Chapitre 10 : "Ma" maison

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J'avais quitté mon ancien quartier, sans trop de regret, en direction du centre-ville après qu'Haneul m'ait fait jurer pour la dernière fois de l'appeler ou de carrément aller me réfugier chez lui s'il m'arrivait quoi que ce soit.

Une fois arrivée en ville, j'avais préféré prendre le bus qui me mènerait à Gangnam plus rapidement que si j'avais décidé de marcher. Puis, grâce à la feuille de route que m'avait préparé Yoo Hee, j'avais emprunté une seconde ligne de bus pour descendre après environ vingt minutes de trajet, devant l'arrêt marqué à l'intérieur même du quartier des GOT7. Mon itinéraire c'était déroulé sans encombre puisque j'avais évité de justesse l'heure de pointe avec son lot d'étudiants et de travailleurs stressés. Il y avait eu en fait, très peu de monde dans les transports jusqu'à ce que j'arrive à destination et je n'avais partagé ce dernier bus qu'avec une bonne femme à l'allure candide.

Enfin dehors, je prenais une petite inspiration et m'étirais à la manière d'un chat. La rue était elle-aussi déserte mais cela ne me dérangeait pas le moindre du monde. Il faisait doux, le soleil pointait haut à l'horizon bien que légèrement caché par des petits nuages. L'été prenait fin avec cette habituelle température à la fois chaude et imperceptiblement âpre.

Je traversais au premier passage piéton après avoir reconnu la voiture de Yoo Hee garée à l'endroit où elle l'avait laissée lorsque nous étions arrivées hier soir. Je me dirigeais vers le véhicule et en faisait le tour du véhicule, plus pour me rassurer qu'autre chose avant de continuer mon chemin vers la maison.

Je savais qu'à partir d'ici, les souvenirs que j'avais de la direction à prendre étaient encore vivaces.

Je repliais ma feuille de route, elle m'avait assez bien servie. Hier nuit, j'avais préféré sincèrement avouer à Yoo Hee que je ne me sentais pas encore prête à reprendre la conduite. En réalité, j'avais minimisé le problème... plus que de n'être pas prête, j'étais même plutôt tétanisée par l'idée de reprendre un volant sans y avoir touché depuis autant de temps. Je savais pourtant que j'allais devoir y faire face à un moment ou un autre et cela plus vite que je ne le souhaitais. Nous arrivions à la fin du mois, ma carte de bus allait expirer et maintenant que j'avais un moyen de transport à disposition, de l'essence gratuite – et un permis de conduire toujours valide – il allait bien sans dire que je devais me faire une raison et surtout m'entrainer à reprendre la main. Je n'allais pas gaspiller des sous pour renouveler ma carte. Ce serait idiot.

Yoo Hee m'avait aussi appris que je pouvais demander de l'aide aux garçons qui avaient le permis. Mark en faisait partie, ce qui me rassurais un peu. Je l'avais déjà dit mais il restait celui qui m'avait fait la meilleure impression pour l'instant.

Je pressais un peu le pas, trêve de tergiversions... ce qui était le plus urgent pour le moment n'était pas de réapprendre à conduire mais de rentrer 'chez moi'.

Je ne tardais pas à m'essouffler durant mon ascension sur la pente où s'alignaient les jolis pavillons aux briques rougeâtres. J'avais un peu honte de moi-même quand je me rappelai que Yoo Hee avait remontée, cette même rue à une cadence encore plus rapide sans transpirer une seule goutte. Je devais faire du sport. Maintenant que ma condition financière allait s'améliorer durant les mois à venir (si tout se passait bien), j'essaierai de faire des efforts pour améliorer un peu mon endurance.

J'apercevais la petite épicerie que j'avais remarquée hier, celle coincée entre deux maisons, en tournant la tête. C'était la confirmation que je n'étais plus loin de l'arrivée. Je continuais de grimper en observant avec attention les entrées des pavillons que je dépassais ; celle de la maison des garçons se composait d'une large porte de garage blanche à l'inverse des autres entrées qui étaient-elles des portes à poignée traditionnelles.

When A Maid GOT7Où les histoires vivent. Découvrez maintenant