Partie 16

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[ Nigma ]

On est déjà en route pour aller chez Amir. J'oubliais déjà, mon père est revenu de son voyage dès le début de la semaine. J'étais trop contente. C'est lui qui conduit la voiture avec maman à côté. Et derrière, moi, Fatma et Mansour. La petite famille !

Le trajet a pris assez de temps. C'est à penser que mon frère a prévu de s'éloigner de nous. Mais quelle erreur on est là pour lui.

Arrivé devant son appart assez modeste, on descend tous simultanément. On est tellement pressés de le voir. Surtout moi.

Mansour court sonner. Aucune réponse. Il sonne une deuxième, une troisième, quatrième et enfin cinquième fois avant que Ali pointe le bout de son nez. Il a l'air endormi. Quel paresseux celui-là. Il a oublié qu'on venait le voir ou quoi ?

Ma': Mais Ali, tu dormais au point de ne pas entendre la sonnerie ?

Ali: Désolé maman, j'étais fatigué. Bonjour tout le monde.

Pa': Laisse nous entrer au moins.

Ali: Ah oui, entrez.

Nous entrons. Depuis qu'Ali a quitté la maison pour aller s'installer ailleurs, c'est la deuxième fois qu'on vient le voir. En fait on aimerait aller souvent mais il ne veut pas. Il dit être trop occupé ou ne pas être à la maison.

Ali est quelqu'un vraiment bien selon moi. C'est vrai qu'il n'est pas sociable mais je l'aime quand même. Il a toujours servi de bon exemple dans cette famille et m'a appris beaucoup de choses.

Avant je me rappelle bien, c'était quelqu'un de très joyeux qui passait le bonheur des autres avant le sien, qui était toujours prêt pour protéger son prochain surtout sa famille, qui aimait tant ses proches. Ali n'a jamais baissé les bras devant une quelconque difficulté. Il ne détestait personne, avec son visage toujours égayé que j'ai tout le temps envié. C'est quelqu'un que j'admirais beaucoup. Franchement je ne lui vois que des qualités, mais on sait entre nous que peu importe le nombre de qualités d'une personne, il suffit une seul de ses défauts pour rendre cette personne imparfaite, pour rendre cette personne humaine.

Mais ça fait quelques temps qu'il a changé. Il n'est plus aussi joyeux, au contraire il est est devenu bizarre, grognon. Je m'en suis rendue compte pendant nos appels et surtout pendant l'anniversaire surprise de Mansour, il n'était pas lui-même. J'ai donc commencé à avoir de doute. Il a changé depuis qu'il a déménagé. Et c'est clair qu'aujourd'hui je saurai ce qui se passe avec lui.

Une fois entrés, nous avons beaucoup parlé, il nous a servi de l'eau et des boissons. Peu de temps après, moi et Fatma sommes allées à la cuisine pour préparer un truc rapide vu que Ali n'a rien prévu pour la nourriture et qu'il ne sait que faire des omelettes. Comment il mange ? Bah il sort dîner. Voilà.

Après le dîner, nous sommes revenus en face de la télé, je me suis rapprochée de mon frère qui avoir l'air assez tête en l'air. Ce qui a attiré mon attention.

On parlait à voix basse, je vous le dis.

Moi: Ali, qu'est-ce qui t'arrive ?

Il ne répond pas. On dirait que monsieur ne m'a pas entendu. Je le secoue donc son bras pour voir. Ah il réagit enfin.

Ali: Oui ?

Moi: Qu'est ce que t'as ? Depuis un moment t'as l'air ailleurs. Tu as quoi ?

Ali: Rien.

Moi: Ok. Donc il t'arrive quelque chose. C'est sûr.

Ali: Laisse moi tranquille et regarde la télé comme tout le monde.

Moi: Comme tout le monde ? Tu vas me dire que toi tu suis là télé ? Allez dis-moi qu'est-ce que t'as ?

Ali: T'occupe pas. Et shuut !

Je me tais pendant un moment puis je regarde la télé. Comprenant que je n'avais pas la tête à suivre cette émission, je regarde donc Ali à côté de moi qui lui aussi semble ne pas vraiment suivre la télé. Quel menteur ! Je l'observe de sorte à ce qu'il s'en rende compte. Ça y est il sait que je le regarde mais ne se retourne pas. Mdr il me prend pour qui lui. Vu que je suis têtue, j'insiste mon regard sur lui. Il se retourne enfin.

Ali: Qu'est ce que tu veux ?

Moi: Savoir ce que tu as. On dirait que notre présence te gêne. En plus tu n'arrives même pas à te détendre.

Ali: Même pas. Tu délires toi. En plus je n'ai rien. Et je suis détendu, ça ne se voit pas ?

Moi: Si tu ne me le dis pas, je dirai aux parents que t'as un problème que tu cachés et je t'assure qu'ils ne quitteront pas cette maison sans  l'avoir su.

Il me regarde de travers. Puis il réfléchit. On dirait que mon chantage a marché.

Ali: Viens.

Il se lève et part dans sa chambre et puisqu'il ma demandé de venir je le suis. Heureusement que personne ne nous demande où on va ni ce qu'on s'en va faire vu comment ils sont concentrés devant cette télé réalité.

Dans la chambre d'Ali :

Moi: Bon, dis-moi ce qui ne va pas. Tu m'inquiètes en fait.

Ali: Je n'ai jamais vu une fille aussi têtue et aussi curieuse que toi.

Moi: Ah, que veux-tu que j'y fasse ?

Il me toise un moment puis fait des aller et retour dans la chambre.

Ali: Je ne sais pas si je devrais te raconter cela. Ça fait longtemps que je garde ça pour moi.

Moi: Justement il faut faire évacuer cela en me le disant, tu en as besoin frère. Et tu le sais.

Ali: Je doute Nigma, je doute fort.

Nigma: Écoute frère,  si tu ne dis pas ce que tu as sur le coeur, ça va te ronger de plus en plus or ce n'est pas bon pour toi ni au plan mental ni physique.

Il arrête de faire ses aller et retour puis me regarde.

Ali: Tu as peut-être raison.

Moi: Non j'ai toujours raison.

Il s'assoit à côté de moi sur le lit, se racle la gorge et soupire. Quant à moi je prend sa main et essaye de le faire parler.

Moi: Ali, je t'écoute.

Il soupire. Il baisse la tête puis commence à parler :

Ali: C'était il y a quatre mois...








Salut tout le monde, j'espère que jusque là tout va bien. J'ai rien à dire aujourd'hui. A la prochaine partie 😘.

QUI ES-TU ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant