Ma première fois

154 3 0
                                    

Il ne bouge pas, il ne comprend pas. Je ne comprends pas non plus. Je passe mon regard de lui a elle, a plusieurs reprises, exactement comme lui, mais elle attend. Nous sommes pris au piège, peu importe le choix qu’il prend, de le faire ou non, nous avons perdus. Alors le voyant hésiter encore, je choisi pour lui :

-non.

Nath me regarde avec tellement de frustration que j’ai reculée d’un pas. Nath écoute je m’excuse d’être venue ici, je m’excuse. Dis-je en me retournant vers elle. Je te jure, je m’excuse! Les larmes me montent aux yeux. Je n’ai pas pensée, j’ai voulu perdre ma virginité mais je n’ai pas pensée. Je te jure hier je ne voulais plus… On avait décidé de ne pas le faire, on s’est rendu compte que ça n’avait pas de sens, Nath je ne te ferais jamais ça! Tu le sais non?
-Tu t’ai pointé chez mon copain, tu es venue pour coucher avec lui.
-Je m’excuse Nath… Je m’excuse tellement.
-C’est bon je vais le faire dit-il.

Nath et moi se retournons toute les deux vers lui, choquée. Nous avions complètement oublié qu’il était là. Il n’avait plus d’importance, ma relation avec ma sœur valait tellement plus que de perdre ma virginité, et je m’en veux assez comme ça pour avoir cru le contraire.

Il avance lentement vers moi, Nath le regarde passer devant elle, se rapprocher de moi, puis s’arrêter devant moi. D’une voix très douce, il me chuchote de me détendre. Il passe sa main sur ma nuque, puis rapproche son visage du mieux. Le moment présent est complètement différent de celui dans lequel j’étais enflammée hier. Maintenant je me sens malaisée, gênée, apeurée. Je ne ressens plus ce désire que je ressentais la veille.  Il finit par poser ses lèvres sur les miennes, cette fois-ci beaucoup plus délicatement. Un baiser que je ne m’attendais jamais recevoir de lui. Pendant une seconde ma sœur n’existait plus, je me sentais enfin dans un de ces contes de fées dont je rêvais depuis des années, mais pourtant, ce n’était que l’illusion de ce baiser, parce que ça n’avait absolument rien de romantique dans la situation où j’étais. Malgré tout je n’avais aucune envie de me décoller de ses lèvres, ses lèvres que j’avais abandonnées trop tôt la veille. Je ne peux dire combien de temps à duré notre baiser, la notion du temps m’a complètement échappée. Lorsque nos lèvres se décollent et que j’ouvre les yeux, je commence par le regarder lui, il me regarde aussi, puis je retourne le regard vers ma sœur, me rappelant qu’elle a été spectatrice de la scène. Visage neutre, comme si elle devait noter une œuvre d’art, et que ça lui prenait beaucoup d’attention. Je ne saurais défricher ses sentiments maintenant. Car autant je crois qu’elle devrait nous en vouloir a mort, je me dis qu’elle nous a regarder nous embrasser ainsi devant elle, sans dire un mot, sans bouger d’un poil.

-Nath?

Son regard tombe dans le mien. Mais elle ne dit rien, enfin, pas pour l’instant. Elle ne sait pas plus que nous ce qu’il ce passe, et comment elle doit gérer tout ça. Je déteste cette situation, je déteste que le fait que je désire Bastien puisse blesser ma sœur, et je me déteste de m’être rendu là.

Elle s’approche de Bastien et l’embrasse, sauvagement, un peu comme il m’avait embrassé la veille, mais encore plus intense, une invitation au sexe assurée, un baiser langoureux, pleins de saveurs, de désir, de passion. Elle veut se prouver meilleure que moi, oui c’est ça! Elle veut compétitionner, elle veut lui prouver qu’elle vaut mieux que moi! Tout bascule dans mes pensées, mais je ne bouge pas, je reste plantée devant eux, je réfléchis sans vraiment suivre l’action devant moi. Sans remarquer qu’elle s’est penchée devant lui, lui a détacher ses pantalons et enlever ses boxers, qu’elle a commencée à passer sa langue sur le long de son pénis, devenant de plus en plus dure. Je reviens à la réalité, et soudainement je ressens une vague de jalousie, un tsunami de jalousie. Elle le touche comme j’aurais voulu le toucher. Tout devient clair dans ma tête, mon désir de la surpasser enfin, d’avoir la vie qu’elle a toujours eu, et dont je me suis privée jusqu’à maintenant. J’ai droit aussi au bonheur, et si elle veut compétitionner, nous compétitionnerons.

Je m’approche, me penche juste a côté de ma sœur, et lui fait un clin d’œil.

L'extaseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant