Chapitre 3 - Mon premier secret

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Nous voilà maintenant à la troisième semaine de Septembre, rien n’a vraiment changer, sauf oui, un seul détail, les coups que les triples A me donne tout les jours. Et comme la dernière fois, les professeurs ne pensent qu’à des problèmes d’enfants, que ça passera quand ils se seront lassés.

Merci le corps enseignant.

Je me lève donc la boule au ventre, après avoir pris une douche qui m’a fait grimacer dû aux nombreux bleus, je m’habille d’un jeans noir et un tee-shirt gris avec les manches qui arrivent aux poignets, des petites mitaines de coton pour cacher mes doigts bleus et la marque de talons sur les dos de mes mains. Je suis prête pour le lycée.

Comme pour la semaine dernière, je me suis mise à vomir sur la route, cette fois, il ne s’agit que de bile, je n’ai pas pris de petit déjeuner ce matin, la boule au ventre m’en empêche. Et comme toujours, les regards emplis de dégoût se pose sur moi lors de mon passage dans le couloir. Parfois, j’ai l’impression d’être dans un film tellement s’est cliché, il ne manquerait plus qu’un nouveau qui prenne ma défense, sans même me connaître pour compléter le tableau.

Je commence ma journée par l’histoire, c’est une matière que j’aime beaucoup, malheureusement, avec toutes ses rumeurs qui trainent sur mon dos, ma concentration est partie depuis longtemps. Car oui, en ce moment des rumeurs tournent sur mon dos, autre que celle où, apparemment, je m’envoies en l’air avec les professeurs.

Les nouvelles rumeurs sont que, d’un, mon frère serait partie dans une université loin de moi car il ne me supportait plus. Selon eux, j’aurais violer mon frère, puis l’aurait harcelé sexuellement. Du grand n’importe quoi.

La deuxième, sûrement la plus plausible, est la raison de l’absence de mes parents. Ils ne m’auraient pas voulu, à aucun moment préférant avoir un fils unique. Mais ils ont dû savoir trop tard que j’allais arriver, et ne voulait pas que je deviennes une charge pour l’Etat ou une autre famille. Du coup, lorsque je fus assez grande, ils sont partis sans ce retourner.

J’avoue que pour le coup, ils ont une sacré imagination.

Sur tout mes cours, il n’y a pas une matière qui n’a pas été sujet à une baisse d’attention. Alors que l’année dernière, je restait dans une constante de notes allant entre dix-sept à vingt sur vingt, vue les résultats obtenues, je vais en prendre pour mon grade.

C’est à peine si j’ai plus de quinze dans chaque matière. Pour beaucoup cela ne semble pas grave, après tout, j’ai encore plus de la moyenne, mais pas pour mes parents. Ceux-ci, bien qu’ils ne soient pas à la maison, ont les résultats par courriels pour se tenir informer de mes résultats. Pour eux, ce ne sera pas suffisant, je vais me faire engueuler, à coup sûr.

J’ai manger ce midi à la cantine, je me suis placer dans un petit coin, le plus discrètement possible. Pourtant, j’ai l’impression que tout les regards ont été posés sur ma personne. Ça y est, je deviens complètement paranoïaque.

Alors que je mangeais silencieusement, des personnes passant juste à côté de moi se mette à m’insulter. Garce incestueuse, putain, harceleuse, mal baisée. Des mots aussi magnifique les uns des autres. Ashley est passée également, entrainant mon plateau avec elle, le faisant tomber lors d’un gros silence. Finalement, le peu que j’ai manger me fera tenir jusqu’à ce soir.

A quinze heures, c’est l’heure de partir dans le gymnase, juste avant d’y aller, je poses mon sac de cours ainsi qu’un tas de vêtement et mon portable dans mon casier, je ne sais pas pourquoi, j’ai l’impression que je vais en avoir besoin.

Une fois tout déposer, je prends mon sac contenant mes affaires de sport, puis direction le vestiaire.

Le cours de sport, volleyball en l’occurrence, c’est passé relativement vite, c’était notre dernier cours et je suis bien contente qu’il soit dix-sept heures pour rentrer chez moi.

Alors que l’on repartait en direction des vestiaires, j’entendais certains rires, notamment ceux d’Amanda et Ashley. Je ne sais pas pourquoi, mais je m’attends à un coup tordus de leurs parts.

J’ai attendues qu’elles prennent toutes leurs douches, même si je dois me laver à l’eau froide ce n’est pas un problème, j’ai l’habitude. C’est une fois que tout le monde est partie que je finis par entrer sous la douche.

Une fois correctement laver, je noue une serviette autour de mon corps puis part dans mon casier, là où j’avais laisser mes vêtements d’aujourd’hui. Mon rechange à disparus, il ne reste que ma tenue de sport, couverte d’une substance que je ne saurais identifier. J’en ai des haut de cœurs.

Je réprime un soupir, je m’en doutais, heureusement que je me suis écoutée et que j’ai mis mes affaires personnelles dans mon casier. Je décide de remettre mes affaires de sports, non sans réprimé mon dégoût, puis commence à partir en direction de la sortie.

- Naze, tu ne t’attendais pas à sortir comme si de rien n’était. Dit une voix que je ne connais que trop bien.

