Chapitre 3

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Les filles me racontent encore leurs histoires ce qui commence à m'agacer fortement. Je trouve que Carly est une vraie pimbêche et je ne l'apprécie pas. Pas plus que j'apprécie Steph, Jess, Jackson ou Sam... Je traînais avec eux juste pour me faire remarquer mais aujourd'hui je me rends compte qu'ils sont plus qu'inintéressants.

- Julia !? Eh oh ! T'écoutes quand je te parle ? Braille Jess.

- Oui, oui.

- Alors qu'est-ce que j'étais entrain de dire ?

- Euh... tu ...

- Merci ! C'est vraiment sympa de m'écouter ! T'as trop changée Julia, t'es grave flippante j'te jure, dit-elle en mastiquant son chewing-gum.

- Ouais bon, on s'casse ? Propose Carly.

- Je suis d'accord. On s'fait chier ici, rajoute Jackson

- Ouais, désolé Julia, on va te laisser, il se fait tard et y a une fête chez Maxence !

- Pas de problème... dis-je.

- A plus !

Ils partent enfin. Quelle bande de cons ! Et puis cette fille là, Carly, elle m'énerve ! La bande m'énerve ! Cette chambre m'énerve ! Cet hôpital m'énerve ! Tout m'énerve !

Je sors de ce foutu lit et enfile ce qui ressemble à des pantoufles. Je me dirige vers la petite salle de bain et observe mon reflet de le miroir. Je suis pâle et cernée alors que j'ai dormi toute la journée, jusqu'à ce que les autres débarquent. Mes cheveux bruns sont emmêlés. Je n'ai pas vraiment changé. J'ouvre le robinet et me passe un peu d'eau froide sur le visage.

Je retourne ensuite dans ma chambre et récupère les affaires que ma mère m'a apporté. Je me dirige à nouveau vers la salle de bain. J'ouvre le robinet de la douche et fais couler de l'eau brûlante.
Je pose les quelques habits à côté du lavabo et enlève la robe de chambre hideuse de l'hôpital.

J'écarte le rideau de douche pour passer et je me place juste sous le jet d'eau chaude.
J'ai l'impression que ça fait un siècle que je n'ai pas pris de douche. L'eau chaude coule le long de mon corps et j'apprécie cette sensation. Je reste comme ça, immobile en essayant de ne penser à rien pendant de longues minutes.

Après ce moment de détente, je coupe l'eau et enroule une serviette autour de ma poitrine. Je me plante devant le miroir embué et le fixe. Je passe ma main délicatement sur celui-ci en faisant de grands mouvements pour enlever la buée.

Je fixe mon reflet sans savoir pourquoi. Mes cheveux trempés tombent le long de mon dos et de fines gouttes d'eau glissent sur des mèche de cheveux pour ensuite aller s'écraser sur le sol froid.

Quelqu'un tape à la porte et ces coups me font sursauter.

- Julia ?

- Oui ?

- C'est moi, Magalie, ton infirmière. Je suis venue voir si tout aller bien.

- Oui, oui ça va. Je prends juste une douche.

- Très bien. Je repasserai dans une bonne heure pour t'apporter ton repas.

- D'accord. Merci.

Elle ne dit rien de plus et je l'entends s'en aller. Quand elle reviendra dans une heure, je ne serais plus là. J'ai décidé de quitter l'hôpital ce soir. Il est hors de question que je perde encore plus de temps en restant ici une nuit de plus.

J'enfile mes habits. Une jean clair, troué aux genoux, un petit débardeur et mon gros pull noir. Je trouve une brosse à cheveux laissée par ma mère et démêle mes cheveux en un rien de temps. Je les attache en chignon assez brouillon et retourne dans l'autre pièce.

Je chausse mes baskets noires et mets ma veste. Je rassemble le peu d'affaires que j'ai et les entasse dans un sac. Dans une demie heure Magalie va repasser. Le meilleur moyen de sortir d'ici sans me faire remarquer est de passer par la fenêtre.
Malheureusement je suis au deuxième étage et c'est un peu haut. Mais bon je préfère partir maintenant et retrouvé ma vie d'avant.
J'ouvre les rideaux puis la fenêtre et me penche par dessus le bord pour regarder en bas. C'est assez flippant mais je pense y arriver sans trop de difficultés grâce à la gouttière qui descend le long du mur.

