5 - Le roi de mon cœur

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Le téléphone sonne de l'autre côté. Une fois, deux fois... trois fois et je tombe sur le répondeur de Chuuya. Je décide de ne laisser aucun message après tout à quoi bon le faire ? C'est stupidement idiot.

Je le mérite de n'avoir aucune réponse de chuuya, j'ai joué avec le feu et je me suis brûlé les ailes. Comment ai-je pu croire qu'après toutes ces années à l'ignoré, il allait me répondre comme si de rien n'était ? Comme si je ne l'avais jamais laissé, comme si je ne l'avais jamais insulté. 

Ce message, ce dernier message que je lui est envoyé en ayant toute conscience de ce que je faisais mais  je le regrette tellement mais je voulais qu'il arrive a tourné la page vite, très vite.  Chuuya ne devait pas souffrir de notre rupture mais je pense que cela à causé l'exacte inverse de mon but initial. 

Je ne pensais aucun mot que j'ai envoyé, aucun. Je voulais juste partir sans jamais me retourné. Quitter la mafia, quitter ce rôle de capitaine qui me coller et me montait à la tête. Je voulais n'avoir plus aucun souvenir de ce temps là.Plus aucun souvenir de Oda.  

Je voulais changer du tout au tout. Aider les gens au lieu de les condamnés mais je ne pouvais pas le faire au coté de Chuuya. Il a bien trop d'humanité pour changer comme ça. Il n'y a que les monstres comme moi qui peuvent se fondre dans un moule qui n'est pas le sien.

Chuuya a assez souffert dans sa vie, déjà adolescent, lors de notre rencontre dans le quartier malfamé de Yokahama, il avait déjà des responsabilités, il était leur roi : le roi des brebis. Très vite, il est véritablement devenu le roi de mon cœur quand nos mains se sont touchés lors de l'affrontement contre Rando. 

Si seulement, si seulement je lui aurais dit ce que je ressentais au lieu de fuir, de le laisser, de l'abandonner. J'ai agis comme un bébé, j'avais sa vie entre mes mains et j'ai préféré partir pour Odasaku... Je suis sur que j'aurais pu agir autrement, faire le bien au sein de la mafia avec Chuuya à mes côtés mais j'étais encore si jeune. Si con.

Je dois arrêtais de me trouver des excuses, j'ai perdu l'amour de ma vie, celui pour lequel j'aurais sans doute décroché des étoiles. Je l'ai perdu parce que je n'ai pas su réagir sur le moment. 

Je l'ai perdu. 

Je ne peux pas cessé de pensé à ce qu'il ma dit :

"Peut-être que tu es rentré ? Je suis au bar, je t'en pris viens me chercher.

- Viens me cherché Dazai... Dazai... Qu'est ce que tu fais ?

- Je ne crois pas que tu puisses être parti. Je ne veux pas croire que tu m'as abandonné tout seul.

- PUTAIN DAZAI ! DAZAI PUTAIN POURQUOI TU ME LAISSES MOI ?! POURQUOI TU NE M'AS PAS DIS AU REVOIR ! PAS DE NOUVELLE RIEN !
Envoyé à 3h45

- qu'est ce que je vais devenir sans toi ? Comment utilisé toute ma puissance sans
toi ? Tu m'es vital ! Putain!
Envoyé il y a 4 ans

Comment ai-je pu aussi froid, sans cœur avec mon petit roux ? Je l'aime, je ne voulais juste pas qu'il souffre de mon absence.  Depuis toutes ces années je n'ai aimé personne comme je l'ai aimé lui. J'ai pourtant essayé, essayé et essayé encore de tout mon être d'aimer ou juste d'aller coucher  ailleurs mais ce n'était jamais aussi bien ou même mieux qu'avec Chuuya. 

Avec Chuuya, c'était une fusion de nos deux corps, on se comprenait sans se parler. Nous n'avions pas besoin de ça et au delà du sexe, ça présence me faisais du bien. Ensemble on était enfin un être complet. 

Un jour, j'ai cru être tombé amoureux d'un autre, il s'appelle Fyodor, il est russe. J'avoue qu'il avait vraiment quelque chose de séduisant mais ça n'a pas duré longtemps mais... mais je crois que lui il était réellement amoureux de moi.

Aurais je encore brisé le cœur d'un homme ? Surement... Je suis pourtant parti de la mafia, j'ai quitté sans un mot chuuya pour faire le bien autour de moi comme me la conseillé Oda mais voilà peut-être que finalement je suis comme ça ? Même avec tout les efforts, tout les sacrifice possibles je continuerais de faire le mal tout autour de moi. 

Je pose ma main sur la tombe en m'étirant et soupir ces quelques mots mélancolique d'une voix presque inaudible : << pardonne moi Oda, je ne suis pas capable de faire la seule chose que tu m'es demandé >>. 

Je finis par me relever difficilement du sol herbeux. Je devais arrêter de m'apitoyer sur mon sort après tout. Comme je l'ai dis à force de jouer avec le feu, je me suis brûlé les ailes. D'un pas décidé je me dirige vers le bar dans lequel Chuuya avait - quatre ans en arrière - l'habitude de venir se saoulait au point d'en oublier sa propre vie. 

Je pousse assez facilement la vielle porte en bois brun du bar. Je ne sais pas pourquoi je fais ça ? Qu'est ce que j'espère ? Qu'il attend sagement mon retour accoudé avec un verre de vin rouge entre les mains, depuis quatre ans ? Je ne sais pas, c'est idiot n'est ce pas ?  Ce geste là, j'aurais du l'avoir bien avant, bien avant tout ça. Il aurait su trouver les mots. Cet abruti trouve toujours les bons mots pour soulager mon cœur de suicidaire. Un vrai poète quand il le veut. 

En jetant un coup d'œil à la salle entière, je ne vu que des pochetrons déjà saouls en ce début d'après midi. Mais pas l'ombre d'un petit roux. Aucune trace comme s'il n'avait jamais existé. Je ne saurais jamais comment le retrouvé. 

J'ai besoin de lui, je le comprend trop tard. Lui l'avait comprit dés le départ mais j'étais trop fier, trop borné pour comprendre qu'il est impossible de remplacé quelqu'un dans son cœur. S'il ne veut plus me voir alors je vivrais avec ce vide en moi. Si le roi de mon cœur, celui qui gouverne chacun de mes sentiments, ne veut plus de ce poste alors qu'à cela ne tienne, je serais vide de toute joie, de tout amour. Finit de mentir la dessus, mon être tout entier hurle de douleur mais celle-ci est venu bien trop tard. Il est bien trop tard pour demander pardon à genoux. 

Je tourne les talons et repars à l'agence m'écrouler sur ma chaise de bureau mon casque audio sur les oreilles. Je n'ai pas de travail et si j'en ai et bien je n'ai pas envie de le faire. Je n'ai pas le cœur à ça.

Lost GravityOù les histoires vivent. Découvrez maintenant