Elle

Peur

Point de vue d'Elle

Je me réveillai lorsque ma tête rencontra quelque chose de dur. Je voulus bouger mais j'étais entourée d'une sorte de plastique bizarre. Je levai ma main et tapotai les alentours, à la recherche d'une quelconque sortie. Mais rien. Je plissais les yeux, cherchant désespérément un jais de lumière. Mais le noir m'entourait. Je ne voyais rien.

Soudain, j'entendis un "claque" et le bruit d'une voiture qui démarre. Je fermais les yeux très fort. Je n'y croyais pas. J'allais me faire enlever. Les larmes me montèrent aux yeux et ma tête me lança. Je soufflai. Il fallait que je trouve une solution. Que je me calme. J'entendis des voix résonner dans l'habitacle.

-Les gars, je vous annonce qu'à notre retour sur la base, Monsieur nous récompensera si on ramène la fille vivante.

Des cris de joie résonnèrent dans l'habitacle. Puis la voix reprit.

-Il nous manque juste Olivier, il est où ce fils de pute?

Une autre voix, plus grave répondit.

-Chef, il est parti pisser, il va arriver.

Puis un silence de plomb régna. On entendait juste le moteur gronder. Je fermais les yeux et me mordillai la lèvre. Il fallait que j'agisse vite. On était encore à l'arrêt, et c'était sûrement le seul moment pour moi de m'échapper. Mais comment?

Soudainement, je me souvins des paroles d'Aédan et de Naël. Ils m'avaient dis que si j'avais besoin de leur aide, il suffisait que je les appelle dans ma tête. J'avais alors une once d'espoir de m'en sortir. Je soufflais un bon coup. Ensuite, je pensai fort à eux et ma voix résonnai dans ma tête:

"Aédan et Naël, j'ai besoin de votre aide, et vite, s'il vous plait. Aidez moi!"

Puis je continuai :

"Aidez-moi, je vous en prie."

Au bout de longues minutes, je tendis l'oreille, espérant les entendre arriver. Mais je n'entendis rien. Je réitérai alors l'opération. Je n'allais pas abandonner. Ils étaient ma seule chance de m'en sortir vivante. Je chuchotai cette fois-ci malgré moi.

"Aédan, Naël, sauvez-moi je vous en prie."

Ma voix se cassa. Je crevais de peur. Je ne donnais pas chère de ma peau si ces hommes réussissaient à m'enlever. Ils m'emmèneraient sûrement à ce "Monsieur". Mais qu'allait-il m'arriver une fois là bas? Je n'osais pas l'imaginer.

Je pris ma tête dans mes mains et ma respiration s'accéléra. Une sensation de claustrophobie apparut doucement en moi. En effet, j'avais très peu d'air à ma disposition et très peu d'espace, aussi. Je tendis la main et empoignai ce que je devinais être le sac poubelle autour de moi et tentais de le déchirer. Mais je n'y parvins pas. La panique monta en moi.

Que faire? Des larmes coulèrent sur mes joues. Je perdais peu à peu les pédales. Je me recroquevillai sur moi-même tentant de disparaître de cette endroit. Des pleurs me secouèrent, puis de gros sanglots résonnèrent dans la voiture. Une voix grave résonna dans la voiture.

-Qui fait ce bruit? La gamine? C'est elle qui chiale comme ça? Puis il pouffa.

J'entendis une voix se rapprocher et je sentis une main se poser sur le sac plastique. Puis, il s'adressa à ses compères.

-Je peux la frapper? J'ai une soudaine envie de lui donner une bonne leçon, à cette pleurnicharde.

Une autre voix répondit.

-Vas-y, de toute de façon, faut juste qu'elle soit vivante.

Puis deux mains attrapèrent le sac poubelle où je me trouvais, et je reçus un énorme coup dans le ventre, puis un autre, puis une pluie de coup s'abattit sur moi. La douleur se répandit dans tout mon corps. Je n'allais pas faire long feu. Soudainement, j'entendis des voix crier mon nom dehors.