Je ferme la porte de ma chambre à clef et m'empare de mon sac. Je regarde une dernière fois en bas et jette mon sac. Il s'écrase par terre sans faire trop de bruit.

C'est à mon tour.

Je passe d'abord une jambe puis l'autre. Je m'agrippe ensuite à la gouttière et
fait un petit bond pour me retourner et être face au mur. Je me laisse alors glisser lentement. La brise qui vient caresser mon visage me procure une sensation de liberté. Je souris. Je continue de glisser mais mon pied bloque sur le bord de la fenêtre de l'étage du dessous. J'essaie de m'y appuyer mais je glisse et tombe sur la pelouse fraîchement arrosée. Je reste sans bouger un moment. L'herbe humide a amorti ma chute mais le choc était tout de même violent. Je finis par me relever doucement et m'adosse au mur. Ce n'étais pas une partie de plaisir. Je prends quelques instants pour reprendre mes esprits, mais il ne faut pas que je traîne. Je récupère mon sac et rejoins la route. Je marche sur le trottoir. Il y a quelques passants mais la rue est assez calme. Je prends le temps d'admirer chaque bâtiment, de humer les moindres odeurs et c'est à ce moment là que j'entends mon ventre gronder.

Ça fait tellement longtemps que je n'ai pas avalé quelque chose de consistant. Le problème, c'est que je n'ai pas d'argent sur moi. Il faudra que j'attende d'être chez moi pour manger. Je continue ma route un peu fatiguée, mais en profitant toujours de toutes ces choses que je n'ai pas vraiment pris le temps d'apprécier avant.
Je redécouvre chaque rue de cette ville dans laquelle je passais tellement de temps avec mon frère...

Avant que des pensées trop négatives n'envahissent ma tête, le clocher de la ville annonce vingt heures. Je songe à prendre un bus pour rentrer chez moi, à Erynt car l'hôpital dans lequel j'étais se situe à une vingtaine de kilomètres de chez moi. Mes yeux se posent soudainement sur deux personnes que je reconnais.

- Julia !? S'étonne la femme.

- Oh bonsoir !

- Tu n'es pas à l'hôpital ? S'empresse de me demander Emily.

- Hum ... non ! Il m'ont laissé sortir rapidement, mentis-je.

- C'est une excellente nouvelle ! Nous sommes ravis que tu ailles bien ! Me répond son mari.

- Moi aussi, dis-je.

Le silence prend place alors que le couple me regarde en souriant quand un bruit étrange venant de mon ventre se fait entendre. Je grimace un peu gênée.

- J'ai bien l'impression que tu as une petite faim, rigole Emily.

- Oui, la nourriture de l'hôpital n'est pas terrible.

- Nous allions dîner dans une restaurant au coin de la rue. Tu n'as qu'à te joindre à nous !

- C'est très gentil mais je ne veux pas vous déranger plus. Je vais rentrer chez moi.

Je remarque que son mari Richard me regarde étrangement. Je dois admettre que ses yeux noir me font flipper. Je ne m'étaispas rendu compte de ça la dernière fois.

- Comme tu voudras. Bonne soirée Julia, me salue-t-elle.

- Bonne soirée.

L'homme n'a pas arrêter de me fixer tout le long de la discussion et je n'ai pas apprécié ça. Je les regarde s'éloigner. Juste avant de passer la porte du restaurant, Richard me jette un dernier coup d'œil encore plus flippant que tout à l'heure. C'est là qu'une image me revient. Un flash. Un sourire sadique, des yeux noir. Le reste du visage est assez flou, mais ces yeux la, je les connais. Je les ai déjà croisé auparavant.

Qui est-il vraiment ?

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Hello, le 3 ème chapitre est là ! Je posterai un nouveau chapitre chaque dimanche :)

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