Amour Possessif [BxB] Dis-moi ton nom

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Je poste tôt cette fois :3

— — — debut du chapitre — — —
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Ou « La maison à la porte rouge »
🔎PDV EXTÉRIEUR🔍

Comme coutume, je conte leur aventure. Je ne fais que retranscrire ce qu'ils m'ont courageusement raconté. Pourtant, cette fois-là, j'ai envie de vous dire ce qui s'est passé, de ma voix et de mon ressenti.

   Je me souviens de Sacha, le ventre noué de stress, d'angoisse même - ou peut-être était-ce de l'excitation, je ne sais pas - à l'idée que l'heure approchait à grands pas. Personnellement, rien que lorsqu'ils me l'ont raconté, j'étais morte de trouille. Une fois mes ongles rongés, je dus me résigner à me contenter de serrer la mâchoire.

  

   Comme prévu, Sacha photographia les trois jeunes filles, qu'elles soient en groupe ou bien seules. Les trois, bien que Karine était un peu dure envers notre petit ange, avaient été sympathiques. Elles posèrent dans la cour de récréation, dans l'herbe, sur un muret ou encore contre un des grillages.

"— Je vous les envoie dès que je peux." leur dit Sacha.

   Elles acceptèrent, et encore heureux. Ainsi, Sacha se dépêcha de ranger ses affaires dans son sac à dos affreusement classique. Une dizaine de minutes et c'était quinze heures. Une dizaine de minutes et il verrait Timéo. Sacha m'a confessé avoir eu peur qu'il ne vienne pas, malgré sa soif de savoir. Ou plutôt, de découvrir.

   Je mentirais si je disais ne pas avoir douté de sa venue, mais cela aurait été bien trop classique. Timéo est arrivé en retard, Sacha en avance.

Lorsque Timéo arriva, il fit sursauter Sacha. Il adorait le faire, faisant exprès de marcher sans faire de bruit tout en étant rapide. Malgré une touche de familiarité, l'étrange impression de ne pas être sur la même longueur d'onde traînait entre eux. Pourtant, à mon avis, tous deux étaient curieux comme inquiets.

"— Bon... On y va ?" proposa Timéo.

   Sacha se contenta de hocher positivement la tête, comme seule réponse.

Timéo fuyait, en quelque sorte, le regard de Sacha, qui, lui, essayait de rentrer en contact avec. Ma seule pensée fut : ' lâche' sans savoir pourquoi.

   Ils prirent la route, jouant peut-être au roi du silence. Ils quittèrent l'établissement, prirent le bus.

"— Qu'est-ce que je t'ai dit ? Ne regarde pas tes pieds quand tu marches..." rit Timéo.

   Son rire sonnait plus de manière étranglée qu'autre chose. L'angoisse déchirait leur voix. Les deux idiots n'étaient même plus capables de s'exprimer, restant seul dans leur tourment. Sacha tenta vainement de sourire, c'est à peine s'il avait entendu sa phrase, tant ses pensées étaient bruyantes.

   Devant la porte inquiétante, plusieurs trous de balle - et je ne parle pas de cul ni d'humains - étaient ici et là. Je m'horrifiais devant la description affolante et macabre de la maison. Timéo voulut prendre la main de Sacha, celui-ci ne le vit pas et sonna à la porte.

   La porte, rouge dans mes souvenirs, était inquiétante. Le palier n'avait ni de paillasson, ni aucune chose classique, telle qu'une fourmi morte. Une fenêtre brisée de l'extérieur tandis que les autres n'étaient que, simplement, vieilles et poussiéreuses.

"— Pourquoi tu sonnes ? Il n'y a personne..." chuchota Timéo.

   Je ne sais pas où ils ont trouvé le courage d'entrer. Sacha m'a confié qu'il était bien plus courageux accompagné de « Tyucho », comme il l'a appelé.