Une vie d'art et d'amour (Tome 2)

chapitre 25

Chapitre 25 :

Nous voilà le lendemain, je suis avec Alycia et nous sommes en train de manger au restaurant. Beaucoup de souvenirs me revinrent à l'esprit, c'était ce jour-là que je lui avais dit « je t'aime » pour la première fois, dans le parc près du lycée. C'était cette journée que Léna est arrivée en faisant tout foirer dans ma vie, encore une fois, c'est à partir de ce jour que tout a changé, radicalement. Ce jour-là était aussi la première fois où j'avais vu pleurer Alycia, la voir souffrir à cause de moi, je m'en étais énormément voulu à l'époque et j'avais eu peur de la perdre. Je m'étais jurée que plus jamais elle ne pleure à cause de moi... J'ai failli à ma tâche...

Le malaise du début tente à disparaître au fil des minutes, c'est après un long moment de réflexion que je me décide de me lancer :

-Je suis désolée Alycia...

-Pourquoi dis-tu cela Mady, c'est dénué de tout sens ! Dit-elle avec un léger rire.

-Je... je sais ce qu'il s'est passé après que je sois partie pour Paris...

-Ah... Je la vis déglutir difficile après qu'elle est passée sa main derrière sa nuque.

-Et je... je m'en veux d'avoir été la cause de tout ça...

-Tu n'en es pas la cause Mady, c'est juste tombé à un mauvais moment, et puis tu... tu ne savais pas la vérité à l'époque. Dit-elle précipitamment.

-Certes, mais je n'arrive pas à ne pas me sentir coupable, de ressentir cette profonde culpabilité, je n'aurais jamais dû poster cette photo et-...

-Je t'arrête tout de suite. Me coupa-t-elle. Cette photo a certes eu des répercutions assez... violentes, elle a eu un effet bénéfique à un moment. Je me suis résolue à l'idée que désormais tu étais heureuse avec lui, et j'étais contente de ce bonheur malgré que... rien oublie.

-Malgré que quoi ? Insisté-je.

-Laisse...

-Bienne.

Elle explosa de rire et je la suivis dans ce fou rire, ma blague stupide avait eu l'effet escompté, je m'étais fait la promesse de revoir ce sourire autant que possible, et que si c'était en faisant des blagues de la sorte alors je le ferai chaque minute qui passe. Je ne veux pas voir une once de tristesse, je ne veux plus, elle a trop souffert. Je reprends mon sérieux et lui souris avant de la regarder dans les yeux :

-Quoi qu'il en soit, je ne t'en veux plus désormais, et je veux que l'on soit amies, comme avant...

-Oui je le veux aussi...

-Alors on repart de zéro ? Plus aucun souci ou secret entre nous ?

-Oui, c'est non négociable, je ne veux pas te perdre en amie Mady...

-Moi non plus.

Nous continuons le repas et une question me traverse l'esprit :

-Tu devrais sortir avec des gens Alycia, pas que je te trouve insociable au contraire, mais je sais que tu as été sur la retenue depuis un moment...

-Je ne peux pas, la médecine n'attend pas les fainéants.

-On sait toutes les deux que c'est une belle excuse que tu viens de nous sortir là !