« C'est connu, les mauvais garçons tombent toujours pour les bonnes filles, et moi, je ne fais pas exception à la règle »
❝Elle n'est sûrement pas la fille la plus populaire du lycée, ni la plus belle. Mais cette fille dégage cette petite étincel...
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C'est d'un pas rageur que je me dirige vers mon cours de littérature. Brody et son comportement viennent mettre mes nerfs à rude épreuve. La manière dont il m'a traité me reste encore au travers de la gorge.
Non mais sérieux, pour qui se prend-il ? S'il se dispute avec son meilleur pote, ce n'est clairement pas ma faute. Et puis, comme l'a si bien dit Steven, Brody n'a qu'à bien tenir son engin.
J'ai beau ne pas beaucoup apprécier le "bad-boy" de l'école - enfin, si on peut appeler ça comme ça, il fallait tout de même que je l'aide. Je ne veux pas avoir sa mort sur la conscience, quand même. Avec tout ce sang et ses blessures, je ne pouvais pas le laisser ainsi. Rien que d'y penser, j'en ai la chair de poule.
Et bien sûr, comme l'imbécile qu'il est, il s'est énervé et m'a pris comme punching-ball. Et je ne pense pas avoir mérité sa haine.
Je sais qu'il a besoin d'espace. Se disputer de cette manière avec Steven l'a sûrement ébranlé. Il lui faut du temps pour assimiler tout ça, mais ça ne lui donne pas le droit de me prendre comme bouc émissaire. Je n'ai rien avoir là-dedans.
— Ça va, Cassiopée ?
Je me retourne brusquement et la couleur chocolat de ma meilleure amie me réconforte tout de suite. Mais apparemment pas assez car je grommelle quelque chose d'incompréhensible pour lui répondre. C'est donc les sourcils froncés que Romane se plante devant moi pour m'empêcher d'avancer.
— Il se passe quoi ?
Je déglutis ne souhaitant pas aborder le sujet "Brody" avec elle.
— Rien, ne t'inquiète pas, réponds-je.
Après ce qui c'est passé, Romane est complètement anéantie. Elle l'aimait sincèrement - et l'aime toujours d'ailleurs, mais suite aux horribles choses qui lui a dit, ça lui a brisé le coeur. Tellement que même lorsque je lui ai acheté son gâteau préféré, elle n'y a pas touché. Et une Romane qui ne mange pas de Forêt Noire, ce n'est pas normale.
Clay et moi avons passé le week-end à sécher ses larmes. Elle n'arrête pas de pleurer et même au lycée, lorsqu'elle s'enferme aux toilettes, je l'entends sangloter. Et la voir comme ça me tue.
Elle fait celle qui n'a pas mal à la vue de tous, mais je sais qu'intérieurement elle est détruite. Parce que l'amour, ça fait mal.
— Je sais qu'il y a un truc, alors dis-moi, insiste-elle.
