Chapitre 17

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Chapitre 17 :

Léo prit son café et alla s'assoir à côté de Mady sur le canapé, il la regarda puis sourit comme un enfant en se rappelant un souvenir :


-Pourquoi tu rigoles ? J'ai un truc sur le visage ?

-Non, mais ce n'est pas faux que de la mousse sur ta joue serait charmant ! Dit-il avec un sourire taquin.

-N'ose même pas approcher cette tasse de moi ! Je te préviens je me vengerai tôt ou tard si l'idée te traverse l'esprit !

-Mais de quoi tu parles voyons ? Fit-il avec une mine angélique. Je suis sage moi...

-Mais bien sûr ! Répondis Mady en levant les yeux au ciel, amusée par le comportement de son petit ami. Sinon j'ai toujours la raison de ce rire si soudain !


Léo sembla réfléchir à ces mots avant de continuer :


-Louna est... Spéciale non ? Demanda Léo tandis qu'il se relevait pour mettre la table.

-Spéciale ? Je l'ai toujours connue ainsi. Pourquoi ? Elle se figea soudain et releva la tête pour fixer son compagnon. Elle ne t'a pas dit ou fais un truc gênant au moins ?!


Léo gloussa. Non, rien qui ne soit assez répréhensible pour que j'en prenne ombrage. Mais elle m'a longuement questionné sur nous, comme si elle testait notre couple.

-Oui, Louna se sent dans l'obligation de me protéger, comme une grande sœur.

-Ça a dû être dur pour elle de te voir partir aussi loin pour un temps indéterminé.

-Oui, j'ai même failli annuler mon départ tant j'avais peur de sa réaction. Mais elle m'aime autant qu'elle tient à mon bonheur. Elle savait que j'avais besoin de partir pour évoluer. C'était sa priorité : mon bien-être et bonheur. Ça l'est toujours d'ailleurs. Sourit-elle.

-Je peux comprendre. Mon grand frère est comme ça aussi. Même si, me demander si on parlait français durant nos ébats n'était pas forcément nécessaire. Sourit-il.

-Je vais la tuer ! Grogna Mady tandis que Léo pouffa de rire.


Mady le suivit alors, tellement soulagée d'être de nouveau sur sa terre natale en compagnie de son copain. Elle avait enfin sa place dans son pays aux côtés de l'homme qui lui faisait voir le meilleur. Elle se souvenait de la progression de leur relation qui fut amenée en quelques mois avant d'être concrétisée par un baiser, un an et demi plus tôt.

Un an et demi... Elle n'arrivait pas à le croire, elle qui pensait ne plus pouvoir partager sa vie avec quelqu'un, elle qui avait été meurtrie au plus profond d'elle-même, dans sa chair et son cœur, elle pensait ne plus jamais être capable de s'attacher. Mais finalement, manque ou envie, quand ses lèvres touchèrent celles de Léo, elle fut presque soulagée de ressentir autre chose que de la colère, de la peur ou de l'angoisse.

Et Léo avait été patient et compréhensif face aux peurs de Mady : il sentait qu'elle avait un passé chargé de douleurs et de peine. Il avança doucement, sans la presser, ce que Mady remercia implicitement. Car cela ne fut pas simple pour Léo, Mady l'avait fait attendre près d'un mois avant de l'inviter à rester un soir pour ne pas seulement dormir. Mady se définissait elle-même comme une handicapée des sentiments et Léo devrait être patient. Il le lui avait promis, et lorsque Mady eut sa parole, elle se confia à lui, et s'autorisa à être plus proche de lui. Par respect pour la jeune femme, il n'avait jamais entamé le sujet ni mis de pression pour en savoir plus. Il était bien trop heureux de réussir à lui montrer autre chose qu'une relation conflictuelle et douloureuse.

Une vie d'art et d'amour (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant