Chapitre 42

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Mes larmes veulent couler mais je n'y arrive pas. Pas devant lui.

- Cela faisait 4 mois que nous étions officiellement ensemble.

Son comportement était de plus en plus étrange avec moi. Dès que je sortais, il vérifiait comment je m'habillais, où j'allais. Même les seules fois où je me rendais au lycée, il m'amenait et me ramenait. Il ne voulait plus que je parle à d'autres garçons que lui.

C'est sûrement bête mais je pensais que c'était normal et que c'était son amour pour moi qui le rendait aussi.. possessif.

Je ne voyais plus que lui. Je m'étais coupée du reste du monde pour lui. Je ne suis même pas allée à la rentrée de terminale.

Personne ne remarquait mon absence. Le lycée a sûrement appelé ma tante mais elle s'en foutait.

Je lutte contre les larmes. Ce passage de ma vie est assez difficile. Avant lui, je n'en ai parlé qu'à une seule personne car je me sens trop bête. J'ai honte d'avoir été aussi aveugle.

Noah continue de serrer ma main. Ça paraît bête mais ce simple toucher, me rassure, je me sens moins seule.

- Je commençais à péter un câble, à force de ne voir que lui. Je n'en pouvais plus, je restais enfermée dans son appartement 24 heures sur 24. Un jour où il était parti dealer, je suis sortie. Je voulais prendre l'air, sentir les rayons du soleil sur ma peau. Mais quand je suis revenue, il m'attendait, il était rentré plus tôt que d'habitude.

Il a commencé à me crier dessus, mais je ne me suis pas laissée faire. J'aurais surement mieux fait de me taire. Il s'est énervé de plus en plus, son ton est vite monté. Je ne l'avais jamais vu comme ça. C'est comme si son masque était tombé. Mon amour envers lui n'avait été qu'une illusion.

Je ferme les yeux à bout de souffle. Les larmes coulent enfin, j'ai honte.

- Désolée..

- Tu n'as pas à t'excuser, il faut lâcher prise des fois Lex.

Il me fait un bisous sur le front et me regarde. Il attend que je continue.

- Il m'a giflé. Je lui ai hurlé dessus. Je pensais qu'il allait s'excuser et regretter son geste. Au lieu de ça, il a continué de me frapper car d'après lui, je cite "une femme ne doit pas s'opposer à un homme. Elle doit rester à la maison et la fermer."

J'aurais du me taire, mais ce mec me dégoûtait.
Je lui ai dit mes quatre vérités en face et que une fois partie, je révélerait au grand jour sa vraie nature.

Noah ne dit toujours rien. Ça me déconcerte, je ne sais pas ce qu'il pense de moi..

- C'est à ce moment là qu'il a sorti un couteau. Je voyais la rage dans son regard. Je n'ai même pas eu le temps de le supplier, qu'il m'avait poignardé. J'ai reçu cinq coups dans l'abdomen. J'aurais du mourrir cette nuit là.

Noah a serré ses poings, il semble énervé. J'espère qu'il n'est pas énervé contre ma stupidité. Il faut être honnête, je n'ai vraiment pas été maline.

- J'ai eu beaucoup de chance. La voisine avait entendu des cris et avait alerté la police. Ils avaient agis vite. J'ai passé quelques temps à l'hôpital.
La seule personne qui me rendait visite était la voisine qui m'avait retrouvé. Elle n'avait que quelques années de plus que moi, elle s'appelait Delphine.

Elle voulait m'aider, je ne comprenais pas très bien pourquoi mais j'ai finalement accepté. J'avais besoin d'aide et il ne me restait plus personne. Grâce à elle, j'ai eu le courage de porter plainte et Hugo a fini en prison. Elle m'a encouragé à aller au lycée. Sans elle, je n'aurais jamais eu mon bac.
Je me souviens encore du jour des résultats. Dès que j'avais su que je l'avais, je m'étais rendue chez elle.

Malheureusement, quand je suis arrivée, la police était la. Elle était décédée sous les coups de son conjoint. Tous ces mois où elle m'avait soutenu et moi je n'avais jamais rien remarqué.

Je pleure cette fois, des sanglots m'empêchent même de parler.

- Si elle m'avait aidé, c'était tout simplement car elle aussi vivait l'enfer chez elle.

Noah me prend dans ses bras et caresse affectueusement mon dos en me murmurant des phrases de réconfort.

- Lexi, je suis là maintenant.

- Oui mais qu'est ce qui me dit que toi aussi tu ne vas pas me trahir ? Ou m'abandonner ?

- Un mot et je m'en vais. Je ne vais pas t'obliger à être avec moi, tout ce qui m'importe c'est ton bonheur.
Si tu n'es pas prête, je t'attendrais. J'attendrais le temps dont tu as besoin, dix ans, même mille ans si il le faut.

J'ai peur de refaire la même erreur une deuxième fois. Je ressens quelque chose pour lui ça c'est sûr. Mais j'avais l'impression de ressentir quelque chose aussi pour Hugo. Mais en y réfléchissant bien, ça n'était pas aussi puissant.

- Tu es très courageuse. Tu mérites d'être heureuse Lexi.

Je suis toujours dans ses bras. Je me sens en sécurité, comme si il n'y avait que nous. Je ne veux pas penser au futur et je veux oublier le passé. Il n'y a qu'avec lui que c'est possible, j'ai l'impression.

Je repense à sa phrase : agis ou lieu de toujours réfléchir. Arrêtes de fuir.

Je m'écarte de lui et je plonge mes yeux dans ses prunelles noires.

Je n'ai plus envie de réfléchir. Je ne pense plus qu'au présent et au présent je n'ai besoin que d'une chose, une seule. Donc peu importe les conséquences ou les regrets, je préfère écouter mon cœur et suivre mon instinct pour une fois.

°°°

Désolée pour cette longue absence ! Pour me faire pardonner j'ai publié deux chapitres, j'espère que je suis excusée 😂

J'espère que tout va pour le mieux pour vous ❤️

Vous êtes de plus en plus à me lire et vraiment ça me fait chaud au cœur donc juste merci, je vous aime mes petits loups ❤️

MoonbrightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant