À livre ouvert

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Point de de vue d'Elle

-Elle !!!!!! Elle !!!

Des cris aigus retentirent dans la salle de classe. Je fis un petit tour sur moi-même, pour voir d'où ces voix venaient. Mon regard fit rapidement le tour de la salle et s'arrêta sur un groupe de filles, que je soupçonnais être l'origine des cris.

Elles se trouvaient juste en face des deux beaux garçons, comme par hasard. Je les regardai et les interrogèrai du regard. Elles ricanèrent en synchronie, puis pouffèrent.

- Elle s'est reconnue !! Eh, les filles, Elle ,c'est bien son prénom? La pauvre. Et elles repartirent de plus belle.

Je me dirigeais alors vers elles, d'un pas décidé. Ma voisine de table m'attrapa le poignet, se méfiant de la situation. Elle me souffla:

-Calme-toi, ignore les. Sinon, elles continueront encore plus.

Je détachai ses doigts un à un de mon poignet. Trop tard, j'étais déjà dans ma lancée. Je lui dis d'un ton qui se voulait rassurant.

-T'inquiète, elle vont voir qui je suis.

Alice me regarda partir, dépitée. Elle sentait les problèmes arriver à plein nez. Et elle avait raison de s'inquiéter. Mais je n'allais pas me laisser faire. Il ne fallait pas jouer à cela avec moi. Je détestais les réflexions, et par dessus tout, qu'on se foute de ma gueule sans aucune raison . La méchanceté gratuite ? Je haïssais ça.

J'arrivais à leur table et leurs regards étaient tous posés sur moi. Elles me passèrent en revue de la tête au pied. Je commençai à taper du pied en rythme par terre, pour évacuer ma colère et mon stress. Elles étaient en tout 3 filles. Une brune, une blonde décolorée, et une métisse. Je pris ma voix qui se voulait la plus forte, et leur adressai le sourire le plus faux que je possédais.

-Qui a dit ça?

La brune se leva de sa chaise, bientôt suivit des deux autres filles. La brune me regarda méchamment et me prit de haut. Elle fronça les sourcils, prit un air étonné, la bouche en cul de poule.

-Nous n'avons rien dit, elle se tourna vers la métisse puis vers la blonde décolorée. Vous êtes d'accord avec moi les filles?

Elles répondirent toutes à l'unisson, tels de bon chiens-chiens.

-Tout à fait d'accord. Elle ricanèrent, fières d'elles.

Je pris une grande respiration et tentai de me calmer intérieurement. Je me parlai à moi même. "Elle, ma chérie, il faut que tu restes calme. Surtout, ne crée pas d'histoire inutile le premier jour."

Je pris la parole en me donnant l'air le plus supérieur possible. Je pris un ton qui se voulait mielleux, leur signifiant que contrairement à elles, je n'avais aucune animosité envers elle. Je leur souris grandement.

-En tout cas je suis enchantée de vous rencontrer, les filles.

La brune, surprise, croisa les bras et murmura quelque chose à ses amies. Je ne savais même pas si on pouvait les qualifier "d'amis", elles ressemblaient plus à des servantes au service de Madame la Reine. Je ris en mon fort intérieure. Quelle situation grotesque!

-Elle ne sait pas qui on est les filles apparemment, présentez-vous. Elle se tourna et chuchota quelque chose à sa copine décolérée.

Les deux filles, ou plutôt les "servantes", s'avancèrent vers moi dans un même mouvement. Elle prirent la parole:

-La brune que tu vois, est la fille du maire de la ville, c'est Jasmine Choix.

ElleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant