Retour à la normal...

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   J'étais couché sur mon lit, focalisé sur le plafond. Je n'avais envie de rien, plus de goûts pour quoi que ce soit... Je n'ai pas mangé depuis hier, à moins que ce soit depuis plus longtemps... Comment le savoir quand même les jours ne paraissent pas se terminer? Mon téléphone vibre pour la énième fois sur ma table de nuit. J'ai pas envie de répondre, je suis en train de faire une sale dépression comme si je me laissais mourir. Cette vie n'as aucun sens, on me raconte des histoires débiles, puis mon ami meurt et j'ai juste l'impression d'être folle à voir de l'eau respirer. Alors, soudain je me dit une chose... Et si ma vie n'étais qu'une histoire? Eh bien je pourrais la broder comme bon me semble, faire ce que je veux, quand je veux, où je veux! Mais ce n'est pas une histoire, enfin pas réellement, on a chacun notre histoire avec nos choix, le seul problème c'est qu'on ne peut revenir sur le passé... Et çà... Je déteste savoir que le passé ne peut changer. Mon téléphone vibre une nouvelle fois, cette réflexion ma ouvert l'esprit alors je prend mon téléphone et décroche automatiquement:

-Merde, t'es en vie ou pas?! Me hurle une voix que je ne reconnais pas immédiatement.

-Oui... Oui, je crois que je suis toujours en vie...

-Depuis quand tu n'as pas bouger de ton lit?! T'as la voix d'une morte je te signale!

-Je sais... Enfin non je ne sais pas depuis combien de temps je suis là, mais je sais que j'ai l'air... Enfin légèrement morte...

-Tu veux que je vienne?

-Non.

-Tu tiens debout?

-Oui.

-Tu mens très mal. J'arrive dans dix minutes. Reste en vie au moins jusque là! Plaisante cette voix que je n'ai toujours pas reconnu.

   Le téléphone bipe, signale que la personne a raccroché. Je ferme les yeux, fatigué comme après une course de 30 kilomètres. Au bout de dix fameuses minute on frappe à ma porte. Je me relève péniblement et lorsque je pose les deux pieds par terre j'ai l'impression que je vais m'écrouler. Je me traîne de force jusqu'à la porte, la déverrouille et me retrouve face à la seule personne que je n'aurais pas cru pouvoir revoir un jour...

-T'as une mine de cadavre. Dit-il en rentrant dans mon appartement.

   Je ne réponds pas, le fixe quelques instant et referme la porte. Il regarde mon appartement puis focalise son regard sur moi, mes cernes, ma perte de poids flagrante et affolante, mon teint blafard. 

-Tu vas manger c'est moi qui te le dis.

  Je le suis dans la cuisine, humant son odeur comme si elle n'était pas réaliste. Il sort de mon placard du pain, part chercher dans le frigo des tomates et attrape la boite de thon qu'il trouve en fouillant, soit les dernier signe de nourriture dans ma cuisine. Il coupe le pain en deux, le fourre de rondelles de tomates et de thon avant de me le tendre, le regard sévère. 

-Je sais que t'es triste, je sais qu'il te manque. Mais tu peux pas te laisser crever pour çà!

   Je tente de dire quelque chose mais finis seulement par cracher un amas de sons sans réel sens. 

-Mange! M'ordonne t-il. Je sais que tu dois te poser des questions mais je veux juste que tu mange.

   Je le regarde, contemple ses sublimes yeux noisettes avant de fondre en larmes. Il me rattrape avant que je m'effondre au sol. Je suis bien, blottis dans ses bras, comme part le passé, quand rien 'avait commencer...

Drogue moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant