« C'est connu, les mauvais garçons tombent toujours pour les bonnes filles, et moi, je ne fais pas exception à la règle »
❝Elle n'est sûrement pas la fille la plus populaire du lycée, ni la plus belle. Mais cette fille dégage cette petite étincel...
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Assise sur le fauteuil blanc de l'accueil, j'attends ma mère impatiemment me demandant pourquoi me voudrait-elle sur son lieu de travail. Je ne sais pas si je dois m'inquiéter, mais j'ai un mauvais pressentiment. Et je déteste ce genre de sensation.
— Cassiopée.
Je relève la tête et remarque qu'une dame à la peau hâlée me sourit.
— Ta mère vient d'arrivée.
Je me lève d'un bond et me précipite vers l'extérieur. Je remercie la femme d'un signe de tête avant de me jeter dans les bras de ma maman. Elle me caresse doucement les cheveux avant de prendre mon visage en coupe et de planter son regard dans le mien.
— Chérie, il va falloir que tu m'expliques quelque chose, me dit-elle de sa douce voix.
Je me détache de son étreinte et la regarde sans comprendre. Elle semble paniquée et le fait qu'elle soit toujours vêtue de sa blouse de chirurgienne m'indique qu'elle est partie précipitamment de l'hôpital.
— De quoi tu parles maman ? Demandée-je complètement perdue.
— Je t'expliquerai lorsque nous serons à l'hôpital.
Ma mère emprunte rapidement les escaliers pour regagner la sortie. Elle avance si vite que j'en ai du mal à la suivre. Si elle se prépare pour un marathon, niveau footing, c'est clair qu'elle va assurer.
Elle pénètre la voiture et claque la portière tandis que je suis toujours sur le trottoir d'en face.
Mais qu'est-ce que...
Mme.Reed gesticule dans la voiture, le regard braqué sur moi. Elle mime tout un tas de trucs dont je n'arrive pas à saisir le sens et croit que je l'entends parler d'où je suis. Elle fait quoi, là ?
Comme si elle avait entendu mes pensées, ma mère abaisse la vitre avant de me crier:
— Dépêches-toi !
Un « oh » se forme sur ma bouche et les cris et gestes incessants de ma mère me poussent à courir jusqu'à elle. Elle hurle une seconde fois lorsqu'elle voit que je n'ai pas regardé ma route en traversant, et démarre en trombe de la place de parking. Ma mère est timbrée.
Le trajet se passe dans le silence le plus total. J'essaye d'allumer la radio à plusieurs reprises, mais à chaque fois, ma mère grogne avant de l'éteindre. C'est qu'elle peut être chiante, parfois ! Moins d'une demi-heure de route plus tard, nous arrivons enfin.
