Assurez-vous d'avoir lu le chapitre 59, publié plus tôt.— — — Début du Chapitre — — —
59,
ou « Elles étaient de retour... »
sacha_Plus tôt :
Suite à avoir vomi, la seule chose que je désirais était de m'enterrer sous terre. Pour l'heure, je ne m'étais seulement caché dans mon lit, sous la couette.
J'y avais bien réfléchi toute la nuit ; je n'avais ni fermé l'œil de la nuit, ni eu le sentiment de sécurité. J'avais peur que l'on vienne m'attaquer... Aussi, Tyucho était sorti dehors, en pleine nuit.
L'après-midi de la veille, j'étais resté cloîtrer dans notre pièce. Tyucho avait bien essayé de me prendre dans ses bras et de me réconforter, pourtant, je n'arrivais pas à m'enlever toutes ces images atroces où, dans chacune d'entre elles, je mourrais accompagné par la souffrance.
Finalement, le matin, lorsque tout le monde dormait, je pris ma décision.
Je ne savais pas si l'heure des révélations était bien choisie... Je venais de passer le pire jour de ma vie et maintenant je devais aller en quête de révélation - qui n'aurait peut-être jamais lieue. Mais avant.
Je saisissais un grand sac, suffisant pour les transporter. Une fois dans la salle de bain, je fermai à clef, vérifiai qu'il n'y avait aucune caméra - Paranoïa, ma très chère amie.
La veille au soir, quand nous étions à la cantine... j'avais glissé dans ma poche le couteau à viande. Puis, je l'avais discrètement caché dans la salle de bain, au cas où.
Toute la nuit, je m'étais demandé si je désirais mes ailes. Je m'étais attaché contre mon gré, oui. Mais, au départ, je ne les avais pas demandé.
Je ressassais le moment où je subis les regards des autres, la veille. Leur chuchotement à mon égard, parfois à ceux de Tyucho également. Je détestai cela. J'avais envie de leur crier que cela était impossible d'avoir des ailes. Qu'il soit impossible que moi, un banal être humain possède quelque chose d'aussi extraordinaire.
Impossible.
Possible.
Que pouvais-je faire ?
Mes yeux, dénués d'éclats de joie, se posèrent sur le couteau ainsi que sur les sacs.
Je ne le regretterais pas, n'est-ce pas ?
Je m'agenouillais. Le souffle court, je les libérais. Lentement, les membres volatiles qui m'appartenaient se firent voir en toute leur splendeur.
Face au miroir, le cœur bâtait à toute vitesse et résonnait dans mon âme, je me fixais.
Le couteau dans ma main tremblante, je l'approchais à mon corps. D'abord gesticulant de manière ridicule pour atteindre le dos, ensuite me paralysant en sentant la froideur du couteau sur ma peau. Dos au miroir afin de voir ce que je faisais, j'appuyais la lame contre le commencement du membre.
Une légère douleur, presque agréable néanmoins douloureuse, se fit ressentir.
Le couteau s'enfonçait peu à peu, un couinement douloureux m'échappa.
✿
Je jetai le sac sur une de mes épaules, le regard vide. Venais-je vraiment de couper mes ailes ? Les transportais-je vraiment ?
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Amour Possessif [BxB] Dis-moi ton nom
RomantizmJe vis depuis plus de trois ans en France, ce pays pourtant si différent de la Californie, à l'ouest des États-Unis. J'y ai rencontré de belles personnes - auxquelles je meure d'envie de me confier - et j'ai même eu une nouvelle famille. Pourtant...