9Decouverte et impressions

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J'étais littéralement sur le cul.
Bah oui, je viens de tomber par terre.
Et au passage je me suis écrasée la queue.
Et ça fait mal sa mère, je retiens un cris et Mi-rae éclate de rire face à la grimace hideuse que je venais de faire.
Oh c'est bon ! On peut pas être magnifique tout le temps !
Enfin si, dans les mangas.
Je rêve d'une vie de manga.

Mais il y a juste une petite incohérence qui me gêne. Dans chaque livre que j'ai lu, l'âme-soeur d'un loup a beau être humain, ils ressentent tout d'eux les sensations et sentiments forts de l'autre .
Alors pourquoi Mauri-Quentin, n'est-il pas là ?

Alors que je végétais sur cette énigme digne du Sphynx. Mes oreille de loup hyper cool captèrent un bruit.
Je faisais signe à Mi-rae de se taire et je m'avançais vers la porte.
Une fille criait, de douleur et de désespoir .
Mon dieu, ses cris étaient atroces a entendre !

Je me précipitais dans les escaliers, traversais le salon à toute allure et, en suivant le cris, je débouchais sur une porte menant à la cave.

Les cris étaient de plus en plus forts.
Je n'en pouvais plus. J'ouvrais violemment la porte en ferraille menant au cris et je criais moi même, les larmes aux yeux :
- MAIS STOP PUTAIN !

Les cris se stoppèrent et plus personne ne bougea.
J'observais la scène se tenant devant mes yeux.
Quentin, une pince de jardinier couverte de sang à la main et une jeune fille d'à peu près mon age, attachée à une chaise.
Les jambes ensanglantées.
Et les joues baignées de larmes.

A côté de Quentin, je pouvais voir Cerbère, le visage tordu de douleur et de culpabilité.
Je l'entendais chuchoter:
- Ce n'est pas moi... c'est lui.. pas... loup...non...
La fin n'était pas spécialement compréhensible mais je m'interrogeais dessus, que voulait-il dire ?

Je reportais mon attention sur la fille et voyais qu'à côté d'elle, l'âme de son loup brillait d'une lueur légèrement mauve.
Sa louve pleurait et fulminait à la fois, étrange comme spectacle.

Puis je me reprenais.
Alors récapitulons ,
Quentin, pince ensanglantée , fille blessée ...
Bingo, il l'a torturée !

Wait, wait, wait !
What the fuck ?

IL L'A TORTURÉE !?
LA PUTAIN DE SA MÈRE LE LÉMURIEN QUI CHIE DES PANDAS VOMISSANT DES KOALAS SUR LE MONT LANAKILA !!!

Je me précipitais vers la fille. Je défaisais les cordes qui l'attachaient à la chaise et vérifiais à la hâte l'étendue de ses blessures. Sa nature lupine m'avait devancée, elle commençait déjà à guérir. Mais vu son visage, elle souffrait le martyr.

Je mis son bras sur mes épaules et la soutenais en sortant de cette maudite cave, cela en jetant un regard lourd de sens et de dégoût à Quentin.
Comment avait t'il put faire ça ?

Je transportais la louve jusqu'au salon, où je la fit s'allonger sur le canapé .
Je demandais à Crisa de veiller sur elle pendant que Juliette et moi allions chercher de quoi nettoyer les plaies de la fille.
Nous revenions avec un sceau d'eau, des éponges et du sopalin afin de nettoyer le sang.

Nous passâmes une bonne heure à nettoyer tout ce sang. La louve avait finit par s'endormir, je la comprend, elle devait être épuisée .

Je demandais à Juliette de porter la fille jusqu'à une chambre d'amis.
Pourquoi Juliette ?
A votre avis, qui est le plus a même de porter une femme, une autre femme frêle et innocente ou une louve avec une force surnaturelle de louve ?
C'est vite vu.

J'allais chercher des affaires à moi dans ma chambre et allais les déposer dans la chambre de l'inconnue.
Elle se réveilla quand je m'apprêtais à sortir, je choisis doc de rester afin d'en apprendre un peu plus sur elle.

-Qui es tu ?
Elle me considéra quelques seconde avant de me répondre.
-Je suis la louve qui t'a attaqué dans la forêt .
Je m'appelle Laurène .

Ok.
J'étais vraiment mais vraiment en colère là .

- Je fais partie de cette meute, j'étais simplement en voyage quelque temps. Et comme tu n'étais pas marquée, j'ignorais si je pouvais te croire. Désolée .
Elle baissa les yeux, elle culpabilisait.

- T'inquiète ! J'en ai vu d'autres !

Autant faire la paix nan ?
La flemme de me crêper de chignon .
Faites l'amour pas la guerre les gens !

Elle sourit.
-Donc, explique moi, où étais tu en voyage et pourquoi ?
Lui demandais-je en m'asseyant sur le rebord du lit.
- Oh ! J'étais à Miami ! J'y ai rencontré mon âme-soeur !

Ohhhhhhh ! Ca semble croustillant !

- Raconte !!!!!

- Alors c'était une histoire assez étrange ...

Elle passa une heure ou deux à me raconter cette rencontre assez insolite...
A base de merde bleue, de forêt sauvage, de prof d'histoire surgissant de nulle part en criant : Allez ! ( Étrange est un euphémisme)

C'était pour le moins chelou et très très marrant !

Nous riames devant l'incohérence de ce voyage .
Elle me raconta son sentiment de plénitude de joie intense, d'amour et de douceur qu'elle avait ressenti en rencontrant le regard de Nathan, son aimé.

Elle éveilla aussi mes soupçons, pas des soupçons la concernant elle ! Loin de la ! Non, des soupçons concernant Quentin, ce que j'avais ressenti semblait bien minime face à ce qu'elle avait ressenti, et je ne pense pas que ma nature humaine ait quelque chose à voire avec ça .

Nous finîmes par nous endormir vers l'es minuit ou encore une ou deux heures du matin, nous avions oublié toute notion du temps et de l'espace.

Mais même dans mes rêves mes interrogations persistaient, pourquoi cette impression de mensonge, d'illusion ?
J'avais l'impression de ne pas connaître Quentin.
Pourtant , d'après les livres et d'après Laurène, on a l'impression d'avoir toujours connu son âme-sœur quand on l'a rencontre.

Une drôle d'impression s'empara de moi, comme si le corps de Quentin était bien le corps de l'homme fait pour moi.
Mais que l'âme qu'il abritait était toute autre que celle m'étant destinée .
Mais pourtant, n'est ce pas impossible ?

La vraie question devrait donc être la suivante:

Qui abrite donc le corps de mon âme-sœur si ce n'est ce dernier ?

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