Appartement

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Point de vue d'Elle

J'entrai dans son appartement. Je fus impressionnée par sa beauté. L'immeuble ne payait pas de mine, mais l'appartement était à couper le souffle.

Le salon était spacieux, avec au centre de la pièce, une grande cheminée. Des briques rouges recouvraient une bonne partie des murs. Cette particularité amenait à l'appartement une touche de rareté et de beauté incroyable. Je me tournai vers Aédan, surprise, et soufflais.

-Ton appartement est magnifique. Je passai en revue la pièce. Tu vis ici avec ta mère?

Son visage souriant, se referma d'un coup. Je passa ma langue sur mes lèvres et me maudissais. Voyant son visage n'exprimant plus aucune émotion, j'avais dû dire quelque chose qu'il ne fallait pas. Pourtant, il fit mine de rien et répondit doucement:

-Non, je vis ici seul.

Je n'insistai pas plus. Le sujet de la famille était semé d'embûches. Moi même, lorsque que l'on m'interrogeait sur mon père, je ne savais quoi répondre. Dire "Il est mort" met souvent mal à l'aise les gens. Ils s'excusent ensuite pour avoir posé la question. Comment leur dire que j'étais contente de sa mort? Aédan me sortit de ma rêverie.

-Viens t'asseoir sur le canapé, fais comme chez-toi. Je reviens, je vais te chercher de l'eau. Il pencha sa tête sur le coté, s'interrogeant sur mes besoins. Ou peux être que tu veux autre chose... Si tu veux, j'ai du thé, du café, du jus d'or-

Je le coupai:

-Non, non ne t'inquiète pas, un verre d'eau me va très bien. Je lui fis un grand sourire et il hocha la tête. Je rajoutai. Par contre est-ce que je peux t'emprunter ta salle de bain?

Il se rapprocha de moi et me répondit:

-Bien sur. Il rajouta. Viens. Il me prit la main. Je vais te montrer où elle est.

J'hochai la tête car je ne trouvai rien à dire d'autre. Les battements de mon cœur était beaucoup trop forts pour que je puisse former une phrase avec sujet-verbe-complément.

C'était fou le charme qu'il me faisait. Je maudissais mes hormones. Il m'emmena à la salle de bain et m'ouvrit la porte. Il me serra la main et tira dessus, fort, pour que je me rapproche de lui. J'atterris sur son torse. Il me chuchota:

-Si tu savais tout ce que j'ai envie de te faire, là, maintenant.

Ma peau était en fusion. Je m'approchai de lui et je-.

La sonnerie de la porte retentit et me sortit de ma torpeur. Surprise, je fis un petit bond en arrière. Aédan, étonné lui aussi, passa une main dans ses cheveux comme si de rien était.

Il me souria, dévoilant une de ses fossettes. Aédan, rigola de ma gêne et s'approcha de moi. J'étais mi-verte mi-cerise. Je ne sais pas s'il remarquait l'effet qu'il me faisait. Avec lui, je jonglais entre le désir et l'incompréhension. Il me souffla.

-Je reviens. Il passa son index sur mes lèvres de manière irrésistible et désigna de la tête la salle de bain.

Ah oui ! La salle de bain, j'avais totalement oublié ce que je faisais là. Aédan se retourna et se dirigea vers la porte.

Je sortis de ma torpeur et entra dans la pièce et regarda mon reflet. J'avais une tête pas possible. Des traces de mascara sous les yeux, les joues rougies par le désir, et pour couronner le tout, mes cheveux formaient des nœuds par ci par là. Je voulu les coiffer avec mes doigts mais cela s'avérait impossible. J'attrapai la brosse qui était posée sur le lavabo et les coiffais. Je passai ensuite un coup d'eau sur mon visage pour remettre mes idées en place.

ElleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant