? Je demande.

Mayday mayday. La communication entre ma bouche et mon cerveau a été rompue. Je répète : La communication entre ma bouche et mon cerveau a été rompue. J'ai besoin de renforts tout de suite.

Il s'approche de moi dangereusement, il me prend par les cheveux et me force à me lever. Amanda tente de m'aider mais il lui donne un coup de pied dans le ventre, elle s'effondre.

- Ça ne sert à rien d'essayer mes jolies, je gagne tout le temps à ce jeu là.

Il rigole. Un vrai sadique, ma parole.

Il tire sur mes cheveux et me force à sortir de la cellule. Il la referme à double tour. J'éprouve un pincement au cœur pour Amanda.

Nous longeons un long couloir, il tire tellement sur mes cheveux que j'en ai les larmes aux yeux, mais je ne laisse rien paraître. Je dois rester forte devant eux.

Il me jette dans une pièce. Je me retrouve à terre. Cette salle est vraiment horrible. Les murs sont remplis de tâches de sang mal nettoyées, plus ou moins anciennes. En face de moi, un miroir sans tain. Comme dans les séries policières.

Cela veut dire que quelqu'un est sûrement entrain de m'observer derrière.

Je repense à ce que Amanda m'a dit : nous sommes un moyen de pression.

Et là ça me fait tilt. César ou Tacey sont sûrement dans la pièce d'à côté. Je vais servir de moyens de pression.

Peut importe ce qu'ils me feront subir, je ne faiblirais pas.

Si César ou Tacey sont vraiment là, cela veut dire qu'on veut les obliger à faire quelque chose. Je ne veux pas qu'ils se sentent obligé de faire quelque chose, juste pour moi.

Je regarde le miroir et je sais mon plus beau sourire. Je dois leur montrer que je suis forte.

Un homme entre dans la pièce. Il s'approche de moi. Dans un autre contexte, je l'aurais trouvé séduisant.
Il me regarde et me sourit. Un vrai sourire de psychopathe.

- Salut ma belle, on va passer un peu de temps ensemble tous les deux. C'est quoi ton prénom ?

Je décide de rester sage et de ne pas le rembarrer tout de suite.

- Lexi.

- Moi c'est Devon. On va pouvoir commencer Lexi.

Je garde un visage passif. Je ne dois pas me laisser ronger par l'angoisse. Il ne doit croire à aucun moment qu'il a la moindre emprise sur moi.

Il prend mes deux mains et attache avec une corde mes deux poignets qu'il relie au plafond. Je ne me débats pas, à quoi bon ? Je suis sûre que c'est ce qu'il espère en plus. Donc je ne lui donnerais pas ce plaisir.

- Tu es sage comme fille, ce n'est pourtant pas ce que m'ont dit les gardiens.

Je ne réponds pas. Je choisis le silence. Au moins je ne perds pas le peu d'énergie qu'il me reste. Le silence est la meilleure réponse car il laisse votre ennemi dans son arrogance. Il est éloquent et irritant.

Je le fixe droit dans les yeux avec une expression passive. Il faut toujours affronter ses ennemis et en aucun cas leur montrer ses faiblesses. Si tu as peur garde le au fond de toi, ils n'ont pas besoin de le savoir.

- Pas très bavarde non plus. Tu verras on passera beaucoup de temps ensemble. Tu peux toujours essayer de te fermer à moi, je trouverais tes faiblesses. Ta faiblesse sera ma force, je t'aneantirais.

Il commence par l'électricité. Je ne bouge pas. Oui c'est douloureux même très douloureux. Mais mon esprit est fermé. La douleur ne m'atteints pas.

Il continue et utilise bien des techniques : divers armes avec de la verveine, la noyade, le feu.

Mais je reste impassible.

La douleur physique ne me fait rien. Je repense à toutes ces années où j'ai été rongé par la douleur mentale. Mon seul échappatoire contre elle a toujours été la douleur physique.

La douleur physique est supportable et souvent éphémère.

La douleur mentale, elle, vous ronge de l'intérieur. Elle vous semble interminable, vous avez l'impression qu'elle ne va jamais s'arrêter. Si bien qu'elle vous pousse à faire des choses terrible.

La douleur physique peut entraîner de la douleur mentale, c'est pour cela qu'il faut aller au delà et ne pas faiblir.

Devon veut me voir souffrir. Mais moi, j'ai décidé qu'il n'en était pas question. Je ne sais pas si je vous l'ai déjà dit mais je suis quelqu'un de très têtue. Si j'ai décidé quelque chose, je l'ai décide point. Et je ne changerais pas d'avis.

En parlant du loup. Celui ci s'est arrêté. Il s'approche de moi. Son visage n'est qu'à quelques centimètres de mon visage.

- On change de plan.

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Bonsoir, j'espère que vous allez bien..

Je ne sais pas quand est ce que je pourrais publier le prochain chapitre car j'ai une fin de semaine très chargée mais promis je le publie dès que je peux.

Bisous ❤️

MoonbrightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant