Chapitre 3

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"Thibault avait fait une terrible erreur. Il devait se faire pardonner auprès de Jérémy mais ne savait pas comment faire."

Tel est le message que j'envoyai à Damien dans l'espoir de l'adoucir. Passer par le biais de mon roman me semblait être une façon excellente de reprendre contact indirectement. J'attendais encore et encore, jetant par moment un œil sur où il se trouvait dans l'amphi. Et enfin vînt sa réponse.

Envoyé le 19/02 à 14h22

Damien

"Jérémy était certes un homme indélicat mais on ne pouvait nier qu'il était respectueux. A aucun moment il n'aurait abusé de Thibault s'il n'était pas persuadé de l'attirance de ce dernier. Un peu lent d'esprit, il avait enfin compris le problème qu'il rencontrait et savait comment détendre Thibault. Alors, quand il daigna revenir à lui, il le prit dans les bras dans une étreinte amicale pleine de délicatesse."


D'un naturel très émotive, cette réponse me fit monter les larmes aux yeux. Non seulement je n'ai pas perdu Damien, mais en plus il est peut être possible qu'il ait compris de quoi je souffre ! Si cela était possible ce serait si beau... mais je ne peux pas me réjouir trop vite.

Thamia

"Thibault se laissa aller dans les bras de Jérémy, seul véritable ami qu'il avait su se faire et qu'il craignait terriblement de perdre. Cependant il restait perplexe face à l'attitude de Jérémy, il doutait que celui-ci sache comment soulager ses peines, et Thibault craignait plus que tout de le faire souffrir à nouveau."

Damien

"Jérémy embrassa alors avec douceur Thibault avant de lui adresser un sourire bienveillant et confiant. Il éteignit la lumière de la chambre avant de recommencer ses assauts sur l'objet de ses convoitises."

Je souris face à sa réponse. C'était donc ça son plan pour me mettre à l'aise ? Éteindre la lumière ? Ce n'est pas ça qui va transformer mon corps...

Je poursuivis la discussion avec Damien, n'écoutant strictement rien au cours. La discussion me donnait chaud, mon envie s'accrût si bien que j'envisageai de plus en plus sa proposition. Quand je ne tins plus, je quittai la pièce.

Délibérément, je m'en allais lentement pour laisser le temps à Damien de me suivre. J'allai jusque chez moi, et lorsque j'y fus, je me retournai et embrassai avec fougue Damien. Je le conduis jusqu'à ma chambre avec hâte et recommença à le déshabiller comme je l'avais fait précédemment. Il n'y a pas à dire, son corps est véritablement magnifique.

Mes mains tremblaient et mes mouvements se faisaient hasardeux, je n'avais jamais rien fais de tel et il était si sûr de lui. Ses yeux bleus me dévisageaient et ne me compliquaient que davantage la tache. Malgré que mon envie ne discontinuait pas, je ne pu m'empêcher de lui poser une question.

"Dis-moi... Qu'est-ce que tu as compris ?"

"Comment ça Thamia ?"

"Eh bien... par rapport à la gifle... tu as compris pourquoi j'ai fais ça ?"

Il baissa la tête en souriant : "Oui. Au début j'étais énervé je te le cache pas... Tu m'aguiches et puis tu m'en colles une après tout !" Il rigolait doucement. "Mais je suis passé par là moi aussi. Le manque de confiance en soi, la peur de la première fois... ça peut faire un cocktail explosif. Alors je te comprends, t'inquiète. "

Qu'il ait véritablement compris ce qui m'arrive aurait été trop beau. C'est un super ami, et je l'aime parce qu'il se prend pas la tête, alors je ne vais pas lui reprocher la simplicité de sa déduction... Et puis, il n'est pas marqué sur mon front que je préférais être un homme.

Je lui fis mon sourire le plus sincère et lui dit : "Merci" avant d'aller éteindre la lumière.

J'eus quelques difficultés à le retrouver dans le noir, mais dès lors il se jeta sur moi comme si il était mort de faim. Il commença à se débarrasser de mes vêtements tout en m'embrassant, et vint le moment où il me pelota. Des gémissements me vinrent malgré le dégoût que me provoquait la présence de cette poitrine. Ce n'est pas faute d'aimer ça chez les autres femmes pourtant, mais la mienne me dégoute profondément. Après avoir parsemé de baiser et de douces morsures mon cou et mes épaules, il descendit jusqu'à ma poitrine et en fit de même avec mes tétons. De mon côté mes mains se délectait de son torse et de son dos, le caressant avec désir. Je regrettais la lumière seulement pour la possibilité de voir son corps magnifique.

Mes mains descendirent ensuite sur son postérieur et j'eus le plaisir de les palper et d'entendre un gémissement de sa part en approchant mes doigts du sillon. Nous nous embrassions avec une envie folle, il me tenait comme s'il avait peur que je m'envole, et c'était assurément un moment dont je raffole.

Mais il voulut descendre sa bouche jusqu'à mon entrejambe et dès lors je reculai. Ce fut instinctif, et si instantané qu'il n'osa plus bouger. Je revins alors vers lui et pris le dessus. Après tout, si c'est moi qui pose des difficultés, autant mener ! Je pris alors son idée et donc son membre que je commença à branler pendant que je léchais ses testicules. Ses gémissements augmentaient tant mon excitation que je ne résistai pas longtemps à l'envie de prendre son membre en bouche. Ce que je fis, palpant ses testicules d'une main et son fessier de l'autre, accélérant mes mouvements en m'accordant au rythme de ses envies.

Il se retira à ma surprise probablement pour éviter de jouir et s'en alla prendre un préservatif. Sa précipitation ajoutée à l'obscurité provoqua un raffut phénoménal dans la recherche et le placement du préservatif, si bien que je l'invitai gentiment à rallumer la lumière.

Dès lors il pu me voir nue, ce qui eu pour effet de calmer un peu mon excitation. Je me positionna à quatre pattes quand il vint vers moi et lui fit la supplication suivante : "Prends-moi par derrière... s'il te plait..." ça a eu l'air de le surprendre dans un premier temps, mais cela ne lui posa aucun problème au final. Il prépara mon entrée avec délicatesse puis me prit avec douceur le temps que je m'habitue à sa présence. La douleur passée, il  accéléra la cadence jusqu'à ce que tout deux nous jouîmes.


Il s'était endormi peu de temps après, le temps de jeter le préservatif et de se poser à mes côtés pour me câliner. En ce qui me concerne j'étais mitigée. A la fois heureuse de l'avoir fait avec lui et de ne pas avoir perdu ma virginité. Mais en même temps mon corps m'écœurait toujours autant, et mon attachement pour lui augmentait tant que je redoutait le moment où, le corps que j'aimerais sera celui qui le dégoutera.

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