Les vacances sont passées tellement vite que j’ai l’impression qu’elles ont commencées qu’hier, pourtant, c’est aujourd’hui je me reprends les cours.
En regardant mon reflet dans le miroir, juste avant de prendre ma douche, j’ai remarqué que les traces de coups disparaissent progressivement, cela me rassure, surtout pour la venue de mes parents, mais je sais aussi qu’il ne faut pas que je me fasses d’illusions, d’ici ce soir, j’en aurais d’autres.
Après un léger petit déjeuner, je pars en direction du lycée, seulement, en sortant de chez moi, j’ai la surprise de voir ma boite aux lettres pleines, au point même que certaines lettres dépassent.
Ayant encore le temps, je l’ouvre pour les sortir avant que le facteur ne passe, je poses toutes les lettres sur la table de la salle à manger, en regardant de plus près, elles portent toutes, sans exceptions, mon nom et mon prénom, ce qui signifie qu’elles me sont toutes adresser.
D’une main tremblante, je prends l’une d’elles et l’ouvre, je ne peux pas empêcher les larmes de couler lorsque les mots s’inscrivent sur ma rétine.
Ma très chère Nazélie,
Tu crois peut-être que tu allais être tranquille, au calme chez toi durant ses vacances ? Tu peux rêver les yeux grands ouverts Naze, nous t’accordons tous beaucoup d’importance, nous le savons très bien, d’ailleurs, tu ne mérites même pas cette attention. Mais nous agissons car nous avons bon cœur. C’est donc avec un intérêt commun que nous avons tous choisis de ne pas s’en prendre physiquement à toi durant cette période de repos. Un conseil, repose-toi.Nous avons tous hâte que tu reviennes avec un sourire sur les lèvres, pour avoir le plaisir et l’honneur, de te le retirer sans aucun état d’âme. Tu ne vaux rien Naze, tu ne sers à rien si ce n’est qu’à notre plaisir de te voir souffrir, oui, tu n’imagines pas à quel point cela nous plait.
Je revois, nous revoyons tous, ton regard suppliant pour que tout cela cesse, les demandes silencieuses d’aide, tes appels aux secours qui ne sont pas, et ne serons jamais entendus, que ce soit de la part des professeurs ou des autres élèves qui peuplent notre école.
Nous n’arrêterons qu’à deux conditions, et encore, cela ce discute. Ton abandon pour le système scolaire ou ta mort. Pourquoi toi et pas une autre ? Et bien, je te dirais, pourquoi pas toi ?
Je ne supportais déjà pas tes fous rires avec ton frère et ses amis, je ne supportais pas de te savoir heureuse, insouciante, empreinte d’une grande joie de vivre alors que, seuls nous, avons le pouvoir de choisir ton état mental et ta façon de voir les choses.
Tu n’es qu’un sujet sur notre royaume, il est temps que tu retournes à ta place ; au milieu des insignifiants.
Nous n’avons rien fait avant le départ de ton frère tout simplement parce qu’il te protégeait, autant te dire que nous avons tous prévue largement à l’avance.
A l’heure où tu dois lire cette lettre, l’heure pour aller en cours avance à grand pas, alors je n’ai qu’une chose à ajouter.
A très vite !
Je n’ai pas le temps de poser ce bout de papier qu’une forte nausée me prend, allant au plus rapide je finis par vomir dans l’évier de la cuisine. Mon petit déjeuner par dedans, je me sens pas bien du tout, je ne veux pas y aller.
Après avoir pris un médicament contre les maux de ventre, je prends mon sac en regroupant mon courage qui semble s’être volatiliser puis pars en direction de mon enfer, redoutant ma pénitence.
Je suis entrée dans l’établissement uniquement lorsque les cours sont sur le point de débuter, j’ai agis comme ça une bonne partie de la matinée, utilisant le moindre prétexte pour rester le plus longtemps possible dans la salle de cours, seulement à dix heures, pour la pause du matin, je n’ai pas le choix de me mêler aux autres, à mon plus grand malheur.
Je n’ai pas le temps d’apprécier ma solitude qu’Amanda arrive devant moi, seule, ce qui change énormément, elle qui est constamment accompagnée.
- Salut ! Dit-elle avec un grand sourire.
Voyant que je ne réponds pas elle reprend sans se soucier de moi.
- Je voulais te parler de l’annonce que tu as poser sur le net, ce genre de demande est vraiment étrange, tu caches bien ton jeux, mais après tout, j’espère que tu trouveras ce que tu recherches. Le plus rapidement possible bien-sûr !
