une église

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La capitale, à ma venue se rarifie de ses habitants. Ceux qui sont dehors, chuchotent, comme des enfants.

- Mei... Hatsume.

Jeanne lisait avec du mal le nom sur la liste. Elle lève la tête et me dit:

- Désolé je sais pas trop lire comparé à vous.

Après un échange de regard, je détourne le mien.

- Nous y voilà !

Je descends de mon cheval, le laissant donc à deux gardes qui nous accompagne. Jeanne et moi dans l'atelier de cette fameuse Mei Hatsume.

Des tâches de peintures recouvrent le mur blanc. Les tableaux accrochés contre ceux ci, sont colorés,tous représentant des êtres humains mais avec des touches de fantaisie :des bêtes étranges, des vêtements excentriques. J'arque un sourcil. Je ne comprends pas pourquoi elle est sur la liste, ce n'est pas du tout du genre de mon père.

- Bonjour bonjour !

Une jeune femme est là, elle a des cheveux roses en désordre et des yeux jaunes où on pouvaient lire de la détermination.

- C'est pour qui le portrait ?

Jeanne s'approche et lui tendit sa main.

- C'est pour le prince Shoto Todoroki. Enchanté je suis Jeanne, une dame de service du palais.

Elle lui serra la main et tourna la tête vers moi.

- Hélas, je ne peux pas peindre un de mes bébé, je le trouve bien trop ennuyant.

- Ha et bien tant pis.

- Avez vous une plume et de l'encre ? Continua t'elle.

- Oui, bien sûr.

Jeanne nota quelque chose sur le parchemin et sortit en me regardant intensément.

- Elle raconte n'importe quoi,vous n'êtes pas ennuyant.

- On ne s'est pas vraiment parlés donc vous ne savez rien. Dis je d'une voix monotone.

- Ha c'est vrai ! Désolée !

Je passe la moitié des entretiens dans le silence, appréhendant la dernière visite. Le stress et l'horreur remplissant mon être.

Je suis assis sur une faible chaise en face, un homme assez âgé écrit sur un parchemin.

- Je suis disponible à partir de la semaine prochaine grâce à un nouvel apprenti et le portrait serra fait dans un mois.

- Bien pouvons nous emprunter un portrait pour le montrer au roi?

- Oui, bien sûr je reviens.

Il se lève et nous apporte un tableau représentant un homme androgyne,il a des traits fin et féminin, les détails sont précis.

- Magnifique...

- Merci.

Un fois sorti , Jeanne ne fait que contempler et conplimenter le tableau.

- Je suis sûre que le roi va adorer !

Je ne réponds pas mais j'espère qu'elle a raison. Si je pouvais, je sourirais. Mais je ne peux pas. Mon père apprécie trop le prêtre Bernard et c'est un problème.

- Il nous reste deux entretiens. Avec deux prêtres. Le prêtre Damien et Bernard.

- Oui.

Les tableaux sont dans des sacoches accrochés aux cheveux. Et je trotine vers une petite église. Jeanne croise les doigts.

Elle ouvre les lourde porte et hélas une prière s'y passe. On se passe met sur le côté et Jeanne me murmure :

- on fait pareil ?

- Non pas besoin.

On attend le fin et le prêtre vient nous voir un petit panier en main.

- Bonjour. Que puis je faire pour vous ?

Jeanne explique tout et il réplique :

- Je n'ai pas le temps de faire ça, l'école me prend beaucoup de temps. C'est vrai que je n'avais pas dis au roi au roi mon indisponibilité. C'est de ma faute.

- Ce n'est pas grave, mais vous avez une plume ?

Et encore le même manège. Elle le remplit.

- Mon prince, n'était ce pas vous qui étiez sous la tutelle du prêtre Bernard ?

- Si.

- Il me parle beaucoup de vous !

- et qu'es qu'il vous dit sur moi ?

- Qu'il vous aimais beaucoup et que vous étiez quelqu'un d'agréable à vivre.

- Ha merci.

Beaucoup. Beaucoup. Beaucoup. Beaucoup. Beaucoup. Beaucoup.

Il m'aime beaucoup.

<< Tu es sûr de ne pas voulu ? Pourtant je suis sûr que tu va la trouver superbe>>

Je me précipite presque vers la sortie. Jeanne crit mon nom et j'entends un bruit signifiant qu'elle court.

- Monsieur Todoroki! Attendez moi!

Une fois qu'elle m'a rattrapé, je suis en train de monter sur mon cheval.

- Où allez vous ?

- Et bien je rentre,nous avons trouvé un peintre.

- Pas vraiment,on l'a peut être trouvé mais il faut tout faire ! Je n'ai pas envie de me faire renvoyer par le roi !

- et bien je m'en fiche.

Elle se met devant moi, les bras écartés et me supplie. Je n'ai pas de pitié et... Je cède. Je ne sais pas pourquoi mais je pense qu'une partie de moi me dit qu'il faut l'affronter.

Une de mes mains tremble et de la sueur arrivé sur mon front.

- Merci. Mais il y a un problème ?

- Non.

- Si vous le dîtes.

Elle n'insiste pas mais voit qu'il y a quelques chose qui cloche. Je soupire.

C'est la plus grande église de la capitale. Et quand on rentre, des très mauvais souvenirs ressurgissent. Je la trouve bien vide. Mais il est là, en plein milieu des bancs. Il me voit me sourit. Le même. Mes jambes tremblent.

- Mes enfants ! que voulez vous ?

Jeanne parle mais il me fixe et mon front est mouillé.

- Très bien,puis je parler personnellement au prince sur le sujet.

Il lui fit un sourire paternel et elle cède en fronçant les sourcils et me regardant inquiété.

- Tu n'as pas changé mais tu vois je préfère les enfants plus jeunes.

- Comment oses tu ?

- Je ne dis que la simple vérité

La rage envahi mon être et je sens une étrange sensation à un certain endroit que je ne peux pas y croire.

- Tu m'as manqué. Me chuchota t'il. J'aimerais en profiter aujourd'hui.

Je suis tétanisé.

- Non. Murmurais je 

- ha bon démon ? Ça se vois que tu as pris du muscle.

- Arrêtez je vous en supplie.

- je l'ai encore tu sais ?

Il me tâte un peu le corps et moi je ne bouge pas. Après ce long moment,il me qu'il accepte. Je sors et je le dis à Jeanne de ma voix faible. Je remonte sur mon cheval. Ce face à face a été horrible et je me sens au plus mal. C'est fini. C'est fini. Je me répète cette phrase. Ma tête tourne et j'ai mal partout. Je suis pris d'un malaise et je tombe de mon cheval.

J'entends faiblement la voix de Jeanne et mon corps est endolori. Hélas, alors que je tombe dans l'inconscient, les souvenirs reviennent m'inonder.

BlessuresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant