un champs

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Mes mains sont collées, ma tête est baissée et mes yeux sont fermés. La voix du prêtre est basse. Je me concentre sur ma prière mais surtout sur les paroles que mon père m'a dit hier.

<< Izuku,tu sais d'où vient ta cicatrice ?>>

J'avais répondu non et que je ne m'étais jamais posé la question et il s'était levé et pointant son doigt vers moi. Il le posa sur mon torse et essaya d'enlever ma chemise et j'étais devenu rouge.  Comme d'habitude je murmurais des faibles papa. Il s'était arrêté, la laissant entrouverte

- Et bien ne vaut pas le savoir.

C'est la première fois qu'il me parlait de celle ci. Et qu'il m'humiliait ainsi. Je devrais me remettre en question.

J'entendis des bruits de banc et compris que la messe était finie. Je me levais et quand je vis le prêtre à la sortie,un petit panier à la main, je cherchais désespérément les pièces au fond de mes poches et je lui donnais, mes joues rouges. Il me remercia, un sourire bienveillant au visage.

Je vis un garçon de mon âge, aux cheveux noirs en pic et aux dents pointues. Il ne bougeais pas et quand je passais devant lui, il m'appella.

- Izuku !

- Hanta...

Je ne m'arretais pas alors il me suivi.

- Je peux tenter avec toi?

- Mais tu ne sais pas où j'habite donc tu ne sais pas si on prend le même chemin.

- Si je le sais, je t'ai vu.

Je m'arrête d'un coup et je déglutis.

- Mais alors, tu sais où j'habite ?

- Non mais j'ai vu que tu passais par mon village et que tu partais plus loin.

- Ha, c'est vrai, bon je veux bien !

Il me sourit. Le chemin se passais bien , il parlais de sa famille,de son père,un brave constructeur,sa mère, une femme joyeuse et de ses trois petits frères.

- Et toi Izuku, comment est ta famille ?

Mon corps commença à suinter.

- Et bien c'est compliqué... Je vis avec mon père seul car ma mère est morte d'une chute et c'est pour ça qu'il ne veut pas que je me blesse.

- Ha toutes mes condoléances.

- Merci. Donc ça ne te dérange pas qu'on n'en reparle pas?

- Ho bien sûr, et tu vas faire quoi après ?

- Je vais lire et aider mon père au champ.

- D'accord.

Je rentrais chez moi un peu plus légé et moins anxieux. Alors je dis surpris de voir la silhouette imposante de mon père devant la porte de la maison. Ses bras étaient croisés et il regardait droit devant lui. Quand il me vit,il soupira.

- Rebonjour père.

Sa main se posa sur mon épaule.

- Tu rentres bien tard,dit donc.

Je levais ma tête et regardais son visage inquiet.

- Pardon il y a eu un imprévu, sur le sujet de l'homosexualité et tout.

- Et bien fait attention pour revenir à l'heure la prochaine fois. Cria t'il.

Il me secoua et je ne dis rien. Puis doucement ma main se posa sur son bras.

- Père calme toi...

Il s'arrêta.

- Désolé...  On va déjeuner ?

- heu oui.

Il se retourna et ouvrit la porte je monte dans ma chambre et troqua ma chemise blanche suintantes  de sueurs pour une noire. Je respire bruyamment.

Je descends lentement les escaliers et je vis mon père couper des légumes.

- On mange de la viande aujourd'hui ?

- Oui mais juste pour toi.

Je l'aide à faire à manger et le repas se passe dans une ambiance lourde. Il me parlait de son travail.

Le repas finis, je monte dans la chambre de mon père. Elle est constituée d'un lit double,et en face, la robe de mariée de ma mère. Il y a des commodes sur le côté et une étagère avec un peu de livre. J'en prend quatres pour aller dehors. Pour aider mon père au champ derrière notre maison. Il s'occupe de couper un peu du blé et en planter des nouveaux.

Je suis debout et le vent souffle faisant claquer les blés contre les jambes. Il se retourne et m'observe pendant de longues secondes. Je m'assis et lis avec difficulté un livre. Mais il est moins compliqué que les livres religieux.

Ça fait deux heures que je lis et le vent est moins fort à la différence du soleil qui est à son paroxysme. Pourquoi j'ai mis une chemise noire? J'ai envi de l'enlever ou de l'ouvrir mais mon mauvais souvenir d'hier m'en empêche. Alors je remu près de mon visage le livre.

- Izuku ! C'est l'heure de la prière!

- Ha oui! Je mis met père !

Je m'exécute. Après cela j'aide mon père.

Je me levais et ratissa la terre et l'aidais jusqu'au coucher du soleil. Dommage, j'aurai aimé me laver mais mon père ne voudrait jamais. Une fois dans ma chambre,je trempe les mains dans une petite bassine d'eau et les passes sur mon torse nu et sur mon visage graisseux. Et je fais la même chose avec mon bas. Je sors, un livre en main et passe devant une chambre vide et je vais dans celle de mon père. Je contemple la robe de mariée de ma mère. Blanche,simple, son petit décolletée est ornée de perles. Elle est un en dentelle. Je la touche du bout des doigts. Il en prend bien soin.

J'ai les larmes aux yeux et je murmure:

- Maman...

Je respire d'un coup et range les livre. Je descends pour aller manger.

Je suis fatigué et embrasse mon père pour aller dans ma chambre. Mon père. Il me regarde monté les marchés. Je lui sourit et il m'en rend un des plus sincères. Si seulement il était pas devenu aussi bizarre.

Mon corps est paralysé et il transpire. Mes yeux sont grands ouverts. Le noir de ma chambre se fait plus pesant. Aller Izuku ! La porte s'ouvre et j'entendis les cries d'horreur d'une femme suivit par ceux d'un enfant.

Je me relève et crie. Çe n'est qu'un cauchemar. Je regarde ma chambre plongée dans le noir mais quelque chose me dérange entre autre une silhouette.

- Papa?!

- Oui?

- Que fais tu là ?Et depuis combien de temps ?

- Je t'ai entendu alors je suis venu mais depuis pas très longtemps.

- Papa !

Je me Jettai sur lui et pleure dans ses bras lui racontant mon cauchemar.
Pour une fois,je n'ai plus peur de mon père.

BlessuresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant