Chapitre 8 - La peur de ma vie

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Il a fallu une semaine, une semaine pour que l’annonce soit retirer, malheureusement, mon numéro de téléphone à tout de même fuiter, ce qui fait que j’ai souvent des coups de téléphones auquel je ne réponds pas.

Mon répondeur est plein de message en tout genre, mais toujours avec la même raison : l’annonce de soumise qui cherche un dominant. Et là, c’est l’effervescence. Entre ceux qui aimerait me voir à quatre pattes et ceux, qui se montreront doux avant de me prendre sauvagement, je penses que j’ai le palmarès des messages vocaux les plus étranges de la région.

Concernant les cours, de ce côté il n’y a rien de nouveau malheureusement, les coups continuent de pleuvoir tout comme les remarques, cette fois, le sujet de l’annonce est également dans les bouches de mes camarades.

Certains en rajoute une couche en disant qu’ils sont capables de faire preuve d’autorité si j’ai besoin d’être dressée.

Je sais qu’ils font ça pour que je réagisses, après tout, ça fait quelques semaines que j’ai arrêter de parler en cours. C’est a croire que c’est devenue un jeu, à qui me fera craquer le premier. Et pour ce concours, de ce que j’en conclus, c’est fille contre garçon. Mais je ne craquerais pas, je ne leurs ferais pas ce plaisir.

Aujourd’hui, nous sommes le trente et un Octobre, ce soir c’est Halloween. Je sais qu’il y a le bal au lycée à vingt heures, mais il est hors de question que j’y aille, j’ai été invitée par plusieurs garçons, mais je sais que c’est pour s’assurer que je serais présente, allez savoir ce qu’ils ont prévues pour moi.

Si c’est pour me retrouver comme Carrie, reine du bal, puis qu’on me renverse je ne sais quoi sur le corps, ce n’est pas la peine, je passes mon tour.

Je suis actuellement dehors, en train de décorer le jardin de sorcière et de citrouille, quand la nuit tombera je les allumerais, avec les fumigènes cacher un peu partout autour de la maison, je sais que le déco rendra bien. Un bon côté effrayant pour cette soirée spéciale.

Lorsque je fais demi-tour, les mains prises par une grosse citrouille vider et le visage créer à l’aide un couteau-suisse, je sursaute, manquant de la lâcher alors que ma voisine, Madame Clint, se trouvait juste derrière moi.

Bien que cette femme ait approximativement dans les quatre-vingts ans, elle est aussi agile qu’un chat et toute aussi silencieuse.

Je me suis souvent demander si elle n’a pas été ninja ou même espionne dans une vie antérieure pour se promener aussi discrètement, surtout que je ne l’ai pas entendue malgré les feuilles mortes qui décors la pelouse.

- Pardon Nazélie, je ne voulais pas te faire peur, dit la vieille femme avec un léger sourire sur le visage.
- Ce n’est rien Madame Clint, tout va bien ? Lui demandé-je en posant ma citrouille par terre.

Elle se met à me parler de sa difficulté à accrocher une banderole sur le porche, juste devant la porte d’entrée, je lui répond simplement que ça me pose aucun soucis de l’aider. Alors que l’on se dirige toutes les deux en direction de son domicile, nous nous mettons à parler de tout et de rien.

Malheureusement, elle finit par me demander l’origine de mes différents bleus présents sur mon visage et sur mes bras, c’est vrai qu’aujourd’hui, hormis pour décorer la maison, je ne comptais pas sortir. Je lui donne l’excuse du maquillage pour la soirée au lycée.

Chose qui semble fonctionner car elle enchaîne avec les thèmes de fêtes qui peuplent sa tendre jeunesse. Durant le laps de temps où je suis en sa compagnie, je remarques un homme passer quelques fois dans la rue, s’arrêtant devant chez elle, puis devant chez moi. Alors que je le lâche pas des yeux tenant toujours dans mes mains la banderole, Madame Clint me fait part de sa peur concernant cet inconnu. Ce qui me conforte à l’idée que cet homme ne fait pas parti du quartier.

Aucun doute pour elle, elle compte laisser un panier remplie de bonbons en tout genre, puis de s’enfermer chez elle devant un bon film. Qui pourrait la blâmer d’avoir peur ? Je suis moi-même, pas sereine de savoir qu’un homme rôde par ici.

Une fois ses décorations attachées, et les miennes mise en place et allumées, je monte à l’étage pour prendre une bonne douche, puis d’habiller d’un simple jogging et d’un sweatshirt, je ne compte sortir le bout de mon nez uniquement pour les enfants qui viendront demander des sucreries, ce n’est pas comme si le prince charmant se pointera devant ma porte, une rose à la main. Ça fait longtemps que je ne crois plus à ce genre de chose d’ailleurs.

C’est à partir de dix-sept heures que les enfants commencent à arriver, avec des adultes posés sur le trottoir, les jeunes déguisés frappent aux portes avec leur fameuse phrase « des bonbons ou un sort ». Pour ce soir, il y a de tout, allant d’un pompier à Spiderman en passant par les princesses et les fées.

Rare sont ceux qui se déguise encore en Frankenstein, en sorcière et autres créatures effrayantes. Maintenant, le but n’est plus de faire peur, mais d’incarner ce que l’on aimerait être.

Et c’est vrai que, qui t’a choisir, je préfère être une fée ou une sirène qu’une sorcière avec le visage vert et la verrue sur le bout du nez.

Je ne sais pas exactement combien de temps j’ai pu passer derrière la porte à distribuer les bonbons, tout en complimentant les différents costumes et souhaiter une bonne chasse aux sucreries le tout avec le sourire aux lèvres. Mais une chose est sûre, avec cette journée passée, je suis morte de fatigue.

C’est lorsque le bol de sucrerie est vide et que je remarque que la rue est désormais déserte que je verrouille la porte d’entrée, en revenant vers le salon, je me mets à fermer les bras contre moi-même pour me couvrir d’un frisson qui parcours mon corps. En levant la tête en direction du jardin, je remarque que la baie vitrée est ouverte. J’étais pourtant certaine de l’avoir fermer…

Je Réussirais [Sous Contrat D'édition]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant