« C'est connu, les mauvais garçons tombent toujours pour les bonnes filles, et moi, je ne fais pas exception à la règle »
❝Elle n'est sûrement pas la fille la plus populaire du lycée, ni la plus belle. Mais cette fille dégage cette petite étincel...
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Voilà plus de dix minutes que Cassiopée n'arrête pas de pleurer. J'ai réussi à renfermer Georgina dans sa boîte, pourtant, elle ne s'arrête toujours pas. Elle sanglote, la respiration irrégulière, et s'est braquée sur sa chaise, le corps tremblant de peur.
Ma blague vient littéralement de se transformer en un affreux cauchemar. Pour elle, du moins.
La température de la salle vient soudainement de chuter, le malaise présent. Seuls les lycéens et le bruit de la musique se font entendre, couvrant ainsi les bruits que doit émettre Cassiopée. Mais il suffit simplement de la regarder pour comprendre qu'elle n'est clairement pas en pleine forme.
Ne sachant quoi faire, je me lève et lui serre un verre d'eau dans le but de l'aider. Ce qui ne semble pas l'enchanter puisque dans la seconde d'après, il se retrouve projeté contre un mur.
— Non mais t'es pas bien ou quoi ? T'as de la bouillie à la place de la cervelle ou ça se passe comment ? Hurle-t-elle.
Je ne réponds rien, mon mutisme semblant l'énerver davantage.
— Tu te rends compte de ce que tu viens de faire ? Cette chose m'a... m'a... m'a grimpé dessus, sanglote-t-elle.
Je ne réponds toujours rien. Je préfère qu'elle se calme avant de lui adresser la parole, car après tout, c'est moi qui suis en tort. Je savais qu'elle avait peur de ces animaux, mais pas à ce point.
Beaucoup de personnes se moquent lorsque quelqu'un réagit de la sorte, trouvant leur attitude bien trop "exagérée" pour la situation. Mais croyez-moi, une phobie, c'est quelque chose de bien plus puissant que la peur, c'est un sentiment qui nous plonge dans une bulle sombre et terrifiante.
Chez certaines personnes, elle se traduit par l'arrêt total de tout mouvement, la peur paralysant quiconque étant touché, ou bien par des crises d'angoisse - comme moi lorsque le stresse s'accumule, ce qui est bien pire.
Ton cœur palpite à mille à l'heure, tes poumons te brûlent horriblement et ta respiration se coupe. Il n'y a aucun moyen d'arrêter ça, il faut seulement attendre et essayer de prendre quelques inspirations et expirations pour soulager la douleur. Même si parfois, ça ne marche pas du premier coup.
— Casse-toi, chuchote-t-elle.
Je relève la tête, plantant ainsi mes iris dans les siens. Les sourcils froncés, je l'observe sans rien dire, décidé à ne pas m'en aller.
— Casse-toi, bordel ! Se met-elle à hurler une fois de plus.
Décidément, elle ne sait pas parler sans crier... En même temps, c'est un peu ma faute, il me semble.
