Moonbright

Chapitre 36

Point de vue Liam :

Tout mais pas ça. Elle n'a pas pu faire ça c'est impossible.

Je lui avais promis de toujours être là pour elle et je ne dois pas l'abandonner même si elle est devenue odieuse.

- On fait quoi du coup ?

- Ce n'est plus Lexi. Cette personne est une inconnue pour moi. Dit Tacey. Des larmes coulent encore de ses yeux.

- Je ne la laisserai pas tomber. Je dis déterminé.

- Je vais l'aider.

Nous nous retournons tous vers Noah.

- Ne le prends pas mal poto mais si elle est partie c'est après que vous vous soyez disputés.. donc je ne pense pas que tu sois le mieux placé..

- Au contraire, c'est la personne idéale. Dit Harmony.

- Et pourquoi ça ?

- Car je connais les moindres recoins de son passé.

Sur ce, il s'en va. Je ne sais pas ce qu'il compte faire. Ce mec est vraiment mystérieux quand il s'y met.

Harmony a le sourire aux lèvres.

- Qu'est ce qui te faire sourire ?

- Tu n'as donc rien remarqué ?

- De quoi tu parles ?

- Noah. C'est ton meilleur pote, merde ! Tu l'as déjà vu s'inquiéter pour quelqu'un ?

- Je ne l'ai jamais vu s'inquiéter tout court.

Elle me sourit et fait un drôle de truc avec ses yeux.

- Quoi ?

- Tu es long à la détente mec. Ça crève les yeux. Je suis sûre qu'ils sont âmes sœurs.

J'avais carrément oublié cette histoire d'âme sœur. Pff.

L'histoire raconte qu'en gros, quand les vampires ont été créés, ils faisaient des ravages dans les villes. Ils tuaient sans pitié. Partout où ils allaient ils se faisaient remarquer.

Les sorcières et sorciers cherchaient une solution. Ils ne voulaient pas faire périr leur espèce. Ils leur vinrent une idée. Ils lancèrent un sort envers tous les vampires et ce pour l'éternité.

Ainsi, chaque vampire avait une moitié complémentaire sur la terre, qu'il rencontrerait un jour. Quand il tombait sur sa moitié, un sentiment d'amour lui parvenait. L'amour rendait plus humain. Les vampires tuaient moins.

En 700 ans d'existence, ni moi, ni Noah, n'avions rencontre cette personne. Petit j'y croyais, maintenant je sais que ce n'est qu'une légende. Je ne savais pas qu'Harmony y croyait encore.

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Point de vue Noah

Je passe mes journées à la chercher, mais pas moyen de la trouver. Tout ce qu'elle laisse derrière elle, c'est des corps. Avec ça, elle va juste réussir à s'attirer les chasseurs. Je devrais m'en foutre, comme je l'ai toujours fait. Mais cette fois ci, je n'y arrive pas.

D'un côté, je la déteste. Elle me rend hors de moi, si elle m'avait écouté cette tête de mule, au lieu d'en faire qu'à sa tête. Si un vampire de 700 ans te dit que quelque chose est mal, tu es censé le croire. Il a quand même plus d'expérience.

Mais d'un autre côté, je m'inquiète.

Oui vous avez bien entendu. Ce sentiment m'est très rarement arrivé. Il m'est d'ailleurs nouveau.

Je décide de rentrer à la maison. Il faut que je réfléchisse à un autre plan.
Et rien de mieux que d'être chez soit pour réfléchir peinard, surtout que les autres sont soit en cours, soit au travail.

Arrivé là bas, je m'installe dans le canapé. J'essaye de réfléchir mais j'entends du bruit en haut.

Bizarre, personne n'est censé être là.

Je monte à pas de loup.

Ça vient de la chambre de Lexi.

J'ouvre sa porte doucement. Dès que j'entre, je la vois. Elle est là. Elle me regarde droit dans les yeux, puis s'enfuit. Manque de peau pour elle, je suis plus rapide et je la rattrape par son poignet.

Point de vue Lexi

J'avais décidé de revenir pour aller chercher des affaires, mais je ne m'attendais pas à tomber sur Noah à cette heure de la journée.

Je m'enfuis par la fenêtre dès que je le vois. Malheureusement, il me rattrape.

Sa main attrape mon poignet. Je me débats de toutes mes forces, mais il m'immobilise en mettant ses deux mains autour de mes épaules.

- Ne me touche pas.

Le contact me fait ressentir encore une fois tout ce que m'avait fait Devon. Mais je ne veux pas ressentir tout ça. Mes émotions commencent à se ramener. Non, pas maintenant, dégagez ! Je ne veux pas de vous.

- Assis toi et je te lâche.

Je fais ce qu'il dit. Je m'asseois sur mon lit, après tout, je n'ai pas vraiment le choix, il est beaucoup plus fort que moi. Il prend une chaise et s'assoit en face de moi. Nos genoux se touchent, je recule immédiatement.

- Lexi.. je me suis beaucoup inquiété pour toi. Cela fait des semaines que je te cherche jour et nuit.

- Quoi ? Après tout ce que j'ai fait..

- On fait tous des erreurs. Je suis loin d'être un saint. Si tu voyais tout ce que j'ai fait, je ne suis pas sûr que tu voudrais encore me fréquenter.

- J'ai laissé beaucoup de corps derrière moi. Et le pire c'est que je n'ai aucun remords.

- Tu as beau laissé tes émotions de côté, elles finissent toujours par revenir.

Il pose ses mains sur mes genoux. Je me crispe.

- D'ailleurs tu peux dire ce que tu veux, tu en ressens encore, sinon ça ne te ferais plus rien quand je te touche. Laisse les émerger Lexi. Sans émotions on ne vit pas, on est juste spectateur de sa vie. Aie confiance.

Les larmes commencent à monter. Mais j'arrive à les dompter.

- Ce n'est pas parce que tu connais mon passé que tu peux me comprendre au présent. Et non je ne ressens aucunes émotions. Quand tu me touches, je ressens juste du dégoût.

- Le dégoût est une émotion. Tu essayes de me faire fuire, mais tu ne m'auras pas comme ça. Si je te comprends au présent c'est parce que j'ai déjà vécu une situation similaire à la tienne.

- Et quand ?

- J'ai passé ma vie à fuire les émotions. Ça ne fait que depuis septembre que ça va mieux.

Septembre ? Qu'est ce qui s'est passé pour qu'il devienne plus humain ?

- Et quand je vois le passé de quelqu'un, ce n'est que des brides. La partie que tu as caché à tout le monde, je n'en ai qu'une partie.
Penses à elle. Si tu ne le fais pas pour toi, fais le pour elle.

Comment il ose me parler d'elle alors qu'il ne la connait même pas ?
J'ai beau retenir mes larmes, une d'entre elle a réussi à s'échapper.

- Tu ne comprends pas. C'est trop dure, j'ai tué tellement de gens. Quand j'ai éteind mes émotions, c'était pour ne plus ressentir de remords face aux personnes que j'ai tué. Mais je ne m'attendais pas à en tuer autant ensuite. Je suis un monstre.

C'est fini, je pleure. Mes émotions ne peuvent pas revenir. Je ne suis pas sûre de m'en remettre.