CHAPITRE 2

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LÉO

Qui aurait pu penser qu'elle allait tomber comme ça. Je ne donne aucune explication à ce qu'il arrive. Je suis moi même perdu.

L’opéra; après un long moment; était  à présent vide. Pris en charge par les surveillances vivantes, les monstres buveurs de sang ont été escortés vers la sortie de l'enceinte. Je suis rester près d’elle pendant ces minutes interminable, cherchant à la faire revenir comme je le pouvais, mes doigts touchant encore une fois sa main tachées de son propre sang. Les bips de l'ambulance, rythme de son coeur d'une part me font garder espoir. Même s'ils sont trop rapide, même s'il risque de s'arrêter à tout moment.

Ces horribles créatures et leurs yeux la cherchant comme des bêtes assoiffées de sang, je m’en rappellerai à vie. Je les déteste du plus profond de mon être. C'est une haine que j'ai cultivé dès mon plus jeune âge et je dont je ne peux me détacher.

Tout êtres humains n'ayant aucunes " affaires" avec ces monstres seraient du même avis que moi.

Seulement depuis que la " paix " entre nos deux civilisations a été instaurée, le gouvernement étant sensé garantir une entente entre nos deux peuples a été modifiée. Pour qu'il y ait plus d'équité en ce monde, il serait composé; d'après leur dire; d'autant d'êtres humains que de vampires. Mais ça, faut-il encore le prouver !

   Encore secouée par la vitesse du véhicule de secours que nous avons emprunté, je sillonne désormais les couloirs de l'hôpital;  une clinique vétérinaire pour ces monstres nous prenant; j’en suis sûr; pour de vulgaires chiens.  

Toujours avec sa robe aux effets de satin rouge accentués par le sang dans sa nuque, elle est d’urgence transporter en salle d’opération. Ils m’ont tous laissés là, seul et taché de son sang dans une salle d’attente, que je vois comme une impasse entièrement blanche dans laquelle je semble faire tâche.

J'attends, nerveux, la voix de n’importe quel médecin pouvant m’annoncer son état que je regrette tant. La salle d’attente est vide et le temps n'a plus sa place dans ce genre de lieu. Je ne sais pas combien de temps je suis resté assis sur une des chaises dûres du minuscule couloir, la lumière des néons dans la tête à la recherche d'un quelconque signe de vie.

Je me sens atrocement seul, même si, depuis une dizaine de minutes une personne aux allures sombres, et comme muette est assise quelques sièges non loin du mien.

Mon attention est bizarrement attirée vers elle, mes yeux ne peuvent s'empêcher de le regarder, comme aimantés par ce type.

Il se tient droit, trop droit même, ce qui me donne un frisson. Je me demande vraiment s'il est humain, parce qu'il n'a pas bougé d'un millimètre depuis que je l'observe avec ( et je l'espère ) la plus grande discrétion.

Les salles d’opération sont dans le couloir derrière moi et à chaques bruits de machines, je sursaute et me replace sur ma chaise. Quand cela se produit la personne à mes côtés ne bouge toujours pas.

L'homme, une capuche noire sur le crâne, a l'air d'étudier ce qu'il se passe autour de lui. Seulement je me demande comment peut-il faire son activité sans pour autant broncher d'un pouce.

Il se contente d'inspirer profondément, comme s'il cherchait une odeur à sa portée.

Le temps passe encore plus lentement dans un silence de mort, je repasse une multitude d'images dans mon esprit, essayant de trouver un sens à tout ceci.

Lien de sangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant