Chapitre 50

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Je n'arrivais pas à croire ce que je venais d'entendre. Mon père s'est suicidé en prison. Je pensais que sans nous et sans l'alcool, il pourrait être plus heureux, même enfermé entre quatres murs. Mais non, ce n'était pas le cas. Il devait se sentir seul et délaissé par sa famille. Mais, et nous alors ? Il y a pensé aux années de souffrance qu'il nous a fait subir ? Non, en aucun cas. Je ne suis pas triste d'apprendre sa mort, on ne récolte que ce que l'on mérite.

-"Ah d'accord."

Je voyais ma mère sanglotait dans ses mains et je ne sais pas quoi dire pour la réconforter.

-"Pourquoi tu es triste ? Cet homme t'as fait souffrir pendant tant d'année ... Tu devrais plutôt être soulagée."

Ma mère me regard avec un regard mélangeant dégoût, haine et tristesse. Est-ce qu'elle m'en veut pour ce que je viens de dire ?

-"Je l'ai aimé, profondément."

-"Il t'a fait souffrir, atrocement."

Nous nous jetons des regards noirs, nos tons était sec et dur. C'était bien la première fois qu'on se disputait elle et moi, si on peut appeler cela une dispute. Je monte en vitesse dans ma chambre et me jette sur mon lit. Je retiens mes larmes et hurle dans mon coussin. Je ne comprends pas maman, cet homme l'a fait souffrir et maintenant qu'il est partit elle pleure encore à cause de lui. 

Je repense à la fois où Edward et moi on s'était disputé. J'étais pareil, je pleurais à cause d'un gars qui m'a fait du mal. Mais là, ce n'est pas vraiment la même chose, pas du tout même ! Je soupire, j'irai m'excuser plu tard. Je décide d'aller travailler un peu, enfin d'aller apprendre mon texte sur le devoir en commun avec Ed et Mathilde, ça m'occupera.

Nous avons mangés dans le silence ma mère et moi pendant le repas qui a suivi. C'était gênant.

-"Je ne t'oblige pas à venir à l'enterrement si tu n'en as pas envie."

Je regarde ma mère étonné que cela soit elle qui prenne la parole en premier. Je la regarde quelques instants. J'ai beau le détester de tout mon être, il reste mon père, sans lui je ne serai pas en vie. Puis, par respect pour le défunt, je ne peux pas ne pas venir à l'enterrement.

-"Je vais y réfléchir."

Maman me fait un léger sourire que je lui rends. Je déteste me disputer avec elle, vraiment. J'attrape sa main pour lui montrer de la compassion et pour qu'on oublie cette dispute. Elle me sourit encore plus. Ne pleure pas maman, pas à cause de lui. Connard, ça sera la dernière fois que t'auras fait pleurer maman. Va au ciel et ne reviens plus jamais.

PDV Alicia

Edward n'est pas revenu après notre dispute. Mathilde semblait gêné et elle est repartit très vite après notre altercation. Il ma niqué ma soirée ce petit con, il va le regretter. Je souffle et rentre chez mon oncle en allant directement dans la chambre qui m'a été attribué.

[De Moi :
Désolé Chaton mon cousin est un peu extrémiste dans ses réactions mais c'est pas un méchant garçon.. ❤️]

[De Beyb ❤️ :
Ce n'est rien ne t'en fais pas. J'étais juste un peu troublé que vous vous soyez engueulé.. 🤦🏻‍♀️❤️]

[De Moi :
❤️❤️]

Je pose mon tél à côté de moi et souffle une nouvelle fois en m'asseyant sur mon lit. Je suis épuisé.

**

Edward n'est pas revenu le dimanche soir ni une grosse partie de l'après-midi. Quand je suis revenu à la maison après une journée de shopping il arrivait en même temps en moto par l'autre rue.

-"T'étais où Ed ?"

Il me jette un regard noir et je soupire.

-"J'ai raccompagné Leïla."

Je lui souris, je veux renouer avec lui, je veux pas qu'on se fâche à cause de mon orientation sexuelle.

-"Écoute Ed, c'est pas contre toi ou autre mais j'ai pas choisi, je suis juste tomber amoureuse d'elle un peu précipitamment."

Edward souffle et lève les yeux au ciel en se grattant la tête.

-"Vous n'êtes pas toute pareils."

Il marque un temps d'arrêt avant de reprendre :

-"C'est ce que m'as fait comprendre Leïla. Toi t'aime les filles et je peux pas le contrôler. Ça m'insupporte... Il faut que je te dise quelque chose Alicia ..."

-"Ouais Ed qu'est-ce qu'il y a ?"

Il me fait signe de rentrer, ce que je fis. On s'installe sur les canapés et il met la tête dans ses mains, comme si quelque chose le chagrinait fortement.

-"Ma mère... C'est avec une femme qu'elle a trompé papa ... Depuis le jour où je l'ai vu dans les bras d'une autre femme, j'ai juré que je detesterai de tout mon être les femmes lesbiennes ... Jusqu'à aujourd'hui ... Leïla, c'est grâce à elle qu'aujourd'hui, je peux le dire, je t'accepte telle que tu es."

Je le regarde avec les yeux rempli de larme. C'est la première fois que Ed se confiait autant à moi. Je le pris dans mes bras et il me rendit mon étreinte chaleureusement. Depuis que ma tante est partit, mon cousin est partit avec. C'est ce soir que je l'ai retrouvé. J'en suis tellement heureuse.

PDV Leïla

Le mardi matin, Edward est venue me chercher à la maison en moto pour aller en cours. Il prit un rapide petit déjeuner après m'avoir salué d'un baiser sur le front. Nous mangeons dans le calme, sans un mot. Je pense qu'avec ses révélations de hier et ce qui a failli se produire sur son lit, je ne me fais même pas d'illusion à ce qui va se produire quand on sera chez lui. Cela en ait même sûr. Après avoir manger, on se dépêche pour être à l'heure au lycée, ce qui n'est pas dans les habitudes d'Ed. Une fois au lycée, il ne change pas ses mauvaises habitudes, il marche le pas rapide, devant moi, sans se retourner, comme si je n'existais pas. Je secoue la tête pour ne plus penser à ce genre de chose et dans un élan de galanterie, je vois Edward dix mètres devant moi, me tenant la grosse porte qui s'ouvrait vers l'intérieur bizarrement. Je m'avance et m'apprêtais à la remercier quand je reçu en plein dans la gueule. Il venait de lâcher la porte en plein sur moi alors que j'étais entre l'extérieur et l'intérieur. Je le voyais ce plier de rire tandis que je me tenais le front, parce que oui, ça faisait vraiment mal.

Après quelques minutes, il se calma un peu, et il vit que j'avais vraiment mal derrière la porte et il ouvrit avec fracas avant de me dire, un peu méchamment :

-"Enlève tes mains de ton front."

Je les enlève et il sourit en voyant mon front. Je n'ai pas du tout envie de rire.

-"Il y a une bosse."

-"La faute à qui ?"

Je roule des yeux, cela m'exaspère qu'il n'essaye même pas de s'excuser. Il m'attrape par la mâchoire et me dépose un chaste baiser sur les lèvres avant de me dire, le doigt en l'air :

-"Roule pas des yeux, me manque pas de respect."

Je lui tire la langue, et je vois que malgré lui, il sourit, parce que je suis sûr que ma réaction insouciante le fait rire. Je le regarde sourire, et c'est bien à ce moment là que je me dis que je ne suis pas seulement amoureuse de lui, mais c'est que je ne pense que par lui, que pour lui, et surtout, je ne pense pas qu'un jour, cet amour que je lui portais pourrait être néfaste.

Appartenance au Bad BoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant