Une vie d'art et d'amour (Tome 2)

chapitre 10

Chapitre 10 :

Nous arrivons dans l'avion et cherchons nos places, quelques minutes plus tard nous sommes installés, prêts à décoller. Mon stress monte en flèche, savoir que je vais retourner dans mon pays, ma ville me rend joyeuse mais que s'est-il passé durant tout ce temps ? Et puis il y a cette galerie que je vais devoir tenir, bien que je sais qu'Iwan Wirth va me former j'ai cette peur de ne pas réussir. L'avion décolle et je tombe de sommeil sur l'épaule de Léo. Après avoir dormi 7 heures, je me réveille, Louna dort paisiblement à côté de moi ainsi que Léo. Il nous reste encore 8 heures de vol alors je décide de me rendormir.

Des tremblements me réveillent, c'est Léo, ce dernier est pris d'une crise. Je panique, je ne sais pas quoi faire, j'appelle une hôtesse de l'air et elle le prend en charge, avec l'aide d'une autre de ces collègues et la mienne nous réussissons à le transporter jusqu'au derrière de l'appareil. Il tremble toujours, je vois que ses yeux partent en arrière et à cet instant précis je sais ce qu'il fait, une crise d'épilepsie. Mon frère en a eu pendant son adolescence, j'en informe les hôtesses qui avaient l'air d'avoir compris avant moi et elles mettent un protocole en route. Avec deux ou trois manipulations et du temps elles ont réussi à le calmer mais il semble dans les vapes. Elles me disent de patienter avec lui quelques instants le temps qu'il s'en remette. Je les remercie chaleureusement de leur aide et elles s'en vont de la petite salle où je me trouve désormais avec Léo. Il est installé dans une sorte de fauteuil et semble dormir à moitié, il est conscient mais semble toujours perdu :

-Léo ? Ça va, tu veux quelque chose ?

-Que... Que s'est-il passé... Mady ?

-Tu as fait une crise d'épilepsie.

-Oh ça fait des années que je n'en n'avais pas faite... 

-Des mois que je sors avec toi et je ne l'avais jamais remarqué, quelle cruche !

-J'aurais dû te le dire aussi, désolé de t'avoir inquiétée...

-Ne t'en fais pas, j'ai déjà connu ça avec mon frère quand il était jeune donc bon je savais ce que c'était.

-Je ne t'ai pas blessé j'espère ?

-Non ne te fait pas de soucis, les hôtesses ont bien su gérer ta crise.

-Fais-moi penser à les remercier !

-Je l'ai déjà fait t'inquiète, tu veux te reposer ?

-Oui je veux bien, mais euh... Tu peux rester avec moi ?

-Oui je ne bouge pas, rendors-toi mon cœur.

-Wow c'est la première fois que tu donnes ce surnom... Fais gaffe avec ça je risquerais de faire une nouvelle crise !

-Pff tu es bête, mais j'avoue que tu m'as fait un peu peur quand même, on peut dire que les mots sont sortis comme ça, au naturel.

-Je vois ça. Dit-il avec un grand sourire.

Il me sourit et à peine quelques secondes plus tard le revoilà endormi, une hôtesse arrive :

-Voulez-vous qu'on déplie le second fauteuil d'urgence pour rester avec lui ?

-Oh oui je veux si cela ne vous gêne pas...

-Si je vous le propose c'est bien que j'ai l'intention de le faire, par contre j'aurais besoin de votre aide, ils ne sont pas légers.

-D'accord.