Clémence.
Officiellement, je paniquais. Mais pas tout à fait pour les mêmes raisons que ma chère amie.
Harry Styles venait de me prouver combien plus que je ne le pensais il était abruti.
J'avais débuté le travail, un genre de plan pour le texte descriptif qui nous aiderait à trouver les infos pour le sujet puis la suite. Mais il venait carrément de le bousiller avec un crayon feutre. Banalement, en l'observant, ou plutôt faisant comme-ci, il avait sorti un crayon qu'il se voulait de plomb, et avait barbouillé des marguerites qui s'étaient étendues partout, parce que c'était du feutre.
Ça m'apprendra à me jouer rebelle et ne faire qu'une copie.
- Merde, mais quel idiot!
Et le connard rit.
- J'ai pas fait exprès.
Il veut un coquard, c'est confirmé.
- Dégage, tu me fous les boules.
- C'est quoi cette habitude que t'as à parler type français de France.
Il était demi-sourire, assez tordant de ne voir qu'une fossette sur ses joues pleines d'acné.
- Ma mère est française et mon père québécois...
- Wow, réserve tes biographies pour Louis, sans ça c'est à moi que t'arrache les boules.
Je fronçai les sourcils, ne m'attardant plus une seule seconde sur la feuille trempée de mauve. Je pris même un moment pour admirer ses yeux pratiquement émeraude. Ça s'en venait chaud dis donc.
- Louis?
- Ouais Louis. Le type que t'emmerde à stalker dans chacune de ses sorties. Y paraît que tu l'as suivi jusqu'à chez son père. C'est drôle, mais écœurant, ma jolie. Il est pris et il ne veut pas d'amourette ma chérie.
Énorme. Coup. Au. Cœur. On aurait cru entendre Eleanor, me priant de le laisser tranquille. Je croyais qu'elle racontait des sottises avec ses 'il va te bloquer si tu poursuis', mais faut croire que son copain s'y met.
- Wow, ok.
Son sourire est complet du coup.
- Sans ça un rendez-vous ça te dit?
Je regardai ma montre, en fin de soirée réservée pour mon retour au blond.
- Ça me dit.
Tant qu'à passer à autres choses, j'aimais faire les choses en grand.
