La barrière

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PDV SYLVAIN (Juste pour les deux prochains chapitres)

On vit, avec Vincent, le bateau ramenant Arianne et Rémi. Je courrai vers le bateau en question, les larmes aux yeux. Arianne était endormie sur les jambes de Rémi, recroquevillée sur elle-même. Rémi sortit Ari du bateau, je lui courrai littéralement dessus pour lui venir en aide. J'avais eu si peur pour elle, de la perdre. Je pris Ari dans mes bras avec le peu de force qu'il me restait et j'allai la poser dans son lit. Je la bordai et la regardai quelques minutes, remis quelques de ses cheveux en place. Je revins dans le salon de notre petit yacht, et je me posai à côté de Vincent sur le canapé.



« J'ai eu trop peur. Vincent, j'ai cru qu'elle était morte... soufflai-je à bout de souffle et les larmes aux yeux. J'ai cru que je l'avais tué...

-Elle est là maintenant. Calme toi Syl.

-Vincent, j'ai eu peur.

-Je sais... dit-il en me caressant le dos 

-Elle dort, elle est dans le bateau avec nous, rajouta Rémi qui entrait dans la pièce. Va te reposer, il faut que t'allies dormir. Tu lui parleras demain.

-Merci les gars, merci d'être là. Je vais dormir, dis-je encore en pleurs. Bonne nuit.

-Bonne nuit, répondirent les deux garçons. »


Je me levai et me dirigeai vers ma cabine. J'enlevai mon jogging et mon tee-shirt, et j'enfilai un sweat pour dormir de façon plus confortable. Je m'allongeai dans mon lit attendant que le sommeil vienne, mais malheureusement pour moi : il ne venait pas.

Je me levai brusquement et me dirigea vers la cabine de celle qui m'avait embrassé quelques heures plus tôt tel un zombie, je parle de moi hein pas d'elle... Je poussai la porte et posa ma tête sur le chambranle de la porte.

Elle était si belle quand elle dormait, je la vis sourire légèrement dans son sommeil. Je m'en voulais de ne pas avoir réagi. Je n'aurais pas dû rester comme ça, comme un con face à elle. J'ai failli le perdre et ça a eu l'effet d'un électrochoc, je crois que je l'aime un peu plus que je ne le pense. J'ai eu peur et je suis un lâche.

Pourquoi je n'y arrive pas ? Pourquoi je n'arrive pas à m'avouer ce que je ressens ? Même à moi je n'y arrive pas... Je suis pire qu'un lâche.

Tandis que je la regardais toujours, je sentis des larmes monter. Des larmes de tristesse. Elle bougea légèrement alors je m'éclipsai rapidement sans faire de bruit. Je m'allongeai dans mon lit de ma petite cabine et réessaya de trouver le sommeil.

Il arriva seulement après qu'Ari ai pris toute la place possible dans mon esprit.


[...]



« Je t'aime »



Une voix aigüe se fit entendre dans ma tête.


« Je t'aime »



Non, ce n'est pas dans ma tête mais dans ma cabine.



« Oh Sylvain, c'est si bon, je t'aime »



La voix stridente et assez aigüe qui ressemblait vaguement à un orgasme féminin me sortit de mon sommeil.



« Sylvain, chéri, réveille-toi »


Je me réveille assez affolé en me rappelant que la seule fille présente dans ce navire est Ari. Mais j'eus à peine le temps d'ouvrir un œil que je compris que les deux cons qui me servent de potes ce sont foutus de ma gueule et m'ont tandis un piège.



« BANZAIL »



Je reçu un sceau d'eau sur ma tête ce qui me fis me lever assez rapidement pour me mettre en position assis.



« Je vais vous tuer, un par un »



Je n'avais, malheureusement pour moi, pas tout reçu dans la tête, oh ça non. Un sac de farine arriva jusqu'à mon visage, faisant un effet bien pâteux et bien dégueulasse...



« Je vous préviens, vous allez morfler et vous allez surtout laver mes draps bande d'enculés »



J'eus à peine le temps de finir ma phrase que ma cabine se vida de mes potes.


« Putain, marmonnai-je »



Ari arriva en serviette et en maillot de bain dans l'encadrement de la porte.


« Ils t'ont pas loupé, se moqua-t-elle

-Je t'emmerde, c'est clair, répondis-je un sourire jusqu'au oreilles sur les lèvres.

-Syl ?

-Oui ?

-On pourra aller parler d'hier après que tu te sois lavé ?

-Ouais, j'aimerai bien parler, moi... me moquai-je à mon tour... »



Je me levai définitivement, plein de farine et me dirigea vers la cuisine. Je courrai vers Vincent et Rémi pour leur offrir ce qu'ils m'avaient gentiment offert quelques minutes plus tôt. Ils se retrouvèrent alors couvert de la magnifique pâte sur leurs doux visages d'innocents.



« Allez-vous laver bande de crado, lança Ari du salon »

On se regarda tous les trois, et on comprit en un regard le plan diabolique qui allait se mettre en place. On courra tous les trois vers la pauvre innocente qui allait subir le même sort que nous. Elle se sauva assez rapidement et courra, elle aussi, vers l'avant du bateau.


Elle essaya de sauter dans la mer des calanques, mais son pied se coinça dans les fils de la barrière. Son corps fut projeté dans le vide et heurta la coque du bateau. Un bruit sourd se fit entendre et on se jeta tous les trois dans la mer vers le corps quasi inanimé de notre amie qui venait d'atteindre l'eau.

Rémi pris son corps sur son torse et nagea jusqu'à l'arrière du bateau pour nous faire revenir tous les quatre à son bord. Rémi la posa sur le canapé en essayant de la réveiller pendant que Vincent appela les pompiers.



J'étais sous le choc.


Je ne bougeai plus.


Je restais debout sur le pont tel un con.


« SYLVAIN, hurla Rémi »


J'arriva en même temps que Vincent dans la pièce où se trouvait le corps de mon amie.



« Les pompiers arrivent dans 10 minutes. Ils ont dit de la mettre en position latérale de sécurité et de lui parler pour voir si elle nous entend, dit-Vincent d'un ton ferme et froid

-Sylvain ! Putain ! Viens ici, tout de suite ! Hurla une deuxième fois Rémi sur les nerfs

-Je... je ne peux pas. Tout ça là, je ne peux pas... la voir comme ça... dis-je tremblotant sous les spasmes de mes pleurs

-Sylvain, elle a besoin de toi, alors tu fais pas chier putain. Tu te bouges ton cul et tu viens nous aider »

On était tous sous le choc mais il était clair que les garçons géraient mieux que moi...

« SYLVAIN, MERDE. ARIANNE A BESOIN DE NOUS, DE TOI ! ALORS T'ARRÊTE DE FAIRE TA MAUVIETTE ET TU VIENS ! »

Cette phrase débloqua quelque chose en moi. Je pris mon courage à deux mains et alla aider mes deux amis.

On va la sortir de là.

On va la sauver.

Je vais la sauver.






Je tiens à préciser que je ne suis pas fière de ce chapitre. Je ne saurai pas trop dire pourquoi mais la façon dont les événements se déroulent me déplaise mais surtout la manière dont ils sont exprimés. Mais j'espère que ça vous à tout de même plu 🥰.
Et à bientôt pour un nvx chapitre

Sylvain (VSO)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant