Chapitre 43

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Ismerie ne mit pas beaucoup de temps à venir ouvrir la porte après qu'Edward soit venu sonné.

Elle salua gentiment Edward d'un tchèque et elle me fit un tendre câlin, que je lui rendit avec plaisir.

Pierre nous salua rapidement, et nous nous installons tous les quatres sur les canapés. Nous discutions de tous et de rien et Ismerie, un peu embêté, demanda à Pierre et Edward de nous laisser toutes les deux, au moins deux ou trois heures. Ils grognèrent et partirent le pas rapide dehors, me laissant seule avec Ismerie.

Je lui fis un tendre sourire, qu'elle me rendit. Quand elle sourit, elle a les pommettes qui ressortent et ça la rend encore plus belle qu'elle ne l'est déjà.

-"Comment ça se passe avec Edward ?"

Son visage était redevenu normal. Je voyais comme une sorte d'inquiétude dans son regard.

-"Tout se passe bien. Il n'a pas changé son comportement avec moi. Le seul truc en plus c'est les câlins et les bisous."

-"Les câlins dans quels sens ?"

-"Beh le genre de câlin qu'on peut faire en public. Mais pourquoi tu me demande ça ?"

Ismerie n'avait pas lâché mon regard une seule fois. Elle me fit un mince sourire, soupira en baissant les yeux vers le sol.

-"J'avais peur pour toi. Peur qu'il soit trop entreprenant."

-"Oui, Edward est très entreprenant. Mais il s'est aussi se fixer des limites par rapport à la personne qu'il a en face de lui."

-"Il n'a jamais rien essayé avec toi ?"

-"Bien-sûr que si, mais il s'arrêtait toujours avant que cela n'aille trop loin."

Le visage d'Ismerie s'illumina petit à petit, comme si elle avait trouvé un sens à sa vie.

-"Tu sais, je connais Edward, et c'est pas le genre de garçon à attendre six mois pour avoir plus que des câlins et des bisous."

-"Il a eu beaucoup d'ex ?"

-"Je ne sais pas trop si on peut appeler cela des ex, il sortait avec en ville, ils se retrouvaient souvent chez lui ou chez elle après que ses cours sois finit. Je pense que c'était plus des plans culs ... Mais avec toi, j'ai l'impression que ça l'a changé, enfin surtout dans son comportement."

-"Je savais de sa réputation qu'il s'était fait pas mal de meuf, mais ce que je ne savais pas, c'est que ce n'était rien d'autre que pour le cul."

-"Ouais enfin bon on ne va pas cracher sur son dos, son passé reste son passé."

-"Tu as raison, parlons d'autre chose."

On se sourit mutuellement. Cette fille est tellement protectrice et gentille que, je ne sais pas trop comment l'expliquer, mais sa présence me fait me sentir tellement bien.

-"Au lieu de parler, je te propose une activité. Séance de maquillage exclusivement pour toi !"

-"Euh ... C'est a dire que du maquillage j'en porte très rarement ... J'ai pas envie de ressembler à un pot de peinture ..."

-"Hé dis donc t'insinue que je ressemble à un pot de peinture ?! Nan allé t'inquiète pas je vais te faire ton teint naturelle !"

-"Ah non non ! Bon Beh si ça te fais plaisir alors ..."

Nous rigolons de bon cœur. Une fois dans sa salle de bain, elle passa bien vingt minutes à me pomponner le visage.

J'étais assise sur un petit tabouret, et elle vint se mettre derrière moi, posant ses mains sur mes épaules, face à la glace.

-"J'ai jamais eu ce genre de relation avec une file ..."

Je regarde son visage par la glace qui est soudain devenu tout triste. Je pose une de mes mains sur une des siennes, avec un sourire chaleureux.

-"Mais pourquoi ? Tu es une fille gentille, drôle, adorable, belle."

-"Plus jeune, je n'étais pas comme tu viens de me décrire. À l'âge de douze ans, j'ai porté un immonde appareil dentaire qui me prennait une grande partie du visage. J'avais de gros problème de dentition. Mes camarades n'ont pas arrêtés de se moquer de moi durant les quatres années de collèges avec mon appareil. J'ai commencé a devenir boulimique, je mangeais pour noyer ma peine. En sixième je faisais trente-cinq kilogrammes et en troisième j'en faisais presque soixante kilogramme, alors que je ne mesurais que un mètre cinquante-sept. Ma boulimie, ce n'est pas mes parents qui m'en ont sortit ... Tu sais qui c'est ? C'est Pierre. Même avec mes kilo en trop, il m'a accepté, il m'a aidé, il m'a soutenu, il m'a défendu. Tu as vu comment est Pierre ? Son visage, son corps, ses muscles, c'est vraiment un beau mec. Alors au début, je pensais qu'il se fichait de moi, que ses potes riaient à quelques mètres de nous. Mais tu sais ce qui m'a fait changé d'idée ? C'est que ces potes, l'avaient complètement délaissé. Il n'avait plus que moi et mes kilos. On a fait du sport, il m'a trouvé une stabilité dans mes repas, il m'a pris plein de rendez-vous avec un psychologue. Il m'a fait redevenir moi-même et même avec tout ça, il n'a jamais arrêté une seule seconde de m'aimer. Il m'aime, et je l'aime à en mourir. Je sais que je passerai ma vie à ses côtés parce que c'est le seul à m'avoir tendu la main dans la pire période de ma vie. C'est mon sauveur, mon héros."

Je reste la bouche entre-ouverte face à sa révélation. Cette fille, elle a eu un passé assez difficile, comme le mien. Elle a eu la chance de rencontrer un garçon formidable qui l'a sauvé de ce cercle vicieux.

Je la regarde à travers la glace, lui fais un tendre sourire en serrant un peu plus sa main.

-"Tu sais ce qui a encore changé aujourd'hui ? C'est que tu as trouvé une nouvelle personne pour t'épauler au quotidien, pour te soutenir, et qui sera là quoi qu'il arrive."

Elle me fait son plus beau sourire, je me lève et la prend instinctivement dans les bras. On se sert fort. Je l'entends sangloter dans mes bras, je lui fais des papouilles et je lui chuchote qu'elle ne sera plus jamais toute seule.

-"Tu sais, mon passé n'est pas si différent du tiens. Moi aussi j'ai été harcelé. La raison ? Ma différence. J'étais différente des autres filles, et je le suis toujours. Je suis toujours en train de voir un psychologue, j'ai toujours ces marques sur mon poigné. Mais aujourd'hui, je crois que j'ai trouvé trois personnes formidable que je ne suis pas prêt de lâcher de si tôt."

-"Je suis tellement contente de t'avoir rencontré princesse."

-"Et moi donc Bae."

Nous continuons à nous serrer dans les bras encore quelques minutes. Je pense qu'avec ses révélations, notre relation n'était pas prête de s'arrêter là, qu'une petite dispute ne tuera pas notre amitié naissante. C'était tout simplement devenu ma vie.

Pour le temps qui nous restait ensemble, nous avons cuisinés et nous nous sommes chamaillé avec une bataille de farine.

Quand Pierre et Edward finirent par revenir, ils nous retrouvèrent dans la cuisine, couverte de farine, en train de rire aux éclats.

Edward s'avança vers moi, me pris dans ses bras par derrière et déposa quelques bisous dans mon cou, sous les yeux bienveillants d'Ismerie.

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Voilà la fin de ce chapitre j'espère que ces quelques heures entre Leïla et Ismerie vous ont plu 😊

Je vous dit, soit à tout à l'heure, soit à mercredi prochain, bonne lecture 💜

Appartenance au Bad BoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant