When A Maid GOT7

Chapitre 26 : Préparations

Je baissais les yeux sur mon téléphone en espérant du fond de mon âme que son écran se rallume et que le nom du manager Kim y réapparaisse... et qu'il m'annonce qu'il venait, tout juste, de me faire une petite blague en célébration de ce premier appel et qu'il n'y avait pas de 'petite mission'... mais penser de cette manière n'allait que me conforter dans l'apitoiement et Choi Da Hye ne s'apitoyait pas sur elle-même. 

Non, Choi Da Hye était une battante. J'étais une battante et ce peut-importe la tâche qui m'incombait. Était-ce évident que j'essayais difficilement de me convaincre que j'allais bien ? Que tout irait bien ? Ah, il était vrai que j'aurais été beaucoup moins effrayée à l'idée d'effectuer une 'mission', si j'avais reçu ce même appel de la part du manager Kim, c'était une évidence. 

J'avais littéralement l'impression que le manager Kim me détestait et qu'il maudissait Yoo Hee chaque jours que Dieu faisait pour m'avoir nommée en tant que remplaçante. Alors, je trouvais que c'était naturel de me sentir ainsi mais comme je le pensais, Kim ne m'avait pas laissé le choix de dire non. Devrais-je donc comprendre que ce genre de requêtes faisaient partis de mon contrat de travail ? N'aurais-je donc jamais l'occasion de refuser ? Cette idée m'effrayait... mais Kim arrivait dans trente minutes et je devais prévenir Mark.

Je glissais mon téléphone, qui n'avait bien évidemment pas sonné comme je l'avais espéré, à l'intérieur de la poche de mon pantalon et me retournais vers la porte de la chambre.

-        Mark ? Appelais-je mollement après avoir donné quelque coups sur le bois. Je peux entrer ?

-        Tu peux rentrer, Da Hye. L'entendais-je répondre

J'actionnais la poignée et pénétrait à nouveau à l'intérieur de la chambre pour retrouver Mark dans son lit, couverture coincée sous son cou, exactement comme je l'avais laissé.

-         Ça va ? Me demanda alors Mark au moment exact où j'arrivais face à lui.

Je relevais la tête pour découvrir qu'il m'adressait un regard à la fois interrogatif et soucieux. Je ne voulais pas l'inquiéter pour si peu, il avait déjà à se soucier de lui-même et sa propre santé dans cette situation, il était définitivement temps pour moi d'apprendre à contrôler mes expressions faciales. Je n'avais pas besoin de me regarder dans un miroir pour savoir que je devais probablement avoir l'air que le monde venait de s'écrabouiller sur ma tête.

-           Ça va... oui, ça va très bien. Fis-je en acquiesçant en tentant bien mieux que mal d'afficher un sourire serein. Le manager Kim veut t'emmener à l'hôpital. Tu devrais commence à te préparer, est-ce que je peux t'aider à faire quelque chose ?

-         L'hôpital ? Grommela immédiatement Mark en jetant sa tête en arrière contre les oreillers. Sérieusement, je me sens déjà beaucoup mieux.

Je haussais les épaules en lui adressant un petit sourire compatissant, je n'étais pas une grande fan des hôpitaux moi-même mais j'étais également celle qui avait découvert Mark prostré sous la fenêtre en entrant dans sa chambre, alors se rendre à l'hôpital dans cette situation était une idée plus que raisonnable.

-         Il m'a dit qu'il arrivait dans trente minutes. Continuais-je alors que Mark avait à présent fermé les yeux, la mine légèrement renfrognée. Je viens aussi mais je peux t'aider à faire quelque chose ? Tu veux que je te récupère des vêtements ? Que je t'aide à les enfiler ?

-        Tu viens ? Fit-il en relevant brusquement le visage. Tu veux m'aider à m'habiller ?

Les yeux de Mark s'étaient légèrement écarquillés à la deuxième question et j'aurai juré voir le bout de ses oreilles prendre une teinte écarlate... mais puisqu'il était visiblement fiévreux, je décidais de ne pas en tenir compte. Le manager Kim m'avait demandé de l'aider à se préparer, s'il l'avait proposé de sa bouche et bien cela signifiait que j'y étais autorisé. Il n'avait pas de rupture de contrat dans cette situation. Je n'allais pas aider Mark à se déshabiller... enfin, j'allais l'habiller ! Lui mettre des couches, un t-shirt et un pantalon, peut-être même un sweat par-dessus parce que la météo commençait imperceptiblement à se rafraichir ses jours-ci, signalant pour de bon la fin de l'été.