En me retournant, je reconnais trois silhouettes de filles, aucun doute, il s’agit des triples A. Qu’est-ce qu’elles me veulent cette fois ? Sans que je ne dise quoi que ce soit, des garçons arrivent aussi derrière elles, avec un simple mouvement de tête de la part d’Amanda, ils m’attrapent par les bras avant de me diriger vers les douches.

Une fois balancer à l’intérieur, Amanda allume les jets alors que les garçons se déshabillent. Non, ne me dites pas que…

- N’oubliez pas les garçons, lance Amanda en tendant une main vers eux. Vous avez uniquement le droit de toucher !

Je ne comprends pas grand-chose jusqu’à ce que les garçons donnent des billets à Amanda avant de s’approcher de moi. Maintenant je comprends, ils ont payer pour me toucher intimement.

J’essais de les repousser, mes larmes se mélangeant avec l’eau de la douche. Pourtant, je suis complètement à leurs merci, impuissante. Pendant que leurs mains se baladaient sur mon corps, je sentais ma tenue de sport se déchirer, inutile d’y aller par quatre chemins, après tout, je ne suis qu’un cobaye pour eux.

Je ne sens plus leurs mains, je pars dans un autre monde, la seule chose que je perçoit du monde qui m’entoure sont les commentaires des garçons qui, visiblement, apprécient ce qu’ils touchent.

Je ne sais pas combien de temps ils ont passés à me toucher, je suis rester sous la douche encore après leurs départs, pour tenter de me laver de leurs mains dégoûtantes. Juste après ça, je vais chercher mes affaires alors que je suis trempée jusqu’aux os. Je me changes dans les toilettes puis part de cet endroit maudit.

Je pars faire quelques courses pour ce soir, voyant également du fond de teint je décide d’en prendre, quelque chose me dit que ça me sera utile dans un avenir proche.

Je suis sur le pas de la porte lorsque mon téléphone se met à sonner. En le sortant de mon sac je vois qui essaie de me joindre. Papa <3 c’est avec une boule dans la gorge que je décroche, je sais déjà ce qu’il va me dire.

- Allo ? Papa ?
- C’est quoi c’est note ?! dit-il en hurlant. Ce n’est pas comme ça qu’on t’a élevée Nazélie !

Je réprime doucement un soupir, je n’en veux plus. Les larmes coulent doucement, mes oreilles bourdonnent, je n’entends plus aucune réprimande de mon père. Au bout de quelques minutes, après lui avoir promis que je vais me rattraper, je raccroche puis retourne sous la douche.

Je frottes mon corps avec le gant, insistant encore et encore sur les différentes zones où leurs mains sont passées. Ma peau devient rouge, pourtant je continue. J’ai l’impression de sentir encore leurs mains, c’est imprimer sur mon corps de manière indélébile.

Une fois sortie, je mets un vieux tee-shirt appartenant à mon frère, un pantalon de jogging puis vérifie que toutes les portes et les fenêtres sont fermées à verrous. Je ne veux aucune visite aujourd’hui, de toute façon, ce n’est pas comme si j’attendais quelqu’un.

Après avoir fait mes devoirs, je décide de manger un petit quelque chose et de prendre mon ordinateur, j’ai besoin de parler à mon frère, de tout lui dire.

De : Nazélie
A : Darryl
Bonjour grand frère,
J’espère que tout va bien de tout côté et que ta recherche de travail avance, je sais que tu cherches dans un autre Etat mais, as-tu des pistes ?
Moi de mon côté, disons que rien ne va, j’aimerais t’en parler de vive voix, mais les mots refuseront de sortir. Depuis trois semaines, enfin, je dirais même depuis ton départ, je me fais harceler à l’école, au départ ce n’était rien de méchant, juste des petits piques par-ci par-là. Mais aujourd’hui, c’était trop. Je me suis fait…

Je suis incapable de continuer ma phrase, les larmes traces des sillons sur mes joues, mes mains tremblent, je finis par effacer tout ce que j’ai écrit à mon propos avant de réécrire.

Moi de mon côté tout va bien, enfin, mes notes ont légèrement baissées mais je vais me rattraper, c’est juste que les cours sont un peu plus difficiles que l’année dernière, c’est logique quand on sait que je suis en terminale non ?
Tu me manques Darryl, à un point dont tu n’as aucune idée. J’espère avoir des nouvelles de toi très vite.
Ta petite sœur qui t’aime du fond du cœur.

Je suis complètement incapable de lui dire, je n’ai pas la force de le faire. L’inquiéter et lui faire du mal, au point qu’il soit impuissant sur ce que je vies ? Ce n’est pas ce que je veux, c’est son bonheur qui m’importe, au plus profond de mon cœur.

Je finis par lui envoyer ce mail, vue l’heure tardive il ne me répondra que demain, mais ça m’arrange, comme ça, je n’ai pas besoin de répondre de nouveau et continuer de prétendre à mon bonheur.

Après avoir regarder la télévision, je suis montée dans ma chambre, mon ordinateur n’arrête pas d’émettre des bruits de notifications, lorsque je regardes, je constates qu’il s’agit de commentaire sur une vidéo où je suis identifiée. En cliquant sur le lien je vois nettement la douche ainsi que les deux garçons qui me tenait.

Ils ont filmés tout ce qu’il s’est passer…

Je ne prends même pas la peine de lire les commentaires, j’éteints directement l’ordinateur et me couche avant de fondre de nouveau en larme.

Je suis en plein cauchemar !

Je Réussirais [Sous Contrat D'édition]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant