Lost Gravity

9 - Je veux être honnête

POV Dazai :

Je pris plus d'une heure ou deux à rentrer à l'agence. Mes lèvres gonflées, la douleur aiguë dans mon crane, les hématomes sur mes joues et les deux coquarts qui ont fini par apparaître. Je devais arrêter ma marche tous les dix mètres pour cracher des caillots de sangs. Chuuya ne m'a pas raté du tout. Après tout, je ne m'attendais pas à ce qu'il me tombe dans les bras et qu'on couche ensemble, comme deux fous amoureux au milieu de ce manoir abandonné. Ici, nous sommes dans la vraie vie, pas dans un roman à l'eau de rose pour petite fille. Mais je ne m'attendais pas non plus à ce qu'il me batte comme un malpropre...

Cet ultimatum qui m'a posé... Je ne sais pas si je suis capable de ne pas mentir, d'être honnête. Peut-être que notre romance devrait s'arrêter là. Je ne sais pas, je ne veux plus jamais voir de l'armes sur son si délicat visage. Je ne suis pas un homme qui est fait pour aimer, Oda s'est s'en doute trompé.

Même en faisant tout mon possible pour être un homme bon, je détruis le cœur des hommes comme Chuuya et Fiodor. L'un est mon premier amour avec qui je pensais rester jusqu'à ce que la mort veuille bien emporter et l'autre est les bras dans lesquels je voulais oublier la douleur de mon cœur.

Oda je suis désoler, je dois tellement te décevoir...

Sous le couché du soleil, titubant dans les rues, recrachant le sang qui dégouliné le long de mon front et de mes tempes meurtries. J'arrive enfin devant le bâtiment de l'agence. Je pousse faiblement la porte des bureaux avant de m'écrouler au sol.

Mes jambes me lâchent tout d'un coup... je me sens tombé sur le plancher.

... La dernière chose que j'ai vu, c'est le regard inquiet d'Atsushi qui devait à peine rentrer de mission ainsi que celui de Kunikida qui a accouru près de moi avant de perdre de conscience...

Dans mon inconscience, je vois des flashs par dizaines, encore et encore comme une mission avec Chuuya qui s'était soldée par une victoire sans faille, puis un langoureux baiser.

Qu'est-ce que j'étais heureux à cette époque ! Certains des flashs me remémore uniquement des moments où on prenait soin l'un de l'autre. Ce sont de simples moments comme cela qui pouvait à l'un l'autre notre amour. Nous n'avions pas forcément besoin de coucher comme des bêtes pour ce le prouver.

Et comme pour me donner une réponse à l'ultimatum de mon chaton, un souvenir que j'avais oublié me revint en tête : Chuuya me grondait tout en rebandant mes poignets meurtris ; Ma tête était appuyée sur sa poitrine. Je me souviens clairement que je faisais mine de ne pas l'écouter, pour l'énerver. Sous sa poitrine, j'entendais la mélodie de ses battements de cœurs, une douce berceuse.

Cette douce musique me manque. J'ai envie de l'entendre encore une fois... J'ai besoin d'entendre encore son cœur battre à mon oreille. Comment avais-je pu oublier ça ? Son cœur et sa douce mélodie qui m'aidaient à dormir lors des nuits difficiles.

J'ouvre enfin les yeux. Je ne ressens presque aucune douleur, je n'ai plus aucun poids sur la poitrine, mon cœur est soulagé de tous les doutes qui étaient nés en moi. Je sais exactement ce que je veux désormais et c'est lui : Chuuya. Je suis prêt à faire tous ce qu'il me demande. Je serais l'homme le plus honnête s'il le faut pour que ma gravité perdue me revienne.

Je reconnus rapidement les murs blanc immaculé de l'infirmerie. Je crois avoir dit à haute voix : "je veux être honnête" car Yosano me regarde avec des gros yeux avant de rire aux éclats et de dire une fois calmée : "Avec... avec qui Dazai ?
- Oh, un vieil ami que j'ai déçu. Merci Yosano, pas besoin d'être découpé en rondelle aujourd'hui. Dis-je en essayant de me lever. Mais elle me pousse par les épaules pour que je reste au fond du lit.
- Non, non mon chou ! Dans ton coma, tu gémissais avec DOULEUR, des mots d'amour pour une certaine : gravité perdue ? Qui est l'heureuse élue ?
- Un homme. Dis-je en riant sachant très bien que Yosano est friande de ragot. Un mafieux même !"

