Princess Bad Girl

Chapitre 25: Fleurs et regrets

Cela fait une semaine que je suis sortie de l'hôpital, et depuis, je n'ai pas rendu visite à Ethan. La vie a repris son cours normal : je me lève, et comme tous les jours, Jimin et moi allons ensemble au lycée dans sa voiture.
Conduire à vive allure dans son cabriolet est devenu mon moment préféré de la journée. Sentir l'air frais caresser mon visage, jouer avec mes cheveux, c'est une sensation tellement agréable que, l'espace d'un instant, j'oublie tous mes soucis. Une pure bouffée de liberté, une joie de vivre presque insolente. Cela me donne envie de passer mon permis de conduire. Peut-être que si je demande à Riss, il acceptera de m'aider. Après tout, la vie de gosse de riche a quelques avantages

Ellipse du trajet

Arrivés devant le lycée, Jimin m'ouvre la portière, toujours aussi gentleman. Les regards des autres élèves se braquent sur nous, comme à chaque fois. Je suis habituée à cette attention constante, presque oppressante. Après tout, je suis une "princesse badgirl", non ? Ce que les gens disent de moi ? Je m'en fiche royalement.

D'un signe de la main, je fais mes adieux à Jimin — on n'a pas de cours en commun ce matin — et je me dirige dans les couloirs du lycée, d'un pas assuré. La journée commence comme toutes les autres, mais un cri féminin me fait stopper net.

— Lâche-moi !

Mon cœur se serre. Je me tourne et aperçois une fille, plaquée contre un mur, un garçon s'agrippant à elle d'une manière qui me dégoûte profondément. Le harcèlement, c'est bien une des choses que je ne supporte pas dans ce monde. Sans hésiter, je m'avance vers eux.

— Elle t'a dit de la lâcher !

Ma voix claque dans l'air. Mais le garçon m'ignore royalement, continuant son acte répugnant sous le regard passif des autres élèves. Personne ne bouge, personne n'intervient.

Je me rapproche davantage, tapotant son épaule pour attirer son attention.

— Oh, mais de quoi tu te mêles, toi ? Tu veux jouer, hein ? Tu veux un plan à trois, c'est ça ?

Son sourire gras me fait rouler des yeux. Ma patience explose. Sans réfléchir, je lui balance un coup de pied précis dans l'entrejambe. Il gémit de douleur, se plie en deux, mais tente tout de même de riposter en levant le poing vers moi. Mauvaise idée.

Un autre coup de pied, cette fois dans les côtes, le projette contre le mur.

— Désolée d'être aussi violente, mais tu l'as cherché, toi. La prochaine fois, touche encore une fille, et on verra si tu oses encore respirer après.

Il tombe à genoux, pitoyable, la douleur imprimée sur son visage.

— Pardon ! Laisse-moi partir, je t'en supplie !

Un sourire dédaigneux étire mes lèvres.

— Dégage.

Sans demander son reste, il ramasse ses affaires et s'enfuit en courant, sous les regards incrédules des spectateurs immobiles. Je me tourne alors vers la fille, toujours figée, gênée, la tête baissée.

— C'est bon, il est parti. Il ne t'embêtera plus, crois-moi.

Elle lève la tête, la voix rauque et tremblante.

— Pourquoi ?

Je fronce les sourcils.

— Comment ça, pourquoi ? Bref, peu importe. Je suis en retard pour mon cours, alors pas la peine de me remercier. Ce genre de types, j'en ai vu des tonnes dans mon quartier.

Elle me dévisage avec insistance, et quelque chose dans ses traits me paraît familier. Puis, comme un éclair, je la reconnais.

— Attends... C'est toi ? Lu... truc ?