Sur ses mots, elle part sans même ce retourner, je ne comprends rien du tout. La seule annonce que j’ai poster est pour un correspondant, je l’ai, d’ailleurs, effacer au moment où Sebastian s’est présenter, alors je ne vois pas du tout de qu’elle annonce elle parle, il va falloir que je regardes ça rapidement pour le retirer. La connaissant, elle ne m’a pas dit ça pour se la jouer Samaritain, il y a autre chose.
Le reste de la journée s’est passé sans grand incident, j’ai bien-sûr, les rires et les remarques incessantes des autres camarades, mais pour aujourd’hui, aucun coup n’est à déplorer, après, ce n’est que le premier jours et la journée n’est pas terminer pour autant !
Néanmoins, une question me taraude l’esprit, je cherches à comprendre, pourquoi personnes ne réagit, pourquoi les professeurs, ainsi que le personnel de l’établissement et même le directeur et son adjoint ne réagissent pas à tout ce qui ce passe.
Est-ce une question d’argent ? De popularité ?
Si c’est le cas, si c’est à propos de réputation et d’argent, que faut-il faire pour qu’ils ouvrent les yeux ? Est-ce qu’il faut absolument que je passe de vie à trépa pour qu’ils finissent par ce dire que, peut-être, cette situation ne peut plus durer ?
Ça me rappel une série que j’ai regardée il y a peu de temps, 13 reasons why. Une série qui parle de harcèlement scolaire, et si, comme Hannah, je dois créer différentes cassettes vidéo pour toutes les personnes qui me malmène puis ensuite, je me suicide, est-ce que ça leurs fera ouvrir les yeux ? On est sûrs de rien.
Le trajet pour rentrer s’est fait rapidement, bien que je ne mette jamais très longtemps à rentrer, ce coup-ci, je me suis mise à courir, je tiens absolument à s’avoir de quelle annonce peut bien parler Amanda, ça m’a trotter dans la tête toute la journée.
Je ne prends même pas la peine de retirer mes chaussures, me contentant uniquement de jeter mon sac de cours sur un des fauteuils avant d’allumer l’ordinateur. Bien qu’il soit rapide à s’allumer, j’ai l’impression que deux heures se sont écoulées avant que je n’ouvres la page de navigation.
Je n’ai qu’à mettre « annonce Miami » sur google pour trouver ce que je cherche, et là, c’est une nouvelle claque que je me prends en pleine face.
Bonjour, je m’appelle Nazélie et j’ai, à l’heure d’aujourd’hui, dix-huit ans, vivant seule à Miami et étant de nature soumise, je cherches un dominant pour faire de moi sa chose et ainsi, lui offrir ma virginité, aucunes caractéristiques discriminatoires, la violence peut être accepter, veillez me contacter pour lui de renseignement.
Je n’en reviens pas de cette annonce, je n’ai jamais poster ce genre de truc ! Ça me viendrait même pas à l’idée de le faire ! Je regarde ce qu’il y a de plus et c’est avec des sueurs froides que je constates que mon numéro de téléphone y est inscrit.
Après avoir contacter les responsables sur le forum, j’ai demander à ce que ce poste soit supprimer, je reçois une alerte qui stipule que ma demande sera traiter dans les vingt-quatre à quarante-huit heures. Intérieurement, je me dis que les plus gros pervers de la région auront le temps de prendre mon numéro pour essayer de me joindre.
Ce que je redoutais le plus se produit sans que je puisses faire quoi que ce soit, un nombre incalculable d’appels provenant de numéro que je ne connais pas. A force de rejeter les appels, mon répondeur à vite été plein, je n’écoutes aucun des messages, me contentant de les supprimer directement.
Je sais que si j’appels la police pour leurs expliquer, ils me répondront uniquement que je n’avais qu’à pas poser une telle annonce sur internet, surtout que, de nos jours, ce genre de chose va vite. Quant à prouver que ce n’était pas moi qui ai poster cela. C’est ma parole contre une annonce sur le net.
Autant dire que ce n’est pas la peine de tenter quoi que ce soit, je suis sûre qu’ils ne pourront rien faire, je suis bloquée. Je pousse un profond soupir avant d’éteindre l’ordinateur après avoir répondue à mon frère.
Vivement que tout ceci se termine, ma patience arrive à terme.
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Je Réussirais [Sous Contrat D'édition]
Lãng mạnNazélie est seule depuis quelques années, non elle n'est pas fille unique ou même orpheline. Son frère aîné est dans le Michigan pour ses études et ses parents travaillent un peu partout dans le monde. Elle est loin d'être pauvre, mais également loi...