Je vis son visage changer pour une expression qui voulait clairement dire qu'elle voulait en savoir plus mais Atsushi rentra en trombe et demanda à Yosano si elle pouvait nous laisser seul. Il vient s'assoir à mon chevet. Le petit tigre avait les joues légèrement rouges, il se triturait les doigts. Il hésite à dire quelque chose, puis d'une voix hésitante, il me dit :"Ak... Akutagawa ! Je... Il... Je le coupe rapidement prit d'une colère.
- Que t'a-t-il fait cet imbécile ? voyant mon apprenti être aussi mal, je pensais déjà au pire. J'ai éduqué Ryunosuke à être un démon alors... avec un si mignon jeune homme comme Atsushi...
- Il... Il n'a rien fait de mal, je ne sais pas comment il a eu mon numéro, mais il m'a envoyé un message pour s'excuser... il disait aussi qu'il voulait me voir mais je n'ai jamais aimé ni homme ni femme... Alors je ne sais pas...
- Attend quoi ? Akutagawa s'excusait ? Pour avoir coupé une jambe ? Donne-moi ton téléphone je vais lui dire quelques mots. Je vois Atsushi hésiter puis il me sourit tendrement
- J'ai envie de lui donner une chance ! Peut-être n'est-il pas un monstre ? Et puis comme ça, si j'ai une relation avec lui, je pourrais m'infiltrer dans la mafia ? Je réfléchi un instant mais c'est vrai qu'avoir un œil dans la mafia en interne... mais peut-être qu'Akutagawa cherche à amadouer le petit ? Atsushi est trop crédule, Ryunosuke va jouer son petit rôle de chien battu c'est sur...
- Fait, mais sois prudent. A la moindre chose étrange d'Akutagawa, tu m'appelles ? »

Il acquiesce de la tête avant de partir. Depuis combien de temps Ryunosuke pense à Atsushi ? Et pourquoi devrais-je m'en occuper ? Je ne veux seulement pas qu'Atsushi est le cœur détruit à cause de ce chien de Ryunosuke. Je voudrais bien avoir plus d'informations là-dessus.

Chuuya doit en savoir plus. Peut-être devrais-je l'inviter à boire un thé pour en discuter et lui annoncé ma décision ? C'est un peu banal non ?

Je vais plutôt l'inviter à aller sur la tombe de Oda... C'est surement le seul lieu où je me sens vraiment bien... C'est peut-être vraiment étrange ou glauque mais connaissant un peu mon chaton, ça ne le dérangera pas.

Ce sont les dernières paroles de Oda qui m'ont éloignées de Chuuya. J'aimerais que mon ami puisse me voir une nouvelle fois heureux. Quand je viens lui rendre visite, c'est que je suis triste ou que j'ai besoin de conseils. Je suis sûr que de là où il est, il sera heureux de me voir ainsi.

Je saisis mon téléphone portable et pianote ce numéro que je ne connais que trop bien, puis le pose à mon oreille. Une première sonnerie passe, il ne répond pas, Une seconde toujours pas et puis au bout de la troisième j'entends la voix de Chu- heu non Akutagawa : « Monsieur Dazai ? Je suis désoléC huuya s'est endormi. Mais je peux lui faire passer un message ?
- Oh tient ! Akutagawa ! Justement, je voulais te prévenir d'une chose. Raah il est toujours là quand je ne veux pas le voir lui... Atsushi m'a dit que tu t'étais excusé ? Qu'est-ce que tu manigance. Si ce petit à un quelconque problème à cause de toi... Je me mets à rire, il n'est pas nous, il n'est pas gay. Désolé, retente ta chance.
- Oh... Ah bon ? Je crois juste qu'il m'attire beaucoup. Je ne le connais pas assez pour dire que je l'aime... et je n'avais pas l'intention de lui briser le cœur. Je ne suis pas comme vous monsieur Dazai. Il hausse le ton en mon égard le chien ? Donc, qu'est-ce que vous voulez dire à Chuuya?
- Tu changes de ton ! Dis-lui que demain, je l'attendrais devant lec imetière à 15 heures 30, j'ai pris ma décision.
- Très bien, il sera mis au courant. » Il me raccrocha au nez

Bon, au moins, je l'ai mis en garde. Il avait l'air honnête en disant qu'il ne voulait aucun mal à Atsushi mais tout de même... C'est étrange, je ne pensais pas que Ryunosuke aimait ce genre d'homme, je pensais qu'il était plutôt attiré par les jolies blondes. J'ai aussi réussi à fixer un rendez-vous avec Chuuya. En espérant que mon chaton ne me pose pas de lapin... J'ai hâte de lui dire que jeveux être honnête avec lui. Il faudra donc que je lui parle de mon aventure avec ce russe... Pour qu'il sache tous ce que j'ai fais en son absence. Jeveux que notre relation soit saine