- Uta -
Ça faisait plusieurs heures que j'avais laissé Luji, j'avais pu en profiter pour acheter de quoi manger ce soir. C'était mieux ainsi, que je parte... nous ne sommes pas du même monde, je ne peux pas... entrer dans ce monde... dans leur monde...
Il est 21h16, la nuit commence à tomber. Je retourne au parc manger mon sandwich sur une balançoire. Je sais pas pourquoi j'aime autant les balançoires, leur balancement m'apaise... je ne touche plus le sol, je survole mes problèmes, j'esquive la réalité...
Je ferme les yeux, la musique dans les oreilles en mode aléatoire... je fredonne, je chante, je cri. De toute façon il n'y a que moi. Moi et moi seule, dans ce parc abandonné.
Les heures passent et mes cordes vocales s'épuisent tout comme la lumière du soleil, je ne réfléchis plus, je chante les paroles machinalement en dansant sur le rythme de chaque chanson qui passe. Lorsque soudain, une chanson de Columbine se lance... Pierre, feuille, papier, ciseaux.
Je me stop net, la voix de Lujipeka résonne dans mes oreilles...
Tais toi...
Pourquoi je suis partie... j'aurais dû rester... apprendre à mieux les connaître... Je suis trop conne...
...Lui fais pas la morale il sait déjà qu'il n'a pas raison...
J
e repense à sa voix mélancolique... et son sourire... son sourire si envoûtant... sa voix grave mais enfantine...
Non putain!
Je vais devenir folle. J'arrache mes écouteurs et me met à marcher dans la nuit, les lumières de la ville m'appellent.
Les mains dans les poches, je ne prête pas attention au monde qui m'entoure. J'ignore surtout les connards qui me sifflent et les poufiasses qui me jugent. Sérieux... si je pouvais je leur collerais à tous mon poing dans la gueule... si j'avais un minimum de force...
Où est ce que je vais d'ailleurs?.. je peux pas rentrer... Après bon... il fait pas trop froid ce soir... si je dors dehors ça passe.
Je continue à errer sans but dans les rues de Rennes. En attendant que la fatigue me frappe de plein fouet.
- Lujipeka -
Je décide de sortir, je vais retrouver une meuf qui a bien envie de se faire péter le uc, et ça tombe bien, j'ai besoin de me vider. Je prend ma voiture, pas envie de marcher. Foda me l'a interdit mais ça va, je gère. Je me pose deux secondes sur mon siège avant de prendre une grande inspiration et démarre ma caisse. J'ouvre la fenêtre et me voilà en route pour faire du sale.
Je roule genre 10 minutes, du bon son, de l'air frais, tout va bien. Je vais bientôt arriver chez la miss, et comme d'hab je ferai mon affaire, m'endormirai et repartirai à mon réveil pendant qu'elle sera toujours dans son sommeil.
Je vous passe les détails, c'était pas intéressant de toute façon. Tout ce dont je me rappelle c'est qu'en m'endormant j'ai pensé à Uta... embrassant la meuf que je viens de baiser... et me lançant un regard noir... chelou...
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05/06/2K19
Chapitre un peu court gomen, mais j'espère que vous apprécierez!